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162. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. — NOTICES. PRÉLIMINAIRES. » pp. 2-100

Les drames de Racine [né en 1659], de Moliere [né en 1620], & de Regnard [né en 1647] ; les représentations des Tragédies lyriques de Lulli [né en 1633], & de Quinault [né en 1635] ; enfin la gaieté de la Comédie Italienne augmenterent la séduction des partisans des Théatres. […] C’est dans cette espece de comparaison qu’on trouvera que Corneille, par exemple, s’est approché de cette élévation de style & de pensées qu’on admire dans Sophocle, & que Racine respire ce ton de tendresse qui caractérise Euripide. […] C’est pourquoi les succès des Corneille, des Racine, des Moliere & des Quinault n’en ont pas imposé aux Sages du dernier siecle.

163. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre IV. Les spectacles inspirent l’amour profane. » pp. 32-50

Mais Corneille, Racine, Molière, Voltaire et tous les poètes modernes ne se sont occupés dans leurs drames qu’à exciter l’amour.

164. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Les premieres Tragédies de Racine l’ayant brouillé avec Messieurs de Port-Royal, il composa deux lettres ; une qu’il fit imprimer, & la seconde qu’il voulut montrer avant à Boileau, & dans laquelle, ainsi que dans la premiere, il soutenoit le parti du théâtre. […] Racine déchira cette lettre qui ne vit point le jour, & ne composa plus que pour St.

165. (1761) Les spectacles [Querelles littéraires, II, 4] « Les spectacles. » pp. 394-420

On sçait que Racine fut déchiré des mêmes remords, &, qu’après s’être retranché à ne composer que des tragédies saintes, il abjura totalement le théâtre, & se retira à Port-royal pour y expier, dans les larmes, l’abus qu’il croyoit avoir fait de ses talens.

166. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Pour les tragédies, on ne nomme que Racine, on oublie Corneille, Voltaire & Crebillon, qui n’en seront pas contents, & on ne parle ni de l’opéra, ni du doucereux Quinault. […] Tels sont en France les deux théatres François & Italien dont chacun a son domaine à part, ou plûtôt sur le même théatre, telles sont la partie reguliere de la grande piéce, & la partie libre de la petite piéce, qui la suit : depuis que les tragédies Françaises ont été traduites en Italien, le goût s’est répandu, leurs poëtes ont admiré se limité Corneille, Racine, Crebillon & Voltaire, & fait répresenter ces pieces traduites ; mais le peuple est trop gai pour trouver du plaisir à pleurer & à craindre, & sera long tems fidéle à Pantalon & à Arlequin.

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