Nous instruisons un moment, mais nous avons longtemps séduit ; et, quelque forte que soit la leçon de Morale qui termine la pièce, le remède est trop faible et vient trop tard. » Louis Riccoboni, célèbre acteur du Théâtre italien de Paris, auquel il renonça par principe de religion, convient, dans l’un de ses ouvrages imprimé en 1743 et 1767, que, dès la première année qu’il monta sur le Théâtre, il ne cessa de l’envisager du mauvais côté. […] Rituels de Paris, de Sens, de Reims, de Châlons sur Marne, d’Aleth, de Langres, de Couances, de Bayeux, d’Amiens, de Boulogne, d’Arras, etc.
Gacon n’avoit pas appris cette doctrine dans l’Oratoire, où dans le même tems le Pere le Brun, homme vraiment savant & irréprochable pour les mœurs, donnoit à Saint Magloire, à la priere de l’Archevêque de Paris, plusieurs conférences, & au public un ouvrage excellent contre la comédie ; aussi Gacon ne put-il pas vivre long-tems dans cette célebre Congrégation, on s’en débarrassa bientôt, lui-même sécoua le joug que son caractère lui rendoit insupportable, & que son caractère rendoit insupportable aux autres. […] sans compter les innombrables théatres de société, les deux Foires, le Vauxhal, les Boulevards, les Marionnettes, les théatres du pont neuf, & presque tout Paris, n’est-il pas lui-même un théatre ?
C’est l’admirable découverte dont le public est redevable au grand Caumont, Perruquier à Paris, rue des Poulies. […] Les salles de l’Opéra & de la Comédie Françoise à Paris ne sont gueres moins magnifiques.
Enfin après avoir imposé silence, il lui fit ce compliment : Mademoiselle, une main bienfaisante qui se dérobe à la gloire & se refuse à des justes éloges, a préparé, dans le secret, à la vertu, un prix dont jadis on avoit vu avec moins de justice honoré la beauté, (le jugement de Paris, allusion que la Rosiere & ses Compagnes n’entendirent pas.)
Paris seul ne verra-t-il plus jouer Molière ?