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284. (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248

On ajoute une proposition assez judicieuse qui est, que comme l’on examine toute sorte de Livres avant que de permettre de les imprimer, et de les communiquer au public, il faudrait qu’il y eût un Magistrat qui examinât, ou qui fît examiner par Gens experts, les Pièces que l’on voudrait faire jouer devant le peuple, afin que leur représentation ne pût nuire à personne : Mais des Censeurs inexorables diront que d’ériger une Académie pour les Comédiens, ce serait autoriser leur Profession, comme si elle était fort nécessaire au public ; Et pour ce qui est du reste, qu’au lieu de donner la peine à un Magistrat d’examiner les Comédies dignes d’être représentées, il vaudrait mieux les condamner entièrement ; Que par ce moyen on ne craindrait ni brigue, ni surprise, et l’on ne se mettrait point au hasard d’en recevoir du dommage.

285. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Il faut garder selon la lettre toutes ces choses, et semblables : Ajoute, que entre les Païens, à certaines fêtes de Mars, les femmes portaient l’équipage des hommes ; et aux fêtes de Vénus, les hommes portaient les hardes des femmes, la quenouille, le fuseau, et autres telles choses : Est aussi à noter, que le terme Hébreu, dont use Moïse est plus général, que ne porte ce mot de vêtement ; dont appert, que la défense est encore plus rigoureuse, que nous ne la prenons, la restreignant seulement aux vêtements ; au lieu que Dieu nous déclare, qu’il abhorre généralement toute confusion, jusques à la moindre, qui se commet, quand un sexe s’attribue quelque chose qu’il a ordonné à l’autre. […] Eph. 5 bm  : Que le mystère de Jésus Christ et de son Eglise, est profané par tel déguisement, et qu’il est sanctifié, quand la distinction faite entre les sexes en la Création, est observée, tant en l’office, qu’en l’accoutrement de l’un et de l’autre : Sur quoi quelques-uns prennent occasion de blâmer les Amazones, et les femmes d’Egypte, qui trafiquaient en pays étrange, et leurs maris cependant filaient au logis, comme écrit Hérodotelib. 2 bn  ; lequel pour mieux représenter la confusion de ce peuple, ajoute qu’aussi foulaient-ils la farine avec les pieds, en boulangeant ; et pétrissaient avec les mains le mortier, en bâtissantbo, etc. […] Jusques ici nous avons examiné les Jeux Comiques et Tragiques, par leur matière, et par leur forme, tant extérieure, qu’intérieure, et le tout bien pesé, à la balance qu’il faut, n’avons trouvé que mal, tant au dehors, qu’au dedans ; tant en la circonstance, qu’en la substance ; et les objections contraires se sont montrées froide, ridicules, absurdes : pour achever cette anatomie, ou analyse, il y faut ajouter quelque mot de leur cause efficiente, et de leur cause finale : Celle-là a déjà été touchée au commencement de ce Traité, où a été dit, que le vrai père et cause efficiente de ces Jeux, c’est le Diable ; qui a voulu, que ses fêtes fussent ainsi solennisées ; l’Idolâtrie Païenne, en a été la Mère. […] Sempronius Sophus répudia sa femme, pour avoir vu jouer des jeux à son désudt ; Et ajoute l’historienVa.

286. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

On sait, dit-il, que parmi les Grecs il régnoit un amour que la nature désavoue & qui nuit à la population, ajoutons que Dieu punit par le feu du Ciel. […] Saint Charles qui renouvelle toutes ces loix dans ses Conciles, ajoute, Concile IV, la peine d’interdiction contre les Peintres qui auroient fait de pareils tableaux. […] Vous y ajoutez des Pantomimes, des Actrices, des Satyres ; & au lieu de rougir en voyant ces objets lascifs, vous les gardez avec soin, hæc intuentes non erubescitis : Mais je vous déclare que si vous voulez être Chrétiens, vous devez en abolir l’usage, les regards, l’entretien, jusqu’à la mémoire, usus, aspectus, etiam deponenda memoria.

287. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Remarques Angloises. » pp. 133-170

On ajoute que la nation vouloit par-là faire honneur à ses talens dramatiques, la faisant aller de pair avec les rois, tandis que parmi nous Moliere & la le Couvreur n’ont pas obtenu la sépulture ecclésiastique. […] Le Spectateur ajoute une réflexion très-vraie, que nous avons faite ailleurs. […] Sans doute les acteurs y avoient ajouté, changé, defiguré bien des choses : ce qui sait cet énorme & incroyable mélange de grandeur & de bassesse, de délicatesse & de grossiereté, de morale & d’obsénités, qui de ses pieces fait autant de monstres, aussi admirables que détestables.

288. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

Chrysologue est tout, et n’est rien ; j’ajoute, il n’est rien, parce qu’il croit être tout. […] Changez les noms ; ajoutez quelque circonstance, distribuez différemment les rôles, nuancez les caractères, vous ferez vingt pièces de la même étoffe. […] Il ajoute en parlant de l’oncle : Si les dieux le pesaient dans leur balance d’or, Dussent-ils opposer l’empire et la victoire, Ce nom chargé de gloire Entraînerait les dieux et l’avenir encor.

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