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152. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Dans la satyre la plus mordante rien n’égale l’Arétin : c’étoit son vrai talent (si on peut appeller talent le poison de la malignité), il n’épargnoit ni Papes, ni Rois, & se faisoit appeller le fléau des Princes, flagellum Principum, comme porte une de ses médailles ; il n’épargna pas ses plus grands bienfaiteurs, les Médicis qui l’avoient tiré de a poussiere, Charles V. […] Ses héros avoient toutes les vertus, étoient supérieurs à tous les hommes, égaux aux dieux, &c. […] Tout enthousiasmé des conversations de cet esprit sublime, il prétendoit que ceux qui étoient avec lui dans ces momens l’avoient vu & entendu comme lui, & se fâchoit quand on n’en convenoit pas.

153. (1772) Sermon sur les spectacles. Pour le Jeudi de la III. Semaine de Caresme [Sermons pour le Carême] « Sermon sur les spectacles » pp. 174-217

Un Saint Théophile, par exemple, qui prouvoit aux Payens la pureté de notre morale par l’horreur que les Chrétiens avoient pour les spectales, que diroit-il de nous ? […] Ce que toute la fureur, toutes les persécutions des Rois de Syrie n’avoient pu faire, par quelle adresse un Apostat sut-il y réussir ?

154. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Ses commencemens avoient été sages, & ce fut alors que parut l’ouvrage raisonnable & chrétien sur la dévotion. […] Aldegonde, Jurieu, Claude n’étoient rien moins que des mysantropes ; il est vrai que les synodes des Protestans ont défendu le bal & les comédies, & ils n’avoient garde de ternir la gloire de leurs principaux chefs, en leur faisant un crime de leur indifférence pour le bal & la comédie ; mais les Dames ont droit de déraisonner, il faut tout pardonner aux grâces.

155. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Il peut y en avoir en qui cette rare facilité de s’enflammer, jointe à une sagacité, à une pénétration admirables, fasse découvrir des beautés qui leur avoient échappé.

156. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VI. De la Poésie de style. Si elle fait seule la destinée des Poëmes. » pp. 94-121

On ne sauroit lire Clovis n’y la Pucelle ; mais personne ne doute que ces Poëmes ne se fissent goûter, s’ils n’avoient contre-eux que les défauts de style.

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