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336. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE II. Le Théâtre purge-t-il les passions ? » pp. 33-54

Je suis persuadé que les Français, comme les Romains, se plairaient aux cruautés de l'amphithéâtre, si la religion Chrétienne et le grand Constantin ne les avaient abolies. […] Un Chrétien, s'il en est au théâtre, a-t-il besoin de masque pour sentir qu'il y est réellement au milieu des démons et des furies ? […] On met au contraire la religion, la modération, la modestie, les vertus chrétiennes, dans les personnages subalternes ou ridicules, pour les décréditer ou les dégrader. […] Ce principe renverse toute la morale et chrétienne et païenne.

337. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Vous pouviez employer des termes plus doux que ces mots « d’empoisonneurs publics », et de « gens horribles parmi les chrétiens ». […] Ce que les Païens ont honoré est devenu horrible parmi les Chrétiens.

338. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

On le croit composé dans les premiers siecles par un chrétien trop zélé, pour donner de la vogue à son ouvrage, à la saveur d’un nom respectable. […] Dieu vous punira par bien des fléaux. » Ce passage prouve évidemment ce que pensoient de la comédie les chrétiens du premier siecle, où cet ouvrage a paru. […] Quelle comparaison d’un guerrier chrétien avec Mars, d’une honnête femme avec Vénus, un emporté, un furieux qui n’aime que le carnage, une prostituée sans pudeur qui ne connoît que le vice, qu’on n’honore que par l’impureté ! […] L’éducation chrétienne, l’éducation même mondaine, sérieuse & décente a-t-elle besoin des leçons d’un comédien ? […] Que le vice doit devenir difficile à corriger & la vertu à pratique pour tout comédien, si jamais il veut devenir honnête homme & bon chrétien !

339. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21

Est-il permis de dissimuler aux yeux des Chrétiens la laideur, la difformité de ces vices ?

340. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIII. » pp. 62-65

Vous n’en retranchez pas seulement la partie la plus noble, la plus parfaite, et la plus essentielle qui est l’Amour de Dieu sans lequel la charité ne peut être une vertu Chrétienne ; mais vous donnez à l’amour du prochain qui est le seul qui reste sous votre Symbole fabuleux, des bornes si étroites et si resserrées, qu’il est plus propre à représenter un Chirurgien de Village ou un Saltimbanque, que la charité d’un Prélat de l’Eglise.

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