/ 267
64. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56

Ce bon mot excita de grands éclats de rire dans l’assemblée, & fit cesser la représentation. […] Car en même-temps que Tartuffe s’attire l’indignation de l’assemblée par ses scélératesses, Madame Pernelle & Orgon la font rire par leur ridicule aveuglement pour Tartuffe.

65. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

Les yeux s’y plaisent à voir la bonne grace & les gestes des Acteurs, les décorations du theatre, & les grandes assemblées. […] Le crime, representé par le recit & par le geste des Acteurs, s’imprime dans le cœur & dans les desirs de l’assemblée ; ils concourent tous au mesme crime par sa representation, par sa veuë, par sa persuasion, & par son execution. […] Saint Jean Chrysostome ne pouvoit l’exprimer avec plus de force qu’en nommant ces assemblées des Diabolica Concilia. […] Les Conciles du Diable sont des assemblées qui conspirent, & qui agissent pour nous en détourner, & pour nous perdre. […] Salvien nomme ces assemblées & leurs suites l’ouvrage du Diable, parce que ce n’est qu’erreur, que peché, que corruption, & que malheur.

66. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE V. Que la circonstance d'aller aux Spectacles un jour de Fête, et de jeûne est une circonstance aggravante. Que ceux qui les fréquentent ne sont pas disposés à approcher des Sacrements. » pp. 83-87

« On préfère des spectacles à l'assemblée des Fidèles.

67. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

On dira que ce nouveau danger est le même dans toutes les assemblées. […] Quand donc on se transporte en une sainte assemblée, avec une intention pure, que l’on ne recherche pas industrieusement les Eglises les plus fréquentées, & la Messe où le beau monde se rassemble, c’est un cas fortuit, si l’on apperçoit un objet attrayant, il faut en détourner la vûe, & défendre son cœur & son esprit du vénin de la séduction ; les mouvemens indélibérés survenus dans l’ame & dans les sens, en conséquence du Spectacle qui s’est rencontré dans la Maison de Dieu, ne sont pour lors nullement imputables à celui qui les éprouve. […] Je n’approuve pas ceux qui vont à l’Eglise à l’heure où ils sçavent qu’ils y trouveront les personnes qui sont pour eux une pierre de scandale : combien plus doit-on condamner la fréquentation des Spectacles, où l’assemblée est bien plus brillante que dans aucune Eglise, où l’on voit ce qu’il y a de plus libre & de plus vain dans la Capitale du Royaume ; grand nombre de personnes qui n’entrent jamais dans aucune Eglise, parce qu’elles vivent sans Religion : dans quelles dispositions de cœur ces sortes de personnes vont-elles se placer dans les Loges ?

68. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Est-ce-là une assemblée où l’on puisse se confondre sans scrupule & sans péril ? […] En effet ces Docteurs n’ont jamais permis que des spectacles, où la pudeur & la décence Chrétienne ne peuvent rien appercevoir qui les alarme : ils ont anathématisé tout Théâtre, toute assemblée, qui pourroit donner la plus légère atteinte aux bonnes mœurs.

/ 267