Il regardait les miracles des hommes : qu’il considère à present les miracles de Dieu. […] Est-ce que le repos de Dieu est quelque chose de semblable à ce qui se passe à la Comédie ? Ce serait un blasphême de le dire, puisque le repos de Dieu n’est ni moins saint, ni moins adorable que ses opérations. […] Quel souvenir peut-on conserver de Dieu, de sa Loi sainte, et de ses jugements, au milieu d’un tel divertissement ? […] unir ensemble Dieu et le diable ?
Principe réduit à rien le plus grand de tous les commandements, qui est celui qui nous oblige d’aimer Dieu plus que toutes choses, en prétendant qu’il n’est point certain, qu’il oblige jamais par lui-même, mais seulement par accident. […] Car n’ayant pu nier qu’il n’y ait un précepte d’aimer Dieu, non seulement négatif par lequel il nous serait défendu de rien faire qui serait contraire à cet amour, mais aussi affirmatif qui nous oblige à l’aimer par un acte intérieur, il demande en quel temps ce précepte oblige. Et il ne marque qu’un seul cas dans lequel il soit certain qu’on soit obligé d’aimer Dieu plus que toutes choses, qui est quand on doit faire un acte de Contrition pour se réconcilier avec Dieu, ce qu’il nous apprend qui n’arrive, que lorsqu’on n’a pas de Confesseur. Il dit aussi que selon quelques Théologiens on est obligé de faire un acte d’amour de Dieu quand on commence à avoir l’usage de la raison. […] Mais on a tout lieu de croire que ceux qui n’en connaissent que de plus sérieuses et de plus Chrétiennes, s’en affligeront et en gémiront devant Dieu.
Si cette raison subsiste, la Comédie d’aujourd’hui peut-elle plaire à Dieu ? Et peut-elle convenir à des Serviteurs de Dieu ? […] Il prétend la tenir de Dieu même : « Il n’obligerait pas, dit-il, un Pénitent de s’abstenir des Spectacles ; puisque Dieu non seulement les permet, mais les promet lui-même. » Et il croit avoir trouvé cette permission et cette belle promesse de Dieu dans Jérémie. […] « Dieu se reposa le septième jour », dit le Docteur. […] Mais qui lui à donné le pouvoir, après avoir fait la part de Dieu, de faire aussi celle du Démon ?
Elle parle une fois de Dieu en deux ou trois lignes. […] La crainte de Dieu, commencement de la sagesse, est inséparable de la modestie, qui en est le fruit : qui craint Dieu oseroit-il se montrer dans un état que la bienséance désavoue ? […] ce n’est pas de Dieu, il en est vivement offensé : est-ce des gens de bien ? […] On mérite d’être abandonné de Dieu, & en effet il abandonne. […] Quel compte à rendre à Dieu, d’allumer tant de feux, non par hasard, mais de dessein prémédité !
Sara fille de Rachel, fut fidèle à les fuir, parce qu’elle était prévenue et éclairée de la lumière de Dieu. Voici ce qu’elle dit de soi-même, parlant à Dieu dans la simplicité de son cœur. […] Et certes c’est avec beaucoup de justice que les Saints ont combattu ces divertissements avec tant d’ardeur, puisque suivant le jugement qu’ils en ont porté dans la lumière de Dieu, ce sont des choses opposées à l’honnêteté et à la vertu, et des inventions du démon pour perdre les âmes. […] « Les impies marchent dans un cercle, et Dieu embrasera ses ennemis dans le cercle. » Et celles-ci de l’Apocalypse, Apoc. 9. […] Il appelle les danses un divertissement du Diable, parce qu’il s’en sert pour surprendre les âmes, et pour les perdre ; et il les condamne avec tant de fermeté, qu’il prouuve qu’elles sont contraires à tous les commandements de Dieu, et qu’elles anéantissent tous les fruits de nos Sacrements.