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302. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

C’est l’in-promptu de l’ancien théatre Italien, infiniment diversifié, & où Dominique & quelques autres montroient beaucoup plus de fécondité & de génie que M. de S. […] On disoit de Cyrus, de Clelie, de tous les anciens romans, que c’étoient les conversations de l’hôtel de Rambouillet ; toutes les romances dialoguées de S. […] C’étoit l’ancienne religion des Gaulois & de tout le Nord de l’Europe (il se trompe encore).

303. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre III. De l’Indécence. » pp. 21-58

Ecoutez ce que dit Corneille-Agrippa ; je vais me servir des mêmes termes d’une ancienne traduction. […] Le Théâtre des Anciens respectait toujours les mœurs. Les Anciens étaient scrupuleux dans la Tragédie, ils en bannissaient toute idée obscène ; les passions, les éffets de l’amour n’y paraissaient qu’avec les plus grands ménagemens : c’est qu’ils y peignaient l’innocence de leurs mœurs, & que la tendresse ne fut jamais l’unique occupation de leur vie.

304. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

« Les anciens, dites-vous, avaient des héros et mettaient des hommes sur leurs Théâtres ; nous, au contraire, nous n’y mettons que des héros, et à peine avons-nous des hommes »cj  : mais les anciens faisaient fort mal, et nous faisons fort bien. […] Il est certain que trop de complaisance pour sa faiblesse l’entretiendrait dans l’indolence et l’empêcherait de se fortifier suffisamment pour vaincre les difficultés qui lui seront proposées dans l’âge viril ; donc les anciens, en ne montrant que des hommes, ne pouvaient à peine faire que des hommes de leurs jeunes gens, parce qu’il est rare qu’on s’efforce de surpasser ou même d’égaler son modèle, au lieu qu’il est probable que nous faisons des hommes, puisqu’en n’offrant pour modèle que des Héros à nos jeunes gens, nous les mettons dans le cas de rougir de ne pas devenir au moins des hommes.

305. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

Vous parleriez sérieusement et avec Eloge de ces anciens Romains qui savaient cultiver la terre, et conquérir les provinces, que l’on voyait à la tête d’une armée après les avoir vus à la queue d’une Charruev ; et vous vous moquez d’un Chrétien qui a bêché la terre avec la même main dont il a écrit les Vies des Saints, et les Traductions des Pères. […] Vous pensez qu’en nommant seulement les livres de Port-Royal, vous les avez entièrement détruits, et vous croyez avoir suffisamment répondu à tous les anciens Conciles en disant seulement qu’ils ne sont pas nouveaux. […] Vous n’avez pas considéré que ni M. d’Urfé, ni Corneille, ni Gomberville, votre ancien ami, n’étaient point responsables de la conduite de Desmarets.

306. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

On en est peu à peu revenu au concile de Constance, et il est aujourd’hui généralement établi qu’on n’est obligé d’éviter les excommuniés qu’après une dénonciation expresse, quelque notoire que soit leur censure, à l’exception néanmoins de la percussion notoire des Clercs, sur laquelle ni le concile, ni la France n’ont point changé l’ancienne discipline. […] Mais aussi, pour peu que l’on connaisse l’ancienne discipline et les anciens canons, on ne peut ignorer que ce sont les seules formules d’excommunication qu’on y trouve, que ces mots absolus et impératifs qui marquent une excommunication, ipso facto, excommunico, excommunicatus esto, excommunicatum declaramus, etc.

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