Ce pere se tourna d’un autre côté : il traduisit en vers deux comédies de Terence, qui ne sont pas même les plus châtiées : mais, n’osant s’en avouer l’auteur, il les fit passer sous le nom de Baron son ami, & en déguisa les titres sous ceux de l’Ecole des Peres & de l’Homme à Bonnes-fortunes, changemens peu religieux. […] C’eût été une nouvelle foiblesse : jamais les Apôtres n’ont été à une pareille école.
Pour cette foule innombrable de dramatiques aussi obscurs dans le temple des Muses que dans le sanctuaire des vertus, que dira-t-elle contre le préjugé légitime qui nous fait regarder comme l’école du vice un art & un métier où les maîtres & les élèves sont des gens sans mœurs ? […] Dans le portrait affreux que le caustique Juvenal fait des mœurs de son temps, il regarde le théatre, non comme le lieu où se commettent les crimes, mais comme l’école où ils s’enseignent, & l’attelier où ils se préparent.
Pour les jeunes personnes du sexe, l’Enfant Jesus est un meilleur asyle que l’école d’Audinot. […] Écoutez un propos fort en vogue parmi nos jeunes gens de la cour, et reconnoissez, à la noblesse du style et au fond même de l’adage, l’école où ces messieurs ont été s’instruire, presque tous les gens, disent-ils, qui sont arrivés à cinquante ans, ont oublié de se faire enterrer.
A quelle école envoie-t-on ici les enfants de l’Eglise, à la chaire de pestilence.
J’avance tout ceci pour préparer l’esprit de mon Lecteur au récit d’une grâce insigne que Dieu versa en l’âme d’une Comédienne dont la vie et la piété peuvent faire honte à beaucoup de Dames nourries en des écoles plus retenues et plus réservées.