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318. (1644) Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. Discours quatriesme « Responce à deux questions, ou du charactere et de l’instruction de la Comedie. » pp. 100-132

Tirsis apprend d’elles comme il faut faire l’amour à Siluie : Elles se trouuent à des nopces & à des confrairies de Village. […] On peut tirer auantage, n’en doutez pas, de certains defaux bien ménagez ; Et pourueu qu’il y ait fondement de beauté en quelque sujet, la crasse, les haillons, la tristesse, l’indifference, les froideurs mesmes & les desdains donnent de l’amour. […] Ils haranguent, ils preschent, ils declament : Et ne se souuiennent pas que la condamnation des Declamateurs en amour, est formelle dans ce vers d’vn homme, qui a esté tout ensemble Poëte, Amoureux & Declamateur, Quis nisi mentis inops tenera declamat amicæ ?

319. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

J’ouvre vos Livres, & je ne trouve par tout que certaines amours romanesques, dont l’absurdité & la triste uniformité sont encore les moindres défauts. Le devoir & la vertu sont, dans vos Pieces, de malheureuses victimes, que vous parez de quelques fleurs, pour faire à l’Amour un sacrifice plus éclatant. […] Mais on seroit plus curieux de connoître quelles passions sont les plus dangereuses de l’amour ou de la cupidité ; comment on doit distinguer, la prudence de l’astuce ; sur quoi se fonde la parfaite amitié, & si ce sentiment doit être compris au nombre des vertus.

320. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XII. Des Spectateurs. » pp. 355-358

Ne faites point assister les Spectateurs à l’action de gens renfermés chez eux ; comme à un conseil secret, à une déclaration d’amour, &c.

321. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIX. Les Spectacles condamnés par les saintes Ecritures. » pp. 164-167

Saint Jean n’a rien oublié, lorsqu’il a dit : « N’aimez point le monde, ni ce qui est dans le monde : celui qui aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde est concupiscence de la chair, ou concupiscence des yeux, ou orgueil de la vie : laquelle concupiscence n’est point de Dieu, mais du monde13. » Si la concupiscence n’est pas de Dieu, les représentations théâtrales, qui en étalent tous les attraits, ne sont pas de lui, mais du monde.

322. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXIII. Impossibilité de réformer entièrement les spectacles. » pp. 191-194

Les pièces sérieuses ne seraient point goûtées, si l’amour n’y jouait le principal rôle.

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