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438. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229

prépare ce grand discours qu'il fait contre les impudences horribles de la Scène, il dit qu'il entend parler des Jeux du Cirque et du Théâtre, et dans la suite il explique les derniers par le seul terme de Mimes, Bouffons et Musique lascive, sans rien imputer de leur honteux libertinage aux Tragédiens et Comédiens.

439. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE V. De la protection spéciale sanctionnée par le Pape, accordée aux Comédiens du troisième âge, par l’autorité spirituelle, et par l’autorité temporelle. » pp. 120-129

La question concernant la cause des comédiens, se trouve réduite à un seul point facile à comprendre.

440. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « HISTOIRE DES OUVRAGES. Qui ont paru pour et contre la Comédie, depuis le 17e Siècle. » pp. 161-175

Le Théologien prétendu veut justifier la Comédie par des passages de saint Thomas ; il fait aussi ses efforts pour établir que les saints Pères n’ont condamné les Spectacles des Païens, qu’à cause de la seule idolâtrie.

441. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82

C’est bien assez pour lui de prononcer ; il n’importe que ce soit dans sa propre cause ; l’intérêt n’est pas capable de séduire de si grands hommes ; ils sont les seuls infaillibles.

442. (1698) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras au sujet des Tragédies qui se représentent dans les Collèges de son Diocèse [25 septembre 1698] « Mandement  » pp. 37-43

Qu’ils n’aient enfin en tout cela que le bien seul de la jeunesse qu’ils ont à conduire, et la plus grande gloire de Dieu en vue.

443. (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135

Ceux qui défendent telles choses disent une seule raison d’apparence, à savoir que tels jeux et spectacles, sont bons pour le menu peuple, afin de le détourner des berlanse et autres débauches qu’il fait lesdits jours de fêteRaisons de ceux qui défendent et soutiennent les jeux aux jours de fêtes.

444. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Il est vrai que plusieurs de ceux qui assistent à ces actions de Théâtre, n’ont pas ces remords intérieurs, mais il ne faut pas juger de leur insensibilité, que ceux qui en sont inquiétés aient une conscience erronée ou scrupuleuse, mettant du péché où il n’y en a pas : Car outre qu’en ressentant ces reproches contre leur propre volonté, et qu’ils font ce qu’ils peuvent pour les étouffer, il est constant que c’est la seule lumière des vérités chrétiennes qui les produit, et que la crainte de faire mal allant à la Comédie, est un effet, non d’une conscience erronée, mais plutôt de cette grâce qui la rend timorée, qui reste dans l’âme après qu’elle est tombée dans le péché, comme une semence de conversion. […] C’est dans ces pièces où l’on reconnaît le destin et la fortune, comme donnant le branle à tous les mouvements du monde, et qu’on leur attribue le gouvernement qui n’appartient qu’à Dieu seul Roi des siècles.

445. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

L’équité pour tous les hommes qui ne composent qu’une seule famille ? […] Mais le Poëte en auroit-il moins d’autorité sur la Scéne, parce qu’il sçauroit être sentencieux & court, souvent sublime Philosophe en un seul vers ? […] Après tout, direz-vous encore, pourquoi le seul nom de Théatre est-il flétri par ceux qui se chargent de peser & de rectifier les mœurs ? […] L’amour ne paroît qu’une seule fois chez Sophocle : deux au plus chez Euripide, encore avec quelle précaution ! […] Et combien de cœurs à la fois sont souvent blessés par un seul trait artificieusement lancé !

446. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIX. Nouvel abus de la doctrine de Saint Thomas. » pp. 102-108

Qu’on ne fasse donc point ce tort à Saint Thomas, de le faire auteur d’un si visible relâchement de la discipline : c’est assez de l’avoir fait sans qu’il y pensât, le défenseur de la comédie ; sans encore lui faire dire, qu’on la peut jouer dans le carême, quoiqu’il n’y ait pas un seul mot dans tous ses ouvrages qui tende à cela de près ou de loin ; et qu’au contraire il ait enseigné si expressément que les spectacles publics répugnent à l’esprit de pénitence que l’église veut renouveler dans le carême.

447. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Vous serez comme les trois enfants jetés dans la fournaise ardente en Babylone, un seul cheveu de leur tête n’en fut point brûlé, ni leur robes aussi ; ains cette fournaise leur servit de rafraîchissement, comme une douce rosée ; une mauvaise pensée représentée par les cheveux, le dérèglement en votre corps, qui est comme la robe de l’âme, ne se trouveront point en vous : ains (ce qui est plus admirable, et qu’est arrivé à quelques bonnes âmes que je ne puis nommer, parce qu’elles vivent encore) vous sortirez de ces lieux-là, avec la douce rosée de la dévotion, et de l’union avec Dieu, comme si vous sortiez d’une Prédication, ou d’une Méditation ; ceci semblera étrange à ceux qui ne connaissent pas, comme Dieu traite les âmes qui lui sont fidèles en tout et partout ; ce que j'écris est néanmoins véritable. […] Je n’improuve pas qu’on joue pour le plaisir, et pour le lucre, mais j'improuve qu’un homme, et un Chrétien ait cela pour la première, la principale, et l’unique fin du jeu ; et pour le seul motif de le commencer, et de le continuer. […] Procurez donc, âme Chrétienne, cette intention en votre jeu, vous y mériterez beaucoup ; ne jouez pas par le seul motif de la nature, et du sentiment (les bêtes jouent ainsi à leur mode,) ni même par le seul mouvement de la raison, car un Philosophe Païen le peut ainsi faire ; mais relevez votre jeu à un motif plus haut, qui est la volonté, et le bon plaisir de Dieu. « Ceux qui sont mûs et portés par l’Esprit de Dieu, sont ses enfants »,87 dit saint Paul, « et là où l’esprit de Dieu portait les quatre animaux », attelez au chariot de la gloire de Dieu, « là ils marchaient », dit Ezéchiel.

448. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Au contraire, il a donné la mort, pour ainsi dire, à toute sorte d’homicides par ce seul précepte : « Tu ne tueras pas.» […] Et refuser de justes adoucissements en sa faveur, puisqu’on en trouve si facilement à l’égard des autres jeux. » Je dis que cette conclusion est tout à fait digne d’un Docteur de Théâtre : elle en a toute l’impudence, en blasonnant d’un seul trait tout l’Etat Ecclésiastique, et en composant non pas un Concile, mais une Académie de Joueurs, « de tout ce qu’il y a d’Abbés, de Prêtres, d’Evêques et d’Ecclésiastiques ». […] Mais c’est peut-être qu’il s’est aperçu que la Cour toute seule n’était pas compétente pour juger d’un fait de Religion, et en cela il ne s’est pas trompé : Mais à cela près, examinons les principes d’où il tire sa conclusion. […] Cet exposé seul ne vous fait-il pas horreur ? […] Les Canons et les Lois Impériales en ont bien décidé d’une autre manière ; et saint Charles Borromée qui en a été le fidèle Interprète, n’a jamais montré plus de zèle que contre certains Casuistes relâchés de son temps, qui, comme notre Docteur fait encore aujourd’hui, réduisaient la défense d’assister aux Spectacles au seul temps des Offices divins.

449. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IX. » pp. 158-170

., trouvera en ce dernier trait un exemple de l’excommunication encourue par le seul fait, dont-il s’avise de contester la légitimité ; on voit une censure de cette espéce au sexte des Décrétales2.

450. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « Le Théâtre. » pp. 3-43

Le saint évêque eut la consolation de faire en ce genre une conquête, qui en valait seule un grand nombre d’autres. […] Monseigneur de La Motte répondit au roi « qu’à la vérité il aimait les pauvres, mais pas cependant jusqu’à la folie. » Vers 1760, Monseigneur Caisotti, évêque d’Ostie en Italie, engagea tous les curés et les prédicateurs de son diocèse à le seconder à prémunir leurs paroissiens et leurs compatriotes contre les spectacles. « C’est là, dit l’évêque de Namur en 1815, c’est là que règne seul l’ennemi de Dieu, le prince des ténèbres ; ces lieux, la vive école des passions, où les auteurs, les acteurs, les spectateurs conspirent tous à les exciter, où l’on ne les représente dans tous leurs charmes ou dans toute leur force que pour les rendre moins odieuses ; que dis-je ! […] vous ne le croyez pas, la seule idée vous fait frémir.

451. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VIII.  » pp. 195-221

Tous ces éloges qu’on lui donne ne sont exactement que la répétition de ce que son humilité a consigné dans ses écrits : le vice seul a intérêt de le louer, pour justifier ses foiblesses, par l’exemple d’un grand homme. […] Sur qui l’injuste Ciel fait tomber son courroux, A quel affreux malheur ton époux s’expose, Tu le vois accablé, j’en suis seule la cause, Faloit il que l’himen nous unit de ces nœuds, S’il devoit à jamais te rendre malheureux ; Mais je veux te venger du destin qui t’opprime, Vois ce que j’entreprends, reçois-moi pour victime. […] Les Prédicateurs ont tonné dans la chaire, les Confesseurs ont proscrit dans le confessionnal ; on a fait craindre le danger, le scandale, le crime qui résulteroit du danger & du scandale seul, quand même on n’auroit point à se réprocher des fautes personnelles : fautes pourtant inévitables.

452. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IIbis. Autre suite du Fard. » pp. 61-89

Les Juives n’étoient pas les seules ; les femmes de toutes les nations orientales, Médes, Perses, Indiens, avoient la même passion. […] Quoique l’antimoine seul soit noir, on lui donne d’autres couleurs par des compositions. […] La seule domesticité enleve un nombre infini de Laboureurs & d’Artisans pour servir le luxe, & que le luxe corrompt, dégoute des travaux utiles, & les y rend inhabiles.

453. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. Aveux importans. » pp. 83-110

Le cœur donne du courage, de la gloire, de la témérité, il peut aussi inspirer quelque chose de plus doux, de là dépend une félicité parfaite, il faut pour y parvenir faire un choix avec goût & discrétion suivant simplement la sympathie qui fait pencher vers un objet plutôt que vers un autre (c’est pour le fixer qu’on se farde & qu’on étale des nudités) ; cette sympathie formera bientôt le sentiment qu’on nomme amour (une jolie femme n’en doute pas) ; que cet amour produiroit la délicatesse seule source des vrais plaisirs (ce galimathias feroit rire une Actrice). […] Un trait fort plaisant que l’ivresse du théatre peut seule inspirer après de longues dissertations sur l’esprit de révolte qu’inspire le Calvinisme, & qui a fait couler tant de sang en France, en Angleterre, en Hollande après de si grandes leçons de politique sur la manière de prévenir les révoltes, ce que personne n’iroit chercher dans un roman fait par une femme ; l’Auteur fait à sa manière le portrait de trois hommes célèbres qui ont joué les premiers rôles dans les guerres de religion : Cromvel, le Prince d’Orange & l’Admiral de Colligni, & détaille leurs bonnes & mauvaises qualités. […] Marot étoit un débauché & un impie, emprisonné pour ses crimes, il n’évita le dernier supplice que par la fuite, & alla mourir de misère en Piémont, il plut à quelque Prince & dût sa réputation à l’irréligion & à l’obscénité, il a des saillies, des tours ingénieux, des naïvetés agréables ; en élaguant ses poésies & en ramassant ce qu’il a de bon, on feroit une vingtaine de pages, tout le reste mérite le sort que sa personne avoit mérité ; il a osé toucher aux Pseaumes de David, & en a traduit quelques-uns, ou plutôt les a défigurés & prophanés, on n’en peut pas lire un seul, il n’est pas moins barbare qu’Hétérodoxe.

454. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

La piece fût-elle décente, les Acteurs vertueux, la seule assemblée qui compose le spectacle est un préjugé contre lui, & devroit le faire éviter. Eût-on conservé son innocence, fût-on dans les meilleurs sentimens, la seule assemblée seroit une mer orageuse où le plus saint n’éviteroit pas le naufrage : Cum bono bonus eris, & cum perverso perverteris. […] Voilà le plus glorieux dédommagement des brutalités de l’ingrat & impie parterre de Paris, qui envoie ses Déesses bienfaisantes au cachot : Voltaire seul vaut tout un monde.

455. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

C’étoit en effet les Grands, les riches, qui donnoient gratis, & qui seuls étoient en état de donner des spectacles. […] Ce n’est pas aux talens seuls, c’est au théatre même & à la corruption que la faveur est accordée ; le talent n’est que le prétexte. […] Femme qui prétend ne chercher que dans elle seule la règle du goût de la nation.

456. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

ta seule occupation doit être de compter les dons que je prétends te faire, et ce n’est que dans une coupe d’or que tes doigts de rose doivent en prodiguer l’essence ! […] Je fus arraché à cette idéale félicité par les sons discords d’une trompette d’empirique, qui assemblait les passants autour d’un cabriolet, dans lequel figuraient une jeune femme, couverte de plumes et de diamants, un jeune homme, portant l’habit d’officier de santé (sans épée), et un mauvais bouffon qui, par de misérables lazzis et des fanfares, plus fausses que les grandes protestations de certains amis… servait seul d’orchestre et de valet à cet Esculape de carrefours. […] … L’émulation des deux tournait au profit de l’art ; la paresse d’un seul est peu propre à donner des successeurs aux Grétry, Monsigny, Daleyrac, Méhul et Nicolo.

457. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

La vérité les dirige, la grâce les garde, la paix les protège, la sagesse les enseigne, la parole divine les conduit, Dieu seul les gouverne, Jésus-Christ, la vraie vie, règne en eux. […] Le sixième livre est presque tout employé à faire sentir les crimes qui se commettent aux spectacles, qui suffiraient seuls pour attirer sur nous les punitions les plus rigoureuses. […]  8.) de la comédie, bien éloignée sans doute de son temps (au douzième siècle) de l’élégance et de la pompe de la comédie Française, mais qui toujours semblable à elle-même par ses vices et ses dangers, qui en font le caractère, n’a pas mérité seule les anathèmes que la religion et la vertu ont lancés sur elle dans tous les temps.

458. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Vous êtes Fils, Monseigneur , d’un Père qui s’opposa fortement pendant sa vie, à cette profanation ; et qui fit connaître à tout le monde, qu’il n’y a que la seule Vertu toute pure qui puisse rendre les actions honnêtes, et dignes du Christianisme. […] Il n’est pas même permis de posséder un seul Bénéfice pour la seule commodité temporelle : ou de passer d’un petit, à un plus grand, par ce motif ut lautius vivat, comme dit saint Thomas, qui assure que cela rend illicite la possession même d’un seul Bénéfice, qui est permise en soi. […] Ce Prince était si détaché des biens de la terre, qu’il pressa M. l’Evêque d’Alet avec instance de trouver bon qu’il quittât tout son bien, et qu’il passât le reste de ses jours avec un seul valet. […] Et Cicéron adorant extérieurement les Dieux en la manière que le peuple les adorait, croyait rendre à un seul Dieu un vrai culte de religion, et être exempt de Superstition, et d’Idolâtrie, parce qu’il la condamnait en son cœur, et qu’il ne reconnaissait point pour Dieux ceux qu’il adorait extérieurement, concevant sous leurs noms les divers effets de la puissance d’un seul Dieu. […] , des choses véritables et qu’il n’y a que la seule narration qui soit fabuleuse ; il y a plusieurs manières de les représenter par des fictions.

459. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Pendant cette nouvelle fermentation, du genre de la première, quoique moins grande, la voix d’un seul ennemi pouvait aussi donner à un homme de bien qui respectait véritablement les mœurs la teinte de cet autre monstrueux tartufe qui a l’intention d’outrager et déshonorer l’épouse de son meilleur ami, qui est amoureux fou, et cependant s’aliène par avarice les domestiques de celle qu’il convoite, dont il a besoin pour parvenir à satisfaire sa nouvelle passion naturellement plus puissante que la passion factice de l’or, et qui fait injure à un oncle bienfaisant, s’associe à un vil usurier et complote avec lui pour dépouiller son frère ; qui est donc, à la fois, malgré sa jeunesse et l’aisance dans laquelle il est né, imposteur, traître, luxurieux, adultère, ingrat, dénaturé, avare, usurier, escroc ! […] Ne devient-il pas de plus en plus sensible qu’il ne peut être avantageux ou agréable qu’aux disciples de la dernière école de mettre en spectacle, de cette sorte, l’image des vertus qui les inquiètent et les condamnent ; et qu’eux seuls devraient le désirer pour leur vengeance et leur satisfaction ?

460. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE IX. Spectacles de la Religion. » pp. 180-195

Il compare les efforts des gens vertueux à ceux des gens qui couroient dans la lice pour obtenir la couronne, & dont un seul la remportoit : Qui in stadio currunt, omnes quidem currunt, unus accipit bravium. […] La seule vie de ce grand Prophète, ainsi que celle de son successeur Élisée, fournissent plus d’idées véritablement grandes que tous les théatres du monde ; ce feu qui tombe du ciel sur la victime & sur ses ennemis, cette pluie refusée pendant trois ans, qui tout à coup inonde les campagnes ; cette vision sur la montagne du Carmel ; ce courage à faire aux Rois de la part de Dieu les plus vifs reproches, & à leur prédire les plus grands malheurs ; cette chûte affreuse de la maison d’Achab & de l’Actrice Reine Jézabel ; ces résurrections des enfans de deux veuves ; cette victoire incroyable sur les Rois de Sirie ; ce siege de Jérusalem, où des plus horribles excès de la famine on passe dans un instant à la plus grande abondance, &c.

461. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VIII. Sentimens de S. Chrisostome. » pp. 180-195

Cet homme célèbre, dont le nom seul annonce la haute idée qu’en a route l’Eglise, l’un des plus éloquens Orateurs, des plus saints Evêques, des plus illustres Pères qu’elle ait jamais eu, a été l’un des plus déclarés ennemis du théatre, & peut être en fut-il la victime. […] Mais le cadavre n’est pas immonde, & le péché imprime une tache que tous les fleuves du monde ne peuvent laver ; la contrition & la confession peuvent seules l’effacer.

462. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Quelques beaux Esprits de l’Italie, mortifiés de ce que les Tragédies Françoises, quoique mal traduites, étoient les seules qui paroissoient sur leurs Théatres, voulurent réparer l’honneur de leur Nation. […] Malgré la Merope, les Tragédies de l’Abbé Conti, & sa belle traduction d’Athalie, le goût du Poëme Dramatique chanté, paroît aujourd’hui dominer seul en Italie, où pour ne plus faire tant de dépense en Décorations & en Machines, on a abandonné les Divinités fabuleuses, & toute la Magie, pour mettre en Musique la mort de Caton, & les plus grands Sujets de l’Histoire.

463. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Hercule présidait aux combats des Gladiateurs, Neptune aux batailles navales ; Diane à la chasse ; mais tous les théâtres étaient dédiés à Vénus, elle seule préside aux intrigues théâtrales. […] I. du Philosophe malgré lui), ouvrage sensé et ingénieux, dit, en parlant du théâtre : « Dans nos réduits champêtres, la voix mélodieuse d’un musicien, les sons enchanteurs d’un instrument dangereux, ne versent point la mollesse dans nos cœurs, comme dans ces temples somptueux d’où la vertu ne peut approcher sans crainte, où Bélial est la Divinité qu’on adore, et l’honneur la victime qu’on immole, l’indécence et la débauche le seul but où tendent ses adorateurs.

464. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Il faut en convenir, puisqu’il est vrai, la seule raison d’une conduite si peu conséquente, c’est que tout ce qui attaque et détruirait, s’il était possible, la pureté de la Religion, nous fait bien moins de sensation, que ce qui tendrait à troubler notre tranquillité et notre repos, dont nous sommes tout autrement affectés. […] Ce seul fait décide la question.

465. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Je me servirai pour faire sentir au clergé la nécessité de cette conduite, d’une seule sentence proclamée sur nos théâtres mêmes, et qui renferme la morale la plus saine dont les gens d’Eglise et du monde puissent faire usage : « L’opinion est un juge suprême Dont les arrêts doivent être écoutés, Et les premiers respectez-la vous-mêmes, Si vous voulez en être respectés. » La Mansarde, au Gymnase ou théâtre de Madame. […] Augustin) et ses disciples : « Le lundi gras, 1651, sur le midi, on vit sortir de leur collège de Mâcon une procession dont ils avaient réglé la pompe de cette manière : la croix marchait en tête, suivie d’environ trente petits choristes tant de l’église cathédrale que des collégiales, tous écoliers des jésuites, qui étaient suivis du sieur Bazam, curé de Saint-Etienne, seul prêtre de toute cette troupe ; une cinquantaine d’écoliers marchaient ensuite travestis en Turcs, Japonais, Canadais, Allemands, Anglais, Suisses, et après eux paraissaient quatre estafiers portant un dais à quatre bâtons, sous lequel marchait un petit roi, le sceptre en main et la couronne sur la tête ; par là, ces pères voulaient, à ce qu’ils dirent depuis, représenter la grâce efficace ; derrière eux on voyait une centaine d’écoliers vêtus comme quelques autres nations plus civilisées et plus polies que les précédentes, qui marchaient devant quatre autres écoliers, vêtus en anges, chacun desquels soutenait le bâton d’un dais qui couvrait un petit écolier vêtu en ange, seul avec une croix en la main, et c’était la grâce suffisante ; il était précédé d’un autre écolier de l’âge de vingt-cinq à trente ans, habillé en femme qui avait une grande croix entre les bras ; mais les spectateurs n’en purent déchiffrer le mystère, sinon que l’on avait voulu marquer par là une âme pénitente. […] Dans l’imprimé que les jésuites firent distribuer de la relation de cette cérémonie ils n’ont pas fait la moindre mention de Dieu, de Jésus-Christ, ni cité un seul passage de l’Ecriture, mais ils se sont fortement étendus sur leurs profanes divinités ; le docteur Arnaud leur en fit un reproche public, dans un écrit imprimé en 1687, intitulé : Avis aux RR. […] Donné à Dijon. » L’une des devises de cette société, dans laquelle figure un évêque, duc, et pair ecclésiastique, était : « Le monde est plein de fous, et qui n’en veut pas voir, Doit se tenir tout seul, et casser son miroir. » Mais veut-on se convaincre de l’abus qui était fait par les ecclésiastiques eux-mêmes des choses les plus saintes et les plus sacrées ? […] Elles furent réunies en 1253, et les deux chapitres n’en firent plus qu’un seul, quoiqu’ils continuassent à servir chacun dans leur église, il n’y eut plus alors qu’un doyen, un grand archidiacre, etc. ; et en 1668 le roi d’Espagne termina le différend en faisant raser celle de Saint-Etienne pour faire construire en sa place une citadelle.

466. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Cicéron dans l’Oraison pro Quinctio, parlant du Comédien Roscius, dit qu’il était si habile dans son Art, qu’il n’y avait que lui seul qui fût digne de monter sur le Théâtre ; et que d’ailleurs il était si homme de bien, qu’il n’y avait que lui seul qui n’y dût point monter. […] Saint Thomas donne d’abord à la vertu d’Eutrapélie le seul nom de gaîté. […] Comment donc peut-on approuver ces Spectacles, où l’on voit paraître une fille parée de tous les atours qui la peuvent rendre agréable, au milieu d’une Salle magnifique, ou d’un Jardin de plaisance ; qui se croyant seule, quoiqu’elle soit en présence de trois ou quatre cens personnes, vient se soulager comme en secret d’une passion furieuse qu’elle a pour un jeune homme, et qui sans oublier les soupirs, les larmes, et toutes les marques de transport, exprime ce qu’elle souffre, de la manière la plus touchante ; tantôt s’en prend à Dieu, d’avoir fait des Lois qui lui paraissent si sévères ; tantôt murmure contre la modestie attachée à son sexe. […] Oui, Chrétiens, de vous exposer sans raison et pour votre seul plaisir, au péril de perdre la grâce. […] L’Auteur de la Lettre aurait bien mieux fait, s’il avait employé son esprit et sa plume à détourner les Lecteurs de toutes les folies du monde, et à les porter à ne rechercher que les joies véritables du Ciel, et ces biens si excellents, que l’œil n’en peut voir la beauté, que l’oreille n’en peut entendre la douceur, et que le cœur de l’homme n’en peut concevoir le prix, À Dieu seul soit l’honneur et l’Empire dans tous les siècles des siècles.

467. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

Chrysostome 33 expliquant ces paroles du Chapitre onzième de saint Matthieu : « Celui qui voyant une femme, concevra un mauvais désir envers elle, a déjà commis le péché dans son cœur » ; ce Père parle du danger qu’il y a d’assister à la Comédie, par rapport aux femmes qui paraissent sur le Théâtre. « Si une femme négligemment parée, dit-il, qui passe par hasard par la place publique blesse souvent par la seule vue de son visage celui qui la regarde avec trop de curiosité ; ceux qui vont aux Spectacles et non par hasard, mais de propos délibéré et avec tant d’ardeur qu’ils passent un temps considérable à regarder des femmes infâmes, auront-ils l’impudence de dire qu’ils ne les voient pas pour les désirer, lorsque leurs paroles dissolues et lascives, leurs voix et leurs chants impudiques, les portent à la volupté ?  […] La première est, qu’il n’est pas vrai, comme le prétendent ceux qui prennent la défense de la Comédie, que les Pères des premiers siècles n’aient condamné la Comédie que par la raison seule de l’idolâtrie ; ils l’ont encore condamnée par d’autres raisons, puisque l’on ne peut pas présumer que l’idolâtrie fut du temps de Saint Charles dans son Diocèse. […] Le temps que l’on choisit pour la représenter qui est le soir, ne contribue pas peu à favoriser le vice, de sorte que le seul péril où l’on s’expose dans ces assemblées est un motif suffisant pour les éviter. « Que l’amour du plaisir dit Tertullien76, n’ait pas plus de pouvoir sur vous que la crainte du péril qu’il y a dans sa douceur. » On n’est pas seulement obligé d’éviter le péché ; mais encore les choses qui nous y portent ordinairement, dit saint Chrysostome77, Homélie 15. au peuple d’Antioche : il en est en cela, ainsi que remarque ce Père78, comme d’un homme qui marche près du précipice, la crainte seule qu’il doit avoir d’y tomber est capable de l’y précipiter ; ainsi, dit-il, celui qui ne s’éloigne pas entièrement du péché, mais qui s’en approche facilement, doit s’attendre que la crainte dans laquelle il vit le fera tomber dedans. […] Il faut remarquer que l’on ne joue pas la Comédie pour une seule personne, c’est un Spectacle que l’on expose à toute sorte d’esprits, dont la plupart sont faibles et corrompus, et à qui par conséquent il est extrêmement dangereux.

468. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre V. De la Musique ancienne & moderne, & des chœurs. De la Musique récitative & à plusieurs parties. » pp. 80-93

Une pareille Tragédie ressembleroit à une oraison d’une seule période ; & Ciceron dit, qu’il n’y a point d’Orateur qui voulût en faire une, encore qu’il eût assez de force de poulmons pour la réciter.

469. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE IV. » pp. 68-81

Voilà l’une des sources du Déisme qui fait aujourd’hui des progrès si rapides : on ignoroit ce monstre, tandis que la bonne Comédie étoit ignorée, le rétablissement de cette partie des Lettres, a fait tomber en décadence la simplicité de la foi ; c’est depuis cette époque fatale à la Religion, que les incrédules se sont tellement multipliés, qu’un étranger arrivant en France, sur-tout dans les grandes Villes, & n’étant pas prévenu, auroit bien de la peine à se persuader que nous habitons un Royaume où la Religion Catholique est la seule tolérée.

470. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VII. De la Vraisemblance. » pp. 277-286

La vraisemblance est le vernis des Poèmes Dramatiques, elle les fait briller, elle attire sur eux tous les regards ; pour parler sans figures, c’est elle seule qui nous attache, & qui nous fait suivre avec plaisir une action Théâtrale, depuis son commencement jusqu’à sa fin.

471. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre XI. Du jeu des Acteurs. » pp. 345-354

Les Personnages tout-à-fait bas sont les seuls qui soient mis selon le costhume, ou selon le caractère de leur role.

472. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

Les Spectacles auraient été bientôt détruits, si l’homme ne s’était absolument intéressé qu’à la vérité ; mais il suffit qu’il en voye l’apparence ; sa seule image le touche & l’affecte.

473. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VII. Des Duo, Trio & Quatuor. » pp. 329-339

Il est nécessaire qu’ils ne soient composés que de peu de paroles ; les passions èxtrêmes ne sont point de longue durée ; & d’ailleurs, le Musicien fait plus valoir un seul mot dans pareille circonstance, qu’un grand nombre de paroles.

474. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

L'idolâtrie n'était pas le seul mal que les Pères condamnaient dans les spectacles.

475. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE III. Qu'une Mère est très coupable de mener sa fille aux Spectacles. Que c'est une erreur de croire que la Comédie soit destinée à corriger les mauvaises mœurs. Que rien au contraire n'est plus propre à les corrompre. » pp. 65-75

Il l'exhorte à retourner dans la solitude, et lui représente les avantages de sa vie qu'il a quittée : « Souvenez-vous, lui dit-il, que par le Baptême vous êtes devenu soldat de Jésus-Christ ; dès lors vous avez fait serment de lui être fidèle, et de n'avoir égard ni à votre père, ni à votre mère quand il s'agirait de son service …… Quelques caresses que votre petit neveu vous fasse pour vous retenir ; quoique votre mère les cheveux épars, et les habits déchirés vous montre le sein qui vous a allaité, pour vous obliger de demeurer, quoique votre père se couche sur le seuil de la porte pour vous empêcher de sortir : foulez-le courageusement aux pieds, et sans verser une seule larme, allez promptement vous ranger sous l'étendard de la Croix.

476. (1823) Instruction sur les spectacles « Conclusion. » pp. 195-203

Mais fussiez-vous invulnérable et inaccessible à toute espèce de corruption, votre présence au théâtre est un sujet de scandale pour plusieurs, et ce motif seul devrait vous en éloigner pour toujours.

477. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PREMIERE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Comparaison des Théâtres anciens avec les modernes. » pp. 2-17

Je me contenterai d’en donner un seul exemple que je tirerai même du Théâtre du grand Molière, que j’admire si fort du côté de l’esprit et du génie.

478. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Vivant seul, je n’ai pu le montrer à personne.

479. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre [V].  » pp. 156-192

Ce mêlange est le plaisir le plus recherché du théatre, & le seul pour bien de gens, qui n’écoutent pas même la piece, & ne s’occupent que des femmes qu’ils y voient. […] Ce seul point devroit faire tout craindre pour ses enfans à une mere Chrétienne. […] Elle reveille & entretient la passion, conduit au libertinage, en offre l’objet le plus piquant, le plus analogue, ou plutôt le seul. […] Le seul goût de la parure, qu’elles inspirent, suffiroit pour les perdre, en les rendant effeminés, & frivoles à leur exemple.

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