*** Et là de grands Danseurs formés dès leurs bas âges, Viennent vous délasser, varier vos plaisirs ; Et tous unis ensemble ont les mêmes désirs : Tous veulent mériter l’honneur de vos suffrages.
La Religion & la vérité ont droit de se plaindre d’une idée qui lui est familière, qu’on dit poëtique, parce que les poëtes l’ont employée mille & mille fois ; c’est l’idée de l’âge d’or. […] Je me transporte dans les temps fortunés de l’âge d’or, où la scène de la Nature non corrompue charmoit les cœurs des gens de la campagne, inaccessibles à la corruption (ce sont des saints). L’Eglogue est un tableau de l’âge d’or, qui a sans doute existé autrefois, comme on peut s’en convaincre dans les poëtes. […] Cet écrivain en a mis plusieurs dans son livre, qui à la vérité ne causeront point d’ivresse, mais qui contiennent mieux à cet âge que ceux de Fontenelle.
La beauté se passe, Le temps l’efface, L’âge de glace, Vient à la place, Qui vous ôte le goût de ces doux passe-temps. » On voit après cela dans cette jeune Damoiselle des manières toutes mondaines, et des airs entièrement immodestes : Elle ne se soucie plus de ses parents ; elle a lu dans le Malade Imaginaire,Act. 11. […] Il est doux à cet âge, D’aimer tendrement Un Amant qui s’engage. […] Mais, comme cette passion aveugle d’ordinaire celles qui en sont possédées, elle lui répondit sottement : « Non ; dans l’âge où je suis, Je ne veux plus passer pour bête, si je puis. » Enfin, elle s’échappa, et alla trouver son amant. […] Qu’elle veut jouir de quelque nombre de beaux jours que lui offre sa jeunesse, prendre les douces libertés que l’âge lui permet ; voir un peu le monde ; et enfin goûter le plaisir qu’il y a à s’ouir dire des douceurs.
Il eut un fils qui parvint à un degré de célébrité, car, dès l’âge de huit ans, il fut mis au rang des poètes de son temps.
Que les hommes sages de cet âge qui ont dressé des modèles d’Etats bien réglés, les en ont exclus. […] C. du temps de Constantin le Grand, les fidèles de cet âge-là avaient une telle haine contre elles, qu’ils les brisaient, où qu’ils les trouvassent, et raclaient jusques aux parois où il en était resté le moindre vestige. […] Tout cela, selon lui, sert comme de souffre pour allumer le feu, en une jeunesse, dont l’âge etle sang bouillant l’en rendent trop susceptibles. […] Mais que cela ne doit pas être appliqué à ceux de cet âge, qui n’ont rien de la turpitude de ces premiers. […] Or cela bien considéré dût aujourd’hui imposer silence à aucuns, qui tournent à blâme aux serviteurs de Dieu de cet âge, lorsque poussés du même zèle des autres, ils en font paraître une même improbation.