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295. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

Je laisse à l’amour & à votre cœur le soin d’en ménager les moyens. […] On se trompe ; ce fut, dit l’historien, en mémoire du château de Mauricebourg, où il triompha des résistances de la Comtesse, comme les héros romains, Scipion l’Afriquain, l’Asiatique, prenoient le nom des pays conquis : Pendant les couches, le triomphateur eut pour elle les plus grands soins & la plus constante assiduité.

296. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

Puisque c’est une école du vice & un piege des plus dangereux pour la religion & les mœurs, le gouvernement devroit se débarrasser de ce soin, & le supprimer. […] On trouve dans tous les temps & tous les pays une foule d’ordonnances, de règlemens, d’arrêts, de canons portés pour le contenir, qui tous n’ont abouti qu’à retrancher pendant quelque temps les grossieretés outrées, à élaguer quelque branche de cet arbre pourri, mais à laisser subsister la racine, le tronc, les principales branches, ce qui n’a servi, comme dans les ardins où l’on a soin d’émonder les arbres, qu’à le mieux nourrir, à le rendre plus touffu, & lui faire porter plus de mauvais fruits.

297. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre III. Du Triomphe. » pp. 112-160

20Il y avoit trois genres de Questeurs, d’Vrbains ou de la Ville, qui ne prenoient soin que des deniers publics, de Criminels, pour les coupables, & de Provinciaux pour les affaires estrangeres. […] Mais les sommes estoient remises entre les mains des Questeurs & de ceux qui avoient soin des Finances publiques.

298. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

Elle qui a été élevée en esclave, dès l’âge le plus tendre, par un peuple dont on sçait que les premiers soins, sont de priver non-seulement les enfans des Chretiens, mais même ceux d’un âge mûr, qui tombent entre leurs mains, de toutes les marques du Christianisme.

299. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

Plus ils ont eu soin de donner un air de nouveauté à leurs poëmes, plus ils ont eu de difficultés à franchir  ; & c’est un mérite de plus.

300. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

En un mot, les Auteurs Allemands qui ont écrits & qui écrivent dans ce genre naïf, sont dignes d’être cités pour éxemple ; nos Poètes ne sçauraient les étudier avec assez de soin.

301. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

Un Spectacle où l’on est médiocrement ému, mais où les sens sont agréablement affectés ; où l’esprit débarrassé du soin & privé du plaisir de suivre une intrigue, peut donner toute son attention à de jolis airs, quoiqu’adaptés à des paroles vides, dut & devra toujours plaire à la plus légère des Nations : telles sont les Comédies-Ariettes.

302. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

Et le peuple qui se plaisait à la danse d'Hylas s'étant écrié contre Pylade qu'il ne pourrait mieux faire lui-même, il quitta sa place, et monta sur le Théâtre, pour danser cette Poésie ; et étant arrivé à cette parole, qui avait donné lieu à la contestation, il pencha la tête, et l'appuya de la main, à la façon d'un homme qui rêve ; et Auguste qui assistait aux Jeux, lui demandant pourquoi il représentait ainsi le grand Agamemnon, il répondit, parce que la grandeur d'un Roi ne consiste pas en la masse du corps, mais aux soins qui le font sérieusement penser aux affaires de son Etat.

303. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Et Macrobe soutient que les Histrions n'étaient point infâmes, et le prouve par l'estime que Cicéron faisait du fameux Roscius Comédien, et d'Esope excellent Tragédien, avec lesquels il avait une étroite familiarité ; et par les soins qu'il prit de défendre les intérêts du premier devant les Juges ; où le mot d'Histrions ne signifie que les Joueurs de Comédie et de Tragédie, comme il résulte assez clairement de l'exemple qu'il en tire de Roscius et d'Esope seulement, et de ce que auparavant il avait montré que les Danses malhonnêtes et désordonnées, qui étaient propres aux Bouffons et vrais Histrions, étaient condamnés par tous les sages au siècle de ces deux célèbres Acteurs.

304. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

parle encore des mêmes choses avec la même vigueur dans le Livre qu’il a fait touchant le soin de catéchiser, et d’instruire les personnes grossières.

305. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Les Pères ont condamné les Comédies, soit à cause de l’idolâtrie, ou de l’impiété, ou de l’impureté dont elles étaient remplies, soit par la raison générale, qu’elles portent ordinairement à la corruption des bonnes mœurs ; comme à exciter et à enflammer notablement les passions, quelque soin que l’on ait apporté d’en réformer de temps en temps les abus : ce qui marque la vérité de la proposition ci-dessus : que la Comédie moralement parlant et dans son usage ordinaire, est mauvaise ; c’est ce qui a fait qu’elle a toujours été défendue jusqu’à présent aux Fidèles. […] Si nous mettons donc toute notre étude et tous nos soins à courir après ces choses, comment pourrons-nous éviter les flammes éternelles ? […] Cette Déclaration montre évidemment la vérité de la proposition qui a été avancée au commencement, que la Comédie est mauvaise moralement parlant et dans la pratique, soit par rapport aux sujets qu’on y représente, soit par rapport aux circonstances qui l’accompagnent, et qu’il est très difficile et presque impossible dans l’usage, de retrancher tout ce qui y est de vicieux ; puisque les Comédiens quelque soin qu’ils aient semblé avoir voulu apporter, n’ont point satisfait à la condition qui leur a été marquée par ladite Déclaration de 1641, c’est pourquoi on ne les a pas considéré moins infâmes ; ils sont exclus comme auparavant des charges publiques, ils sont excommuniés, on leur refuse l’absolution s’il ne promettent de quitter : de sorte que l’on peut dire en cet endroit qu’il est plus facile de défendre tout à fait de jouer les Comédies, que d’entreprendre de les reformer entièrement. […] La mère de cette Sainte, dit ce Père, avait un grand soin de la faire instruire, et entre autres choses elle ne lui permettait point de lire les Fables, ni les Comédies : « Car108 elle regardait, dit-il, comme une chose honteuse et tout à fait indécente, de gâter un esprit bien élevé et encore tendre par toutes ces tragiques histoires de femmes dont les Fables des Poètes sont remplies, ou par les saletés qui se trouvent dans les Comédies ».

306. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Antoine Terrasson) que Justinien qui mérite quelques louanges par le soin qu’il prit de faire rassembler les anciennes loix, sacrifia à sa passion pour sa femme, un des établissemens des plus sages qui eussent jamais été faits par ses Prédécesseurs. » Cette constitution me paraît sage, & je ne puis pénétrer les raisons du Traducteur qui la blâme, si ce n’est le plaisir de se trouver du parti vulgaire. […] 41 Je ne cite ces anecdotes au Sr Jean-Jacques que je sais sans livres (par le soin qu’il a pris d’en instruire son Lecteur) que pour l’avertir obligeamment de ne point noircir un Etat dont il n’a pas sujet de se plaindre, lui prêter tous les vices, & employer les paradoxes les plus atroces pour le prouver. […] C’est là qu’ils reconnaissent l’avarice pour une maladie de l’ame quand ils regardent un avaricieux persécuté d’inquiétudes continuelles, de soins extravagans & d’une indigence volontaire au milieu de ses richesses. […] Mais ce qui est remarquable, c’est que jamais ils ne sortent du Théâtre qu’ils ne remportent, avec l’idée des personnes qu’on leur a représentées, la connoissance des Vertus & des vices dont ils ont vu les exemples, & leur mémoire leur en fait des leçons continuelles qui s’impriment d’autant plus avant dans leurs esprits, qu’elles s’attachent à des objets sensibles & presque toujours présens, &c. … … Il faut bien certes que les Spectacles soient très-importans au gouvernement des Etats, puisque la Philosophie des Grecs & la majesté des Romains ont également appliqué leurs soins pour les rendre vénérables & éclatans. […] La Comédie est un mélange de paroles & d’actions agréables pour son divertissement ou pour celui d’autrui, si l’on n’y mêle rien de deshonnête, rien d’injurieux à Dieu, ou de préjudiciable au prochain, ce jeu est un effet de la Vertu d’Eutrapélie, car l’esprit qui est fatigué par des soins intérieurs comme le corps l’est par les exercices de déhors, a autant besoin de repos que le corps en a de nourriture.

307. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

On avoit même soin de Gazer les endroits les plus libres. […] Chrysostome, dans son Homélie de Saül & de David, un regard jetté avec trop de curiosité, sur une femme, qu’on rencontre par hazard, est quelquefois capable de blesser l’ame ; & vous ne craindrez pas de passer plusieurs heures à contempler fixement des femmes, qui se parent avec tout le soin possible, qui se sont toute leur vie, exercées à remuer les passions, & qui n’oublient rien, pour plaire aux spectateurs ! […] » Mr. l’Evêque d’Arras ne s’exprime pas d’une maniere moins décisive, dans le mandement cité… Nous ordonnons, y est-il dit, en parlant des spectacles, à tous nos Pasteurs, de s’appliquer avec soin, à empêcher ces désordres… Et à tous nos Confesseurs, d’y veiller… Ils suivront les régles, que l’Eglise leur donne, pour les péchés publics & de scandale… Ils se souviendront, que ces personnes ne peuvent être capables d’absolution, sans une véritable douleur de leur faute, & une résolution ferme & sincere de ne la plus commettre.

308. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Vous condamneriez ces tableaux sans doute : mais comme il est utile à la Constitution Anglaise que les Anglais se croient les premiers hommes du monde, et comme le maintien de leurs lois exige un plus grand nombre de véritables Citoyens, on a grand soin pour leur inspirer le Patriotisme, de leur dire qu’ils ressemblent aux Romains, et que personne ne leur ressemble : il en résulte que beaucoup d’entre eux ont réellement les vertus Romaines, mais qu’ils en ont en même temps les préjugés. […] « Tout Auteur qui veut nous peindre des mœurs étrangères a pourtant grand soin d’approprier sa pièce aux nôtres »r  : pourquoi ne le ferait-il pas ? […] Rappelez-vous Monsieur quels applaudissements on donne généralement à cette tirade d’Arlequin Sauvage que voici : « Je pense que vous êtes fous, car vous cherchez avec beaucoup de soins une infinité de choses inutiles, vous êtes pauvres, parce que vous bornez vos biens dans l’argent, ou d’autres diableries, au lieu de jouir simplement de la nature comme nous qui ne voulons rien avoir, afin de jouir plus librement de tout.

309. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Ne diroit-on pas au contraire qu’ils ne pouvoient jamais être assez flétris à ses yeux ; puisque pour les plonger dans un plus profond abîme d’avilissement, elle sacrifia le soin des mœurs mêmes ?

310. (1774) L’homme du monde éclairé « L’homme du monde éclairé » pp. 150-171

Mais toute la morale qui en résulte, c’est que le soin & l’attention à éloigner les jeunes gens des dangers du crime, ne servent qu’à leur en donner plus d’envie, & à leur faire chercher les moyens de se satisfaire.

311. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

S’il n’y avoit rien à craindre dans les bals & dans les danses, comme le Monde le prétend, le Saint Esprit prendroit-il tant de soin pour nous en détourner ?

312. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. —  CHAPITRE V. Tribunal des Comédiens. » pp. 128-140

La multitude des visites qu’il faut rendre pour obtenir une audience, le soin d’épier l’heure de Madame, chez qui il n’est jour qu’à midi ; quel joug, quelle corvée !

313. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

La mortification, la simplicité, la pauvreté, y sont des ridicules ; le goût des choses saintes, le recueillement, la présence de Dieu, le soin des petites choses, la vigilance sur soi-même, l’emploi du temps, l’exactitude à ses devoirs, le rapport de toutes les œuvres à Dieu, en un mot, le corps entier de la piété chrétienne, quelle chimère !

314. (1705) Pour le Vendredy de la Semaine de la Passion. Sur le petit nombre des Elûs. Troisiéme partie [extrait] [Sermons sur les Evangiles du Carême] pp. 244-263

Ce sera cette femme Chrétienne, qui renfermée dans l’enceinte de son domestique, éleve ses enfans dans la crainte de Dieu, laisse au Seigneur le soin de leur destinée, les aime tous d’une égale tendresse, ne leur marque d’autre place que celle où Dieu les appellera, ne s’abandonne point aux modes de luxe & de vanité, ne se trouve point dans les cercles de railleries & de médisances, ne s’assied point dans la Chaire du mensonge, ne paroît gueres qu’au Temple, & n’y va que pour y prier & y adorer, qui ne suit point les usages, les coûtumes, les maximes du monde, & qui par son rang & ses exemples donne du credit à la vertu.

315. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Que de soins se donnoit un Poëte Grec pour la Versification d’une Piece qui ne devoit être jouée qu’une fois, quoique pour la conserver il n’eût pas le secours de l’Imprimerie !

316. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

Il le termina, en disant qu’on ne peut témoigner à l’Auteur, de même qu’à l’Editeur, trop de reconnoissance du soin qu’ils ont bien voulu prendre de réunir & d’amasser des morceaux aussi précieux sur cette matiere. […] Les avis que Sa Sainteté y donna aux Prélats, annoncerent son zele à s’occuper du soin d’éloigner du peuple chrétien toute contagion du mal, toute séduction d’erreur. […] Que les raisons que l’on a rapportées jusqu’à présent pour prouver que la Comédie condamnée n’est point celle qui existe aujourd’hui, n’ont point été exposées avec assez de soin. […] On ne s’attache à leur apprendre que la politesse, les belles manieres & l’usage du monde ; en sorte qu’à dix ans, ils sont en état de paroître dans ce qu’on appelle les meilleures compagnies, où on a grand soin de les présenter. […] Quand on n’y a point de plaisir, les soins de sa parure & les veilles en rebutent ; & quand on y a du plaisir, il est certain qu’on court grand hazard d’y offenser Dieu.

317. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VII. Histoire des Cas de Conscience. » pp. 159-189

Tout occupé de leur plaisir, s’embarrassant fort peu de leur conscience, ils rient des soins qu’on prend de la justifier. […] On peut voir le détail de sa conversion, ses regrets, sa pénitence, ses soins pour supprimer ses tragédies, pour en inspirer l’horreur à ses enfans.

318. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VII. Autre suite de diversités curieuses. » pp. 173-202

On croit aujourd’hui l’amour une partie si essentielle des plaisirs publics, qu’on ne peut goûter de spectacle que cette passion criminelle n’anime toute l’action ; une jeune personne y voit, y entend tout ce qu’on trouve dans le monde le plus corrompu, & souvent davantage ; elle y voit le vice arrangé, combiné avec art, embelli des graces les plus séduisantes ; elle y voit justifier, applaudir, louer ce qu’on cache avec soin quand on succombe. […] N’y eût-il que l’inutilité, la perte du temps, la dissipation dont on contracte l’habitude, le trouble du cœur qui doit être le sanctuaire de la paix, le dégoût des vertus chrétiennes, l’humilité, la mortification, la pureté, & le goût qu’on prend des vices opposés, la concupiscence des yeux, l’orgueil de la vie, les révoltes de la chair ; l’esprit de piété que l’on perd, les vœux du baptême qu’on viole, le soin de plaire que l’on prend, les exemples qu’on donne, la satisfaction d’avoir plu, l’impossibilité où l’on se met de conserver la présence de Dieu, l’esprit & l’exercice de la priere.

319. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Il s’est chargé de ce soin dans la plupart de ses ouvrages fugitifs. […] Il est inconcevable que cet ingénieux Ecrivain dont les poésies sont si agréables, si riches, si variées, qui, par son honnêteté, autant que par son talent, honore depuis tant d’années notre Parnasse ; bon citoyen, ami de ses rivaux, du caractere le plus doux, ennemi de toute intrigue, détestant les cabales, évitant avec le même soin & l’adulation & la satyre, ait à se plaindre de son siecle, Nous ne connoissons point sa personne, nous n’examinons point son mérite poétique, mais ce que nous venons de rapporter, pris de ses œuvres sur la religion & les mœurs justifie le mécontentement de son siecle, & fait voir le fond qu’on peut faire sur les éloges des Journaux.

320. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

La conscience est selon eux une chimère gênante, et la vertu une pédanterie qui sied mal à un Cavalier : les vues et les soins d’un avenir sont des idées et des précautions propres du vulgaire : quiconque donne dans ces travers est un homme sans honneur, un homme à noyer. […] Ainsi Ben Jonson a-t-il soin de prévenir les mauvais effets de sa Pièce : il fait faire au Maître et au valet une espèce d’amende honorable de leurs fautes ; il les déclare malfaiteurs, et sollicite leur pardon avant que de les renvoyer.

321. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32

 » La voilà vicieuse de bonne heure. « Je donnai tous mes soins à l'aimer, à lui plaire. » C'est assurément commencer le roman ab ovo (il faut des soins pour plaire, il n'en faut point pour aimer) : « Des écrits mutuels servaient nos ardeurs, j'envoyais à Comminges et mon âme et mes pleurs.

322. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Mais, ajoute-t-il, si on juge à propos de faire usage de ces exercices, tout dangereux qu’ils sont, il faut 1°. oublier qu’on donne un spectacle, il ne faut agir que pour agir, non pour plaire : le soin de plaire distrait & en fait manquer les moyens . […] Les contes de Lafontaine, si propres à corrompre, sont incomparablement plus pernicieux sur la scène que dans son livre, & c’est la malheureuse manie du sieur Sedaine & de bien d’autres comiques, de donner une existence, une vie, une action precisément à ce qu’il y a de plus mauvais dans ces trop célebres conteurs ; ils vont tirer de cet arcenal des passions des armes meurtrieres, qu’ils mettent tout dans la main des acteurs & des actrices, pour blesser les cœurs innocens ; ils ont soin de choisir les glaives les plus tranchans, & emploient tout leur art à les aiguiser. […] Comment donc l’auteur, dans un ouvrage composé avec tant de soin, comment ce tribunal suprême, dans un examen fait avec tant d’exactitude, ont-ils pu ne pas appercevoir ou laisser volontairement la matiere d’une condamnation si méritée ?

323. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VIII. Assertions du Théâtre sur le tyrannicide. » pp. 130-174

Si j’ai pris soin de lui, si je l’ai laissé vivre… Je ne l’ai conservé que pour ce parricide. […] Déjà trompant ses soins j’ai su vous rassembler. […] « Vous qui jusqu’à ce jour armé d’un front terrible, Des cœurs audacieux fûtes le moins flexible, Qui d’un Sénat tremblant à votre fier aspect Forcez d’un seul regard l’insolence au respect, A sa voix aujourd’hui plus soumis qu’un esclave, Enfin à votre tour vous souffrez qu’on vous brave, Et vous abandonnez le soin de l’univers.

324. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Mais il n'y a rien de plus scandaleux dans tous les Spectacles, que de voir avec quel soin, et avec quel agreement les hommes et les femmes y sont parés; l'expression de leurs sentiments conformes ou différents pour approuver ou pour désapprouver les choses dont ils s'entretiennent, ne sert qu'à exciter dans leurs cœurs des passions déréglées: Enfin nul ne va à la Comédie qu'à dessein de voir, et d'y être vu: Comment un homme se représentera-t-il les exclamations d'un Prophète, en même temps qu'il sent frapper ses oreilles par les cris d'un Acteur de Tragédie ?

325. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

Que s'il est vrai que vous soyez tellement pur, que ces assemblées dangereuses ne vous nuisent point, vous le seriez encore bien davantage, si vous aviez soin de les éviter.

326. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Je n'ai jamais pu comprendre qu'on laisse aller les jeunes gens à la comédie quand on a quelque soin de leur éducation.

327. (1690) Entretien sur ce qui forme l’honnête homme et le vrai savant « VII. ENTRETIEN. » pp. 193-227

Mais que peut-on penser de ces amateurs de Tableaux, de ces curieux de Médailles et de Porcelaines, qui mettent tout leur soin à garnir leurs cabinets ?

328. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

Quelques soins qu’ils prennent pour le rendre florissant, ils ne seront jamais remboursés d’une si énorme dépense, qu’ils multiplient tous les jours. […] Venise dont le gouvernement passoit pour le plus sage de l’Europe, avoit, dit-on, un grand soin d’entretenir son Clergé dans la molesse, afin qu’étant moins revéré, il fut sans credit parmi le peuple, & ne pût se soulever.

329. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

On eut soin de mettre son nom dans l’exerque avec toutes ses qualités. […] On passe du rouge au blanc, dont on se barbouille, & qu’on a grand soin de forcer & d’épaissir ; tant on craint que l’artifice n’en soit pas découvert : quoiqu’il fasse paroître jaune, donne un air de famille, & vieillesse avant le tems, &c.

330. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Marmontel à présider à cette édition, & il nous a promis d’y donner tous ses soins (charlatannerie il en est l’auteur). […] On a soin de mettre son nom aux articles qu’il a travaillés, ce qu’on ne fait point pour les autres, qu’on ne faisoit guere avant lui ce que le journal des Savans ne fait presque jamais.

331. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Huitième Lettre. De la même. » pp. 100-232

Le nombre des Billets sera fixé de manière, que le Spectateur ne soit pas trop gêné : la distribution se fera toute entière au Public, & l’on aura soin que cette règle soit mieux observée qu’elle ne l’est aujourd’hui : une balustrade fermée de deux portes défendra l’approche du Bureau : deux Sentinelles, à chaque porte, feront entrer & sortir, sans confusion. […] Ces Maîtres éclairés par l’expérience, cultiveront avec soin les dispositions de ceux qui en montreront davantage : tandis que d’un autre côté les Instituteurs ordinaires veilleront à ce que les mœurs de leurs Elèves soient d’une pureté, capable de donner un nouveau prix aux maximes qu’ils seront destinés à faire goûter à leurs Concitoyens. […] Une femme a des occupations sérieuses qui lui interdisent cet amusement ; les grossesses, les soins respectables de mère de famille, succèdent à la liberté de fille*. […] Le Héraut, en les montrant à tout le Peuple louait leurs ancêtres & leurs pères, morts pour la patrie : il leur représentait qu’ils avaient trouvé dans le Peuple, un père qui avait pris soin de leur enfance, & les exhortait à vivre en gens d’honneur, à se distinguer par leur vertu. […] Il vaudra mieux qu’on se rende moins difficile, au nouveau Théâtre, pour l’acceptation des Pièces nouvelles : afin de varier davantage, on rebutera peu d’Auteurs ; on les exhortera à corriger leurs Drames, & lorsqu’à force de soins & d’efforts, ils les auront rendus supportables, on rendra le Public juge de leur travail : d’après sa décision, les Pièces resteront au Théâtre, ou bien elles en seront bannies.

332. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

Les Pères ont condamné les Comédies, soit à cause de l’idolâtrie ou de l’impureté dont elles étaient remplies, soit par la raison générale qu’elles portent ordinairement à la corruption des bonnes mœurs, comme à exciter et à enflammer notablement les passions, quelque soin que l’on ait apporté de temps en temps pour en réformer les abus. […] si nous mettons toute notre étude et tous nos soins à courir après ces choses, comment pourrons-nous éviter les flammes éternelles. […] Cette Déclaration montre évidemment la vérité de la proposition qu’il a avancée au commencement, que la Comédie est mauvaise moralement parlant et dans la pratique, soit par rapport aux sujets qu’on y représente, soit par rapport aux circonstances qui l’accompagnent, et qu’il est très difficile, et presque impossible dans l’usage, de retrancher tout ce qu’il y a de vicieux, puisque les Comédiens, quelque soin qu’ils aient semblé avoir voulu apporter, n’ont point satisfait à la condition qui leur a été marquée par la Déclaration de 1641. […] L’on peut dire ici que les personnes qui mènent leurs filles à la Comédie, sont bien éloignées de l’esprit de la Mère de Sainte Macrine sœur de Saint Grégoire de Nysse. « La Mère de cette Sainte, dit ce Père, avait un grand soin de la faire instruire ; et entre autres choses elle ne lui permettait point de lire les fables ni les Comédies : car S.

333. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Lisez tout ce que Salomon prononce d’une débauchée, et le soin qu’on doit avoir d’en éviter la présence, et vous serez très persuadé qu’il faut faire le même jugement d’une Comédienne : car encore qu’il y en ait peut-être quelqu’une qui ne soit pas tombée dans la dernière extrémité du vice ; il faut pourtant avouer que faisant profession d’en avoir tout l’extérieur, elle n’est pas moins à craindre.

334. (1574) Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces « Epître de saint Cyprien contre les bateleurs et joueurs de farces. » pp. 423-426

Que dirai-je du soin et fâcherie inutile des personnes, que l’on introduit ès Comédies ?

335. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Tel est le langage de ce détracteur furieux de la liberté de la presse, et il a soin d’assurer d’après son autorité, que de tous les crimes, ceux de la presse sont les plus grands.

336. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre II. Est-il du bien de l’Etat que les Militaires aillent à la Comédie ? » pp. 20-34

A son retour à Paris, après la guerre, son premier soin fut d’aller à la comédie, et il regarda comme une des plus brillantes branches des lauriers qui ceignirent son front, la couronne que la première Actrice alla lui présenter dans sa loge et lui mettre sur la tête.

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