Je sais bien que Melpomène n’avait point alors tous les atours dont à su la parer Racine, ni le Clergé petit-maître toutes les grâces que répand sur leur tête la main d’un habile baigneur ; mais je ne sais par quelle fatalité le théâtre et l’Eglise, la comédie et la sagesse, les airs d’un actrice et les affaires de l’Etat, ne furent jamais d’intelligence, quoiqu’une mauvaise politique ou des passions criminelles aient souvent essayé de les réunir.
Voici ce qu’il dit, dans ses maximes & réfléxions sur la Comédie, en parlant des piéces de Corneille, de Quinault, de Racine, de Moliere, de Lully &c. […] Si vous dites, que la seule représentation des passions agréables dans les tragédies d’un Corneille, & d’un Racine, n’est pas dangéreuse à la pudeur, vous démentez ce dernier… Et à la pag. 9.
Racine frémissoit d’horreur au souvenir de tant d’années qu’il devoit employer pour Dieu ; il détestoit dans l’amertume de son cœur les applaudissemens profanes qu’il ne s’étoit attirés qu’en offençant Dieu ; il en auroit fait une pénitence publique s’il lui eut été permis.
Ceux qui n’ont pas tout à fait abjuré le christianisme, croient pouvoir concilier ces deux ennemis : ils vont sans scrupule de l’Eglise au théâtre, du sanctuaire aux foyers, de l’office divin aux Italiens, de Bourdaloue à Racine.
Belle pensée de ce Romain, b, 331 R Rabelleau, b, 402 & 416 Racine (Jean). […] Anecdote honorable à sa mémoire, b, 419 Racine (Louis).