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268. (1789) Lettre à un père de famille. Sur les petits spectacles de Paris pp. 3-46

Comme le mépris qu’on a en France pour la profession de comédien est double pour ceux des Théâtres subalternes, ils s’embarrassent peu de montrer de la pudeur et de la retenue, de quoi on ne leur tiendroit pas compte. […] Lorsqu’Antoinette d’Autriche arriva en France, on crut qu’il n’y avoit rien de mieux pour lui donner une première idée de notre politesse, que d’envoyer jouer devant elle, sur sa route, les acteurs de l’Ambigu-Comique.

269. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Installé vis-à-vis, à la porte d’un modeste cabinet littéraire, je considérais la façade de ce nouveau spectacle ; les armes de France, qui figurent dans le chapiteau, attiraient mes regards. […] Près de là, et vis-à-vis un jeu de paume, décoré jadis des armes d’un fils de France, où je jugeai plus d’un coup dans ma jeunesse, je vis un nouveau bâtiment, pour moi du moins, qu’on me dit être les anciens grands Danseurs du Roi58 qui, sous le titre de la Gaîté, titre qui n’engage à rien, ont enterré dans le coffre d’Arlequin mort et vivant59 les farces qui les soutinrent, pour singer, dans d’extravagantes actions, étayées d’une belle décoration, qui fait souvent tout le mérite de ce qu’on veut bien appeler un ouvrage, les premiers talents de notre scène tragique.

270. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VI. Suite de l’infamie civile. » pp. 126-152

 14), comme faisant loi en France, est pris de S.  […] En France donc, où bien loin de tolérer ces femmes, on les punit et les chasse honteusement, elles ne peuvent s’approprier que ce qui est absolument nécessaire à leur subsistance ; le surplus doit être distribué aux pauvres.

271. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Aussi, reconnaît-on aujourd’hui, que Molière, en corrigeant la Cour, infecta des vices qu’il lui reprochait, tout le reste de la France. […] Il est donc faux que la Comédie, pour être goûtée par un Peuple, doive fomenter ses penchans vicieux ou servir des passions desordonnées, comme la haîne contre telle & telle Nation : une Pièce, qui, même en temps de guerre, dirait de grossières injures à nos ennemis, serait fort mal reçue en France. […] En France même, on n’avilit l’état de Comédien que par réflexion. […] La Bibliothèque d’Alexandrie fut brûlée par les Sarasins ; à la conquête de Constantinople par Mahomet, les Savans furent chassés, & vinrent presque tous se réfugier en Italie, ou en France. […] Ce n’est pas en France seulement qu’on représenta des Mystères ; en Italie, on jouait l’Enfer & le Purgatoire, dans le même temps où la Passion commençait à devenir le Spectacle favori des Français.

272. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

Si cette Loi avoit encore lieu, il y auroit plus d’un divorce en France.

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