Il est impossible de considérer le métier de Comédien, et de le comparer avec la profession Chrétienne, qu'on ne reconnaisse qu'il n'y a rien de plus indigne d'un enfant de Dieu et d'un membre de Jésus-Christ que cet emploi.
Jésus-Christ dira-t-il, aux riches de la terre Pendant toute sa vie a déclaré la guerre.
Et Jésus-Christ par celles-ci ; « Vigilate et orate ne intretis in tentationem.
C’est Jésus-Christ qui parle, et qui dans l’Evangile de ce jour prononce en deux paroles deux jugements bien contraires ; l’un en faveur des élus, qui nous sont représentés dans ses Apôtres ; et l’autre pour la condamnation des pécheurs, qui composent ce monde qu’il a si hautement réprouvé, et contre lequel il a si souvent fulminé ses anathèmes. […] Mais du reste sans altérer en aucune sorte les paroles de Jésus-Christ, et sans vouloir en adoucir la sévérité, je puis et je dois même convenir d’abord qu’il y a des récréations innocentes, des récréations honnêtes, et par conséquent permises selon les règles de discrétion et de modération que l’Evangile nous prescrit. […] Car c’est vous jouer de Dieu même, mon Frere, écrivoit saint Cyprien, d’avoir dit anathême au démon, comme vous l’avez fait en recevant sur les sacrés fonts la grace de Jesus-Christ, et de rechercher maintenant les fausses joies qu’il vous présente dans une assemblée ou dans un spectacle de vanité. […] Chrysostome, que la maniere dont s’est expliqué Jesus-Christ sur tout ce qui nous scandalise et qui nous devient une occasion de péché. […] Ces grands hommes avoient l’esprit de Dieu, pour former les vierges de Jesus-Christ à la sainteté de leur état ; mais ils leur donnoient des enseignements et leur traçoient des préceptes qui redresseroient bien vos idées touchant ces promenades qui vous semblent des plaisirs si convenables et si légitimes.
, pour ne pas toutefois confondre et accabler vos esprits par une multitude de préceptes, Jésus-Christ et saint Paul après lui, réduisent tout à la charité qui en est la fin, et qui fait tout le prix et le mérite des vertus Chrétiennes, car elles ne sont toutes que diverses formes et impressions du saint amour, ainsi la tempérance que je vous prêche cette semaine n’est autre, selon la belle définition qu’en donne saint Augustin, qu’un amour qui fait rejeter les plaisirs dont il pourrait être affaibli.