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50. (1607) Prologue de La Porte, Comédien

Et afin qu’on sache que je n’en parle pas ignoramment et à vue de paysn, comme on dit, je vous veux montrer comme saint Thomas d’Aquin embrassant la défense de la comédie a prononcé l’arrêt sévère mais très juste dû à nos ennemis, en son livre au titre Du Jeu, quest. 22, en ces paroles : « Ludus est necessarius ad conservationem et conversationem vitæ humanæ ; ad omnia autem quæ sunt conversationi humanæ necessaria deputari possunt aliqua officia licita : et ideo etiam officium histrionum quod ordinatur ad solatium hominibus exhibendum, non est secundum se infame aut illicitum ; nec sunt in statu peccati dummodo moderate ludo utantur.

51. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE PREMIER. Peinture & Sculpture. » pp. 4-40

Leur portrait seul porte le virus, & leurs faveurs en communiquent un autre qu’Apollon célébre moins que Mercure ; ce n’est pas la politique farouche de Saint Paul qui défend de commettre le moindre péché, pour empêcher un plus grand mal, non sunt facienda mala ut eveniant bona ; les courtisannes d’Italie souffertes par la police, comme un mal inévitable, sont moins zélées que nos actrices. […] Tout le monde y sait lire, un coup d’œil suffit à cette infame lecture, intelligible aux moindres enfans, les objets se gravent plus promptement & plus profondément dans le cœur, segnius irritant animos demissa per aurem ; quam quæ sunt oculis subjecta fidelibus. […] Pater familias amoveri curabit quæcumque, Domi suæ, christianæ familiæ instituto sunt indigna, & oculos Dei offendant, imagines obscenas incendat prophanos quæ ad inanam voluptatem alliciunt amoveat. […] Scortatæ sunt aures, fornicati sunt oculi, adulterium commiserunt aspectus.

52. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre I. Que les Spectacles des Anciens ont fait partie de la Religion Païenne. » pp. 2-35

Macrobe « Festis diebus qui Diis dicati sunt, insunt sacrificia, ludi, feriæ ; sacra enim celebritas est vel cum sacrificia Dies offeruntur, vel cum Diis divinis epulationibus celebratur, vel cum ludi in honorem aguntur Deorum vel feriæ observantur. » Macrob. l.  […] « Festis diebus qui Diis dicati sunt, insunt sacrificia, ludi, feriæ ; sacra enim celebritas est vel cum sacrificia Dies offeruntur, vel cum Diis divinis epulationibus celebratur, vel cum ludi in honorem aguntur Deorum vel feriæ observantur. » Macrob. l. 

53. (1684) Sixiéme discours. Des Comedies [Discours sur les sujets les plus ordinaires du monde. Premiere partie] « Sixiéme Discours. Des Comedies. » pp. 279-325

Ierusalem ruit, & Iudas concidit, væ animæ eorũ, quia redditæ sunt eis mala. […] Inventi sunt in populo meo impii insidiantes quasi aucupes, laqueos ponentes. […] Ierusalem ruit, & Iudas concidit, væ animæ eorũ, quia redditæ sunt eis mala. […] Inventi sunt in populo meo impii insidiantes quasi aucupes, laqueos ponentes. […] Saginentur eiusmodi dulcibus cõvivæ sui, nostræ cœnæ, nostræ nuptiæ nondum sunt, non possumus discumbere cum illis, quia nec illi nobiscum.

54. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE II. » pp. 18-28

La conséquence que la Glose a tirée de cette loi générale, est que toute espece de Comédiens, sous quelque nom qu’ils se produisent, sont atteints de plein droit du vice dont nous parlons, sic putat Glossa quod Joculatores omnes sunt infames ipso jure .

55. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

Il faudrait, ajoute-t-il, pour représenter ce spectacle, les tragédies d’Echyle et de Sophocle, encore même ne pourraient-elles pas atteindre à l’excès de ces maux : « Quæ Carthaginenses passi sunt Æschilis et Sophoclis tragediis egerent, atque horum quoque linguam vinceret malorum magnitudo. » Cette ville si puissante, si riche, qui a longtemps disputé à Rome l’empire du monde, qui a mis Rome à deux doigts de sa perte, qu’à peine Rome a pu vaincre après trois grandes guerres, est aujourd’hui le jouet des barbares : « Illa a Romanis vix capta, quæ cum maxima Roma de principatu certaverat, eamque in summum discrimen deduxerat, modo facta est ludibrium barbarorum. » Ses célèbres Sénateurs, errants et fugitifs dans toute la terre, attendant pour vivre quelque aumône des gens charitables, arrachent les larmes des yeux, et présentent le plus triste tableau de l’instabilité des choses humaines : « Orbe toto errantes, vitam ex hospitalium manibus sustentantes, cient spectantibus lacrimas, et rerum humanarum instabilitatem declarant. » Cet Auteur ajoute que peu de temps auparavant, les habitants de Trèves, après avoir vu trois fois piller, saccager et brûler leur ville par les Francs, eurent la folie de demander des spectacles pour toute consolation et tout remède à leurs maux : « Quis æstimare hoc genus amentiæ possit qui excidio superfuerant quasi pro summo deletæ urbis remedio, circenses postulabant ?  […] Le triste événement qui irrita si fort la colère de Dieu, et coûta la vie à vingt-quatre mille personnes, est d’autant mieux approprié au théâtre, que c’était la célébration de la fête de Belphégor, aux mystères duquel ses criminels Acteurs se firent initier : « Et initiati sunt Belphegor », dit le Prophète (Psal.

56. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131

IX, cap. x, qu’il traduit ainsi : « Pauci amici propter delectationem sunt habendi, quia parum de delectatione sufficit ad vitam quasi pro condimento, sicut parum de sale sufficit in cibo. » La thèse que soutient saint Thomas en cet article est énoncée en ces termes : « Qui in ludo talem defectum committunt ut et ipsi nihil delectabile proférant et delectabllia moderate ab aliis prolata rejiciendo molesti sint, peccant quidem, minus tamen iis qui in ludicris excedunt. » aq.

57. (1771) Sermons sur l’Avent pp. 103-172

Il n’y en a point, dit saint Cyprien, qui soient plus dignes de l’attention & de la curiosité des Chrétiens, Hæc sunt fidelibus Christianis parata spectacula. […] Spectacula pompæ sunt. […] Non, Seigneur, disoit un Prophete, vos yeux sont trop purs pour souffrir le mal, & vous ne pouvez regarder l’iniquité, mundi sunt oculi tui, ne videas malum, & respicere ad iniquitatem non poteris : Hab. […] Spectacula pompæ sunt.

58. (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163

., où son opinion est si clairement exprimée dans ce peu de mots : « Et hæc sunt scenicorum tolerabiliora ludorum, comœdiæ scilicet et tragœdiæ » ; oubliant aussi que saint Thomas d’Aquin, à l’exemple du grand saint, avait considéré l’art dramatique, qu’il appelle histrionatus ars, comme nécessaire et indispensable à la société : « Necessarius ad conversationem vitæ humanæ »(art. 3, in resp. ad 3, quæst. 168) , et enfin ignorant peut-être, ce que nous ne voudrions pas admettre, que saint Antonin lui-même, appuyé de l’autorité de saint Thomas, dit dans suæ Summæ, tit. 8, cap.

59. (1731) Discours sur la comédie « Lettre Française et Latine du Révérend Père François Caffaro, Théatin ; à Monseigneur L’Archevêque de Paris. Imprimée à Paris en 1694. in-quarto. » pp. -

Duo hæc sunt præceteris de illis hominibus in Parisiensi Rituum volumine, aliisque permultis eatenus consonis sancita capita.

60. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

Chacun y apporte sa marchandise, on l’y étale, on l’y fait valoir, on l’y livre ; les emplettes s’y font à vil prix ; c’est même un marché d’esclaves, comme il s’en tient dans l’Orient, où l’on expose les hommes en vente ; on y vend les ames pour un moment de plaisir, avec cette différence malheureuse, que bien loin d’en gémir, elles aiment leur esclavage, courent se livrer à leur tyran, & se forgent à elles-mêmes leurs chaînes : Saltationes sunt dæmoniorum comercia. […] Mais c’est toujours le poison du vice diversement apprêté, c’est toujours la même foiblesse humaine dans ceux qui s’en nourrissent, peut-être plus grande encore dans ceux pour qui on fait les apprêts les plus somptueux : Tactus & joci principia sunt morientis virginitatis. […] La danse est cette agitation dangereuse, d’où la vertu ne revient jamais entiere, & où le vice achève de se briser : Manus mulieris vincula sunt, qui placet Deo effugit illas, peccator rapitur ab ea.

61. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IX. Sentiments de Saint Augustin sur les Spectacles. » pp. 180-198

C’est sur le théâtre, direz-vous, et il est vrai que vos comédies et vos tragédies sont châtiées et ce qu’il y a de plus tolérable dans votre religion : « Et hæc sunt tolerabiliora comediæ et tragediæ nulla verborum obscenitate compositæ. » (Voilà notre théâtre.). […] Les uns, en venant ici, ont vaincu le démon ; les autres, allant au théâtre, ont été vaincus : « Qui ad Ecclesiam cucurrerunt, vincerunt diabolum ; qui elegerunt amphiteatrum, victi sunt. » (Serm. 90.

62. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Si quis autem præsentem canonem contempserit, et se alicui eorum quæ sunt vetita dederit, si sit clericus, deponatur ; si laicus, segregetur37. » Un canon plus moderne, il est d’un concile qui se tint à Paris en 829, est conçu en ces termes : « Il convient mieux à des chrétiens de gémir sur leurs égarements passés, que de courir après les bouffonneries, les discours insensés, les plaisanteries obscènes des histrions.

63. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

Ainsi parlait l’Empereur Julien dans l’éloge de la ville d’Antioche : on y voit tant d’Acteurs, danseurs, sauteurs, joueurs d’instruments, qu’il y a plus de Comédiens que de citoyens : « Plures sunt Histriones quam cives. » (Misopogon. pag. 342.)

64. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

De se sunt peccata mortalia. […] Arcendi sunt publicè indigni, quales sunt excommunicati ; manifestè infames, ut meretrices… Comœdi. […] Ce sont ces maximes, qu’il est particulierement ordonné aux Prédicateurs & aux Confesseurs de suivre, & d’enseigner dans leurs Sermons & dans leurs Instructions » disent les Rituels de Toulon, Macon &c &c &c, voici ce qu’il faut nécessairement en conclure : l’Eglise, aussi essentiellement Sainte, qu’infaillible, ne peut garder le silence, quand on abuse de son nom & de son autorité, pour accréditer publiquement des erreurs, des injustices & des scandales : quœ sunt contra fidem, vel bonos mores, nec tacet, nec facit, nec approbat Ecclesia.

65. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VIII. Sentiment de S. Thomas. » pp. 178-198

Thomas, à ceux qui n’ont point de pénitence à faire pour leurs péchés : Quamvis possit his sine peccato intendi, in pœnitentia tamen hæc sunt vitanda. […] Toute cette doctrine n’est rien moins que l’approbation du théatre, elle en est la condamnation : Mortaliter peccant histriones inhonesta representantes, & quamvis in se se clusis omnibus impuris ludi sint indifferentes, tamen quia multa mala contingit in his fieri, ideo reprehendenda & detestanda sunt theatra.

66. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXII. De l’usage du Théatre relativement au Comédien. » pp. 104-121

Segniùs irritant animos demissa per aurem, Quàm quæ sunt oculis subjecta fidelibus…

67. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De la discipline ecclesiastique, et des obligations imposees par les saints conciles dans la vie privee des pretres.  » pp. 341-360

Violatores canonum graviter à sanctis patribus judicantur et à sancto spiritu, instinctu cujus dictati sunt, damnantur.

68. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

» « Omnia sunt a Deo, etc. »liber De spectaculis, chapitre 10. […] Salvien de son temps, reprochait aux Chrétiens qu’on ne pouvait se souvenir de ce qui se disait aux Comédies« Talia sunt quae, etc. »lib. 6. de Provident. […] « Omnia sunt a Deo, etc. »liber De spectaculis, chapitre 10. […] « Talia sunt quae, etc. »lib. 6. de Provident.

69. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

adoptées par tous les auteurs : Fucare pigmentis quo rubicundior vel condior appareat adulterina fallacia est, quam non dubito etiam ipsas maritas nolle decipit quibus socis permitenda sunt fœminæ ornari secundum veniam, non secundum imperium, nam verus ornatus maximi Christianorum vel Christianorum non tautum, nullus fucus mendax, verum nec auri quidam vestisque pompa sed boni mores sunt.

70. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

« Segnius irritant animos demissa per aures, Quam quæ sunt oculis subjecta fidelibus. » « Millep. 38. […] « Quo magis sunt eloquentes qui flagitia ista finxerunt, eo magis sententiarum elegantia persuadent ; et faciliùs inharent audientium memoriæ versus numerosi et ornati », dit Lactance, de vero Dei cultu, c.

71. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE II. De la Tragédie. » pp. 65-91

Il faut avoir des yeux pour pouvoir l’admirer : car sans yeux on ne l’admirera pas ; de même, il faut avoir un cœur pour sentir et apprécier la Vertu, car sans son cœur sensible et disposé à la trouver belle, on en ferait en vain le portrait le plus flatteur et le plus flatté. » Le grave Muralt ni vous n’avez entendu selon moi ce passage d’Aristote : « Comœdia enim deteriores, Tragœdia meliores quam nunc sunt imitari conantur. »bn Voilà comme je crois qu’il doit être expliqué et entendu, car la Tragédie doit représenter les hommes comme meilleurs, et la Comédie comme plus vicieux qu’ils ne sont ordinairement, où qu’ils ne le seraient dans le temps préfixe qu’ils occupent la scène. […] Voilà comme les hommes en un mot doivent être peints au Théâtre, deteriores vel meliores quam nunc sunt, plus méchants ou plus vertueux qu’à leur ordinaire.

72. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

.), parlant des spectacles, défend aux Chrétiens d’aller dans des lieux où l’on entend des blasphèmes et des invectives contre la religion : « Ubi sunt blasphemia et maledicta, Christiani non accedant. » Du temps de Trajan et de Dioclétien, le théâtre mêlant sa voix à celle de Celse et de Porphyre, blasphémait ouvertement le christianisme, comme il paraît par le martyre de S. […] La piété des Païens nous instruit ; l’Ecriture s’en sert pour nous confondre : « Transite ad insulas Cethim, et ipsi non sunt Dii. » Leur irréligion facilite, prépare celle des Chrétiens.

73. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

 12), où on met les Comédiens sur la même ligne que les voleurs et les femmes publiques : « Arceantur ab hac mensa omnes vitiorum dedecore infames, quales sunt fures, Meretrices, Histriones. » L’Apôtre nous défend même de manger avec eux : « Quibuscum versari et cibum capere prohibet Apostolus. » Voilà, selon les Interprètes, une vraie excommunication : les sacrements sont refusés aux pécheurs, le commerce de la vie ne l’est qu’aux excommuniés : « Ne cibum sumere. » Dans la province de Cambrai, un synode de l’an 1550 tient le même langage : Qu’on n’admette pas à la communion « les excommuniés, les interdits, les femmes publiques, les Comédiens », « excommunicatus, interdictus, meretrices, Mimi, Histriones ». […] Le rituel de Paris de l’an 1654, dit en termes exprès (p. 108.) : « Arcendi sunt à comunione manifeste infames, ut Meretrices, Concubinarii, Comœdi. » On trouve les mêmes choses Rituel de Cahors de 1604.

74. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Ils sont si changés qu’ils ne sont plus connoissables : Non sunt cogniti in plateis. […] Ces gens qui s’estimoient tant, sont méprisés comme des pots de terre : Reputati sunt vasa terrea. Ils sont ensevelis dans l’ordure, & n’embrassent que le fumier : Amplexati sunt stercora.

75. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Convocatis ad nostra comitia celebriorum Collegiorum Moderatoribus, ad tuendam universi studis disciplinam, decreta hæc statutaquè sunt. […] C’est ce qui fait dire à saint Augustin, qu’ils trouvent de plus grandes douceurs dans leurs larmes, que les gens du monde n’en trouvent à la comédie, « Dulciores sunt lacrymæ Pœnitentium, quam gaudia theatrorum. » C’est donc ce qui est cause que les Pères de l’Eglise ne leur proposent le plus souvent que des plaisirs tout spirituels. […] « Ipsa sunt spectacula utilia, salubria, ædificentia, non defluentia. » Mais parce que la plupart des Chrétiens sont devenus tout charnels ; les Pères se rabaissants à leur faiblesse, leur proposent encore d’autres divertissements, qui sont à la vérité plus grossiers : mais qui ne laissent pas d’être très innocents.

76. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre VI. De ce qu’un Poète dramatique doit sçavoir pour être en état de travailler dans le nouveau genre. » pp. 142-158

Etatis cujusque notandi sunt tibi mores.

77. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE III. Immodestie des Actrices. » pp. 57-84

Dans tout l’Orient une femme ne sort de chez elle que voilée : Ces femmes Payennes vous jugeront, dit Tertullien ; elles cachent si bien leur visage qu’elles ne laissent qu’un œil ouvert : Uno oculo liberato contentæ sunt dimidiâ luce frui quàm faciem prostituere. […] Meliora sunt ubera tua vino.

78. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Les vices des Comédiens sont si grands que la comédie elle-même ne saurait les peindre : « Tanta sunt Histrionum vitia, quanta non possit vel ipsa comœdia exprimere. […] corruptela signa sunt.

79. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

La glose commune sur ce texte, dit ces mots : « Ad literam quoque omnia hæc et similia servanda sunt »av. […] Si on réplique, qu’il ne parle que des excès des Païens, et qu’il faut distinguer entre les Bateleurs des Païens, qui sont à condamner, et les bateleurs des Chrétiens, qui doivent être libres Ubi sunt ludi Scenici, nisi in rebus Divinis ? […] Col. 4. 1 Th. 5 co Ubi sunt ludi Scenici, nisi in rebus Divinis ?

80. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

Non sunt facienda mala ut eveniant hona. […] Il l’attribue à ce qu’elles n’alloient pas aux spectacles, elles y eussent bientôt perdu ce tresor : Nullis spectaculorum illecebris sunt corrupta .

81. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

[NDA] Psalm. 55. « In me sunt Deus vota tua quæ reddam laudationes tibi : Quoniam eripuisti animam meam de morte, pedes meos a lapsu : Ut placeam coram Deo in lumine viventium. […] [NDA] Isa. 3. « Princeps quæ digna sunt principe loquetur.

82. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Le passage suivant, tiré d’un ancien auteur latin très-souvent cité, confirme bien mon opinion sur les effets irritants de l’action théâtrale : Segniùs irritant animos demissa per aurem Quam quæ sunt oculis subjecta fidelibus.

83. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Tels le recueil des Epigrammes de Martial : Sunt bona mixta malis, sunt mala mixta bonis .

84. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

En un mot tout ce qui se passe au théatre est infame, turpissima sunt.

85. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

Paul exhorte les Chrétiens à le racheter en multipliant leurs bonnes œuvres : « Redimentes tempus, quoniam dies mali sunt. »Ephes. 5. 16.

86. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

.° Res omnes sunt difficiles ; nec potest eas homo explicare sermone. […] 10.° Notitia in nobis est, … omnium qua sub sole sunt.

87. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

Cuncta in Spectaculis turpissima sunt, verba, vestitus, incessus, voces, cantus, modulationes, oculorum eversiones, ac motus tibiæ, fistulæ.

88. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre I. Est-il à propos que la Noblesse fréquente la Comédie ? » pp. 3-19

hæc opera atque hæ sunt generosi Principis artes.

89. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

HISTOIREDES OUVRAGES Pour & contre les Théatres Publics. Il parut sur la fin du dernier siecle un Livre intitulé : Histoire & Abrégé des Ouvrages Latins, Italiens & François, pour & contre la Comédie & l’Opéra, Orléans, 1697. Cet Ouvrage, qui a pour Auteur M. Lalouette, est dogmatique & historique. On y trouve dans la partie dogmatique un exposé de la Doctrine de l’Ecriture sainte, des Conciles & des Peres de l’Eglise sur la Comédie.

90. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Paul : Non sunt facienda mala, ut eveniant bona.

91. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VI. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Romains. » pp. 145-175

Orbis deliciæ, salesque Nîli, Ars, & Gratiæ, Lusus, & Voluptas, Romani decus & dolor Theatri, Atque omnes Veneres, Cupidinesque, Hic sunt condita, quo Paris sepulcro.

92. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VIII. Comédie du Tartuffe. » pp. 161-179

Elmire est une tartuffe, une hypocrite de crime, comme Tartuffe un hypocrite de vertu ; ce qui n’est pas tolérable, même par jeu, même pour une bonne fin : Non sunt facienda mala ut eveniant bona, sur-tout dans un genre de vice où la seule perspective est dangereuse, les approches insoûtenables, le regard, le désir un crime devant Dieu : Qui viderit ad concupiscendum, jam mæchatus est in corde.

93. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

« Non est ambitiosa, non quærit quæ sua sunt, non irritatur, non cogitat malum.

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