C’est, Monseigneur, ce qui me fait prendre la liberté d’écrire à VOTRE GRANDEUR vous reconnassant pour mon Juge né et d’institution divine en matière de Doctrine, comme vous l’êtes aussi de tout le Troupeau qui vous est confié, dont je me fais honneur d’être, et auquel le saint Esprit vous a donné pour Pasteur, établi par Jésus-Christ même, et me tenant par cette raison obligé de faire cette déclaration de mes sentiments entre vos mains, pour la rendre publique sous votre autorité, si vous le jugez convenable.
C’est contre les deux premiers et principaux commandements, qui sont l’abrégé de tous les autres au dire de Jésus-Christ : Tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur, et ton prochain comme toi-même.
Ne perdez point par votre exemple celui pour qui Jésus-Christ est mort. […] Jeunes personnes, à qui le Seigneur a accordé le grand bienfait d’une éducation chrétienne, vous dont le cœur a été si souvent touché par la grâce de Jésus-Christ, prenez courage. […] C’est sur vous principalement que tombera la malédiction lancée par Jésus-Christ contre ceux qui sont une occasion de chûte pour les petits et les faibles.
« De rebus criminosis voluptatem capit. » C’est les aimer que de les regarder : « Has amat cum spectat. » Ce sont des inventions du démon, non de Dieu : « Dæmoniorum inventa, non Dei. » Il y a renoncé au baptême ; aller au spectacle c’est renoncer à Jésus-Christ pour revenir au démon : « Dum in spectaculum vadit, Christo renuntiat. » Il parle ensuite des cruels spectacles des Gladiateurs et des bêtes féroces, qui furent abolis par Constantin, et revient au théâtre. […] La vérité les dirige, la grâce les garde, la paix les protège, la sagesse les enseigne, la parole divine les conduit, Dieu seul les gouverne, Jésus-Christ, la vraie vie, règne en eux. […] Le vrai Précepteur, dit-il, c’est Jésus-Christ, ce Verbe-Dieu qui nous a instruit dans tous les temps par Moïse, par les Prophètes, par les Apôtres, et par lui-même quand il s’est fait homme.
Qui de vous, comblé des bienfaits de Jesus-Christ, imiteroit les travaux des Mages, qui viennent d’un pays éloigné l’adorer dans la crêche & lui offrit leurs présens ? […] Au lieu de courir, comme les Mages, pour voir Jesus-Christ, vous courez pour ne le voir pas, mais pour voir des femmes sur la scène, où il n’est sûrement pas.