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524. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  résume général et comparatif du clergé de france.  » pp. 363-364

Je termine cet ouvrage en jetant le cri de tous les hommes de bien : la religion, le roi, la justice égale pour tous, et le respect pour toutes les professions qui ont un caractère imprimé par les lois et par la volonté du prince.

525. (1824) Un mot à M. l’abbé Girardon, vicaire-général, archidiacre, à l’occasion de la lettre à M. l’abbé Desmares sur les bals et les spectacles, ou Réplique à la réponse d’un laïc, par un catholique pp. -16

Des l’annonce de sa réponse, et sur cette annonce seulement, j’ai presque désiré, je l’avoue, que mes raisonnemens fussent détruits de fond en comble, et qu’il me fùt impossible de répliquer, tant il me semblait doux d’être détrompé et ramené à l’opinion d’un homme aussi éclairé que M. le missionnaire Desmares. […] N’est-ce pas vous qui, dans les conférences du soir, avez soutenu une controverse d’autant plus pénible que vous défendiez, au moins en apparence, la cause la plus faible, celle de l’incrédulité ; controverse d’autant plus difficile encore, que vous étiez réduit à des questions extrêmement laconiques, et que, par les longs développemens, auxquels se livrait le saint homme chargé de faire entendre la parole de Dieu, vous étiez réduit au silence et obligé de reconnaître qu’il n’avait jamais tort ? […] Peut-être en serait-il autrement, s’il y avait beaucoup de cavaliers aussi séduisants et aussi entreprenants que vous paraissez l’être ; mais, heureusement pour nos demoiselles, les hommes d’un si grand mérite sont en petit nombre.

526. (1698) Théologie du cœur et de l’esprit « Théologie du cœur et de l’esprit » pp. 252-267

Des hommes & des femmes qui representent des passions de haine, de colere, d’ambition, de vengeance, & d’amour. […] On y voit toujours une vive representation de l’attache passionnée d’un sexe pour l’autre, & le plaisir qu’ont les femmes d’être aimées & adorées des hommes. […] Un homme qui s’est fortement appliqué à une affaire, ou à une étude serieuse, n’est-il pas satisfait, quand il a cessé sa grande application ?

527. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VI. Des Sçènes. » pp. 257-276

Un homme seul ne parle pas ordinairement tout haut comme un fou, il faut donc donner de grandes passions aux personnages qui découvrent leurs sentimens dans un Monologue : ils peuvent se plaindre, gémir, s’emporter, lorsqu’ils sont agités fortement ; parce qu’ils sont hors d’eux-mêmes, & qu’ils ne s’apperçoivent pas de leurs actions. […] Si l’on présume qu’on est en droit de faire leurs procès, il faut condamner les plus célèbres Auteurs, qui n’ont pas craint de commettre les mêmes fautes : ces grands Hommes sont les seuls coupables, puisqu’ils ont donné le prémier éxemple de l’oubli des règles. […] M. de Voltaire a eû soin de marquer dans une note de la nouvelle Edition des Œuvres de ce grand Homme, combien de pareilles fautes blessaient la vraisemblance ; il aurait bien dû s’élever aussi contre les Scènes où paraît l’Infante, qui ne sont ni liées au sujet, ni amenées par le discours des Acteurs ; il est vrai qu’on les retranche à présent ; mais Corneille ne les a pas moins faites.

528. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — introduction » p. 2

Le Fils de Dieu étant venu en ce monde pour y apporter le feu céleste de l’amour de Dieu, comme il dit à l’Evangile ; l’esprit malin qui est un singe et son ennemi mortel, s’étudie aussi de son côté, et s’efforce de tout son possible, d’allumer dans le cœur des hommes, le feu infernal de l’amour sensuel et déshonnête.

529. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre VIII. Qu’il n’est point permis aux particuliers de faire des Assemblées pour la danse, ni pour toute sorte de sujet. » pp. 33-35

Et cette doctrine est toute dans la prudence et dans la justice ; car si on ne donne point de bornes au plaisir, et si l’on ne prescrit des règles aux hommes pour leurs divertissements ; l’inclination qu’ils ont à la volupté, corrompra bientôt les mœurs : et suivant la pensée de Cicéron même, en imitant le bien, elle gâtera et introduira le mal ; comme on ne le voit que trop dans l’exemple même des danses.

530. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXXV.  » p. 495

Le péché a ouvert les yeux aux hommes pour leur faire voir les vanités du monde avec plaisir: et la grâce du christianisme, en ouvrant les yeux de l'âme pour les choses de Dieu, les ferme pour les choses séculières, par un aveuglement beaucoup plus heureux que la vue malheureuse que le péché nous a procurée.

531. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Tout homme qui nie en sécret une vérité revelée & proposée par l’Eglise, est incontestablement Hérétique ; cependant il appartient encore à l’Eglise, & s’il est revêtu d’un caractere, que ce soit un Pasteur, un Evêque, il conserve toute sa Jurisdiction, l’Eglise ne jugeant pas des choses cachées. […] Le Pere Hardouin étoit le plus sçavant & le plus ridicule Pirrhonien qui ait paru depuis l’Auteur de la Secte ; il a renversé la cervelle, avant de mourir, au pauvre Pere Berruier, qui a débité dans son nouveau Peuple de Dieu, un grand nombre d’erreurs, de faussetés & d’impertinences, sur la foi de son Maître, sans y entendre malice : Or, l’opinion d’un tel homme doit-elle balancer celle de tous les Sçavans & de l’Eglise même, relativement au premier Concile d’Arles ? […] Prélat, de représenter devant le peuple la vénérable Passion de Jesus-Christ, les glorieux combats des Martyrs, les actions édifiantes des saints Personnages ; mais la malice des hommes ayant infecté ces Exercices, de maniere qu’ils sont devenus un sujet de risée & de mépris pour les uns, une pierre de scandale pour les autres ; c’est pourquoi nous avons statué que désormais aucuns des Mystéres de la religion, ni rien de tout ce qui concerne la gloire des Saints, ne soient représentés, soit que le Spectacle se produise en un Temple ou dans une maison profane : on se contentera de narrer les pieux événemens, & de porter les fidéles à imiter, à vénérer, à invoquer ceux dont ils apprendront les vertus & les miracles. […] La pénitence que le Confesseur impose est souvent trop légere, pour éteindre tous les droits de la Justice divine : on ne le prétendoit pas même dans la primitive Eglise où les pénitences étoient si rigoureuses, parce qu’il n’est pas donné aux hommes de connoître la satisfaction que nous devons à Dieu dans toute son étendue.

532. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Il avoue en même tems les grands défauts de ce Poëte, un merveilleux contraire à la Nature, des pensées outrées, des expressions ampoullées Bombast, une versification tonante Thundering : mais il l’excuse en disant qu’il travailloit pour plaire à une Populace to please the Populace, & que juger Shakespear sur les Régles d’Aristote, ce seroit juger un homme sur les Loix d’un Pays où il n’a jamais été, & qu’il n’a pu connoître. […] Evremond, elle n’est pas une peinture de la vie humaine, suivant les caracteres des Hommes : elle n’est qu’une peinture de la vie de Madrid, suivant les intrigues des Espagnols. […] On peut en croire un homme qui a exécuté plusieurs fois sur ces Théâtres, & des Piéces Françoises traduites, & des Piéces Italiennes anciennes & modernes. […] C’est dans ce même goût qu’il a composé les siennes, qui étant celles d’un homme plein de la lecture des bons Ouvrages de l’Antiquité & des nôtres, sont malgré leurs défauts, préférables à toutes celles que Gravina & Crescembeni vouloient nous faire admirer.

533. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Il prétend prouver en alléguant l’antiquité, que les Comédiens sont notés d’infamie, selon les lois et constitutions Ecclésiastiques ; j’avoue avec lui que la Comédie à sa naissance, a été condamnée de l’Eglise primitive, et des Pères Orthodoxes, en ce qu’elle était une fondrière de tous vices : Mais comme les temps perfectionnent les hommes, et changent de mal en bien l’être des choses, elle s’est tellement rendue agréable par la pureté de son innocence, qu’il ne lui reste rien pour ajouter à son mérite, et qu’autant qu’elle a été pernicieuse en son principe, elle s’est montrée recommandable en la fleur de son printemps. […] Qu’il considère combien la Calomnie est préjudiciable à la réputation des hommes, et comme elle opprime la vertu des plus justes actions, que sa rigueur a troublé les plus grands des siècles passés, qu’elle a décoché ses traits contre les plus vertueux, qu’elle a été le fusil de la division des choses, qu’elle a ruiné l’harmonie de l’amitié des hommes, qu’elle a pris l’innocence à partie, qu’elle a essayé de corrompre toute la terre, bref qu’elle n’a rien exempté du joug de son pouvoir, puisque Dieu même a subi la force de sa tyrannie ; par le blasphème des Juifs, qui l’appelaient séducteur, corrupteur des lois, ennemi de l’Etat, un séditieux, un larron, et autres impiétés opposées diamétralement à l’éclat de ses belles vertus. […] Si l’on me dit que c’est la verge de laquelle l’Eglise se sert pour appeler le pécheur à repentance, je réponds qu’il y a différence, entre corriger le vice des hommes, et offenser l’honneur du prochain, comme fait le Père en tous les Chapitres de son libelle ; Car je crois qu’il n’y a point d’endroits dans les imprécations du Sieur de S. 

534. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

Ils sont même tous deux législateurs : chacun a fait son code, pour assurer la paix, les droits, la propriété, le bonheur des hommes ; & ces Salomons du Nord, ces amis de l’humanité & de la liberté, qui veulent si bien conserver à chacun son champ & sa vigne, envahissent les provinces, établissent des subsides, détruisent le commerce des villes voisines pour le transporter dans leurs états. […] Les cafés, le théatre, le jeu, le vauxhal, sont-ce-là les lieux propres à délibérer sur les affaires, & à s’armer de zele, de cette vigilance, de cette fermeté si digne de l’homme public, sans lesquelles on n’arrêtera jamais la contagion ? […] Le Baron de Kurt, homme inconnu, chef de l’entreprise, dont la comédie fait toute l’illustration, & qui a vendu sa noblesse à l’infamie du théatre, a eu le courage d’offrir 20000 ducats à la maison de Radzivil, pour le loyer du palais dont il s’est emparé, & où il a établi la confédération contre les bonnes mœurs, & il a choisi pour faire l’ouverture de son spectacle la fête de S. […] On remarque que les deux chambres du Parlement sont ordinairement peu nombreuses ; parce que leurs membres les hommes les plus sages, les plus éclairés de la nation sont au spectacle ou en fête : & quand on veut en angmenter le nombre, les huissiers doivent courir les cafés, les berlans, les théatres, pour aller chercher ces grands politiques qui tiennent la balance de l’Europe, qui regnent sur la terre & sur l’onde, donnent des loix à l’Asie & à l’Amérique, & regnent souverainement sur la Religion & l’Etat. […] On les conduisit en pompe aux fourches patibulaires, au pieds du gibet ; on pendit & ensuite on brûla des hommes de paille ; &, après avoir mis la corde au cou & montré le gibet au bon receveur, brûlé sa maison & ses meubles, on le mena au port en cérémonie, & on le fit embarquer pour l’Angleterre, avec défense de ne plus paroître en Pensylvanie, sous peine de voir réaliser ce qu’il venoit de voir en figure.

535. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Ce grand homme y traite de tout ce qui regarde l’état, l’institution, les membres, l’ordre, les progrès, les prérogatives de ces Corps augustes. C’était un homme du métier, puisqu’après avoir été Conseiller et Président au Parlement de Toulouse, et ensuite Conseiller au Parlement de Paris, il mourut enfin Conseiller d’Etat. […] » Voyez là-dessus la traduction latine et les notes de Godefroy, ainsi qu’en vingt endroits du code Théodosien, et comment en parle cet homme célèbre, aussi grand Magistrat qu’habile Jurisconsulte. […] L’uniformité du style, la répétition fréquente d’expressions singulières, l’adoption des mêmes idées, et sa propre lettre, font connaître évidemment que le tout est l’ouvrage du même homme, suivant qu’il en a été convaincu dans la première assemblée, du moins il y a avoué avoir vu et retouché les Mémoires à consulter, et autres pièces, avoir écrit le tout de sa main, et avoir corrigé les épreuves. […] [NDE] Au XVIIe s. terme employé pour désigner celui qui tenait une maison de bains et de plaisir pour les hommes de bon ton.

536. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Quoique l’excommunication et le refus des sacrements viennent de la même source, qui est le péché, et produisent plusieurs effets semblables, ce sont deux choses différentes, et dans l’intérieur devant Dieu, et dans l’extérieur devant les hommes. […] Si le péché est connu, il doit en priver devant les hommes ; Dieu l’a expressément ordonné : « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens. » Le pécheur en est indigne, et ce serait un scandale de voir ainsi profaner les sacrements. […] « Vous me demandez, dit-il à un Evêque qui l’avait consulté, si cet homme (un Comédien) doit être reçu dans notre communion » : « An talis debeat communicare nobiscum ». […] ) porte l’excommunication bien plus loin ; il veut qu’on avertisse les Princes et les Magistrats qui se sont obligés de chasser de leurs terres tous les Comédiens, ces hommes perdus : « Histriones, perditos homines, de suis finibus Principes et Magistratus ejiciant. » Il ne faut pas s’attendre qu’il y ait dans chaque diocèse une excommunication particulière portée contre les Comédiens, comme il y a partout une défense d’aller à la comédie, parce que des gens de tout diocèse peuvent aller au spectacle, et qu’on ne voit des troupes réglées de Comédiens avoir un théâtre que dans les grandes villes. […] Ce Père porte la sévérité jusqu’à priver de la communion ecclésiastique un homme qui sans être Comédien lui-même, s’occupait à instruire, à former, à exercer les Comédiens, comme les Régents dans les collèges passent une partie de l’année à préparer les jeunes Acteurs.

537. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « VII. Paroles de l’auteur et l’avantage qu’il tire des confessions.  » pp. 28-29

Voici un homme qui nous appelle à l’expérience, et non seulement à la sienne, mais à celle des plus gens de bien et de presque tout le public.

538. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » p. 11

Chrysostome, si vous êtes marié, elles sont cause que voyant d’autres femmes qui ont meilleure grâce, qui vous semblent mieux faites, mieux parées et plus agréables que la vôtre, vous la méprisez, vous ne la regardez plus de bon œil, et elle, de même, vous dédaigne parce qu’elle a vu d’autres hommes qui lui reviennent mieux que vous.

539. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — VIII.  » p. 462

Dieu attache quelquefois le salut de certaines personnes à des paroles de vérité qu'il a semées dans leur âme vingt ans auparavant, et qu'il réveille quand il lui plaît, pour leur faire produire des fruits de vie; et le diable de même se contente quelquefois de remplir la mémoire de ces images sans passer plus avant, et sans en former encore aucune tentation sensible ; et ensuite, après un long temps, il les excite et les réveille sans même qu'on se souvienne comment elles y sont entrées, afin de leur faire porter les fruits de la mort, « ut fructificent morti », qui est l'unique but qu'il se propose en tout ce qu'il fait à l'égard des hommes.

540. (1675) Traité de la comédie « IX.  » pp. 284-285

Dieu attache quelquefois le salut de certaines personnes à des paroles de vérité qu'il a semées dans leur âme vingt ans auparavant, et qu'il réveille quand il lui plaît, pour leur faire produire des fruits de vie: et le Diable se contente aussi quelquefois de remplir la mémoire de ces images, sans passer plus avant, et sans en former encore aucune tentation sensible ; mais ensuite, après un long temps, il les excite et les réveille sans même qu'on se souvienne comment elles y sont entrées, afin de leur faire porter des fruits de mort, « ut fructificent morti », qui est l'unique but qu'il se propose en tout ce qu'il fait à l'égard des hommes.

541. (1675) Traité de la comédie « XIV.  » pp. 294-295

Il faut quelque chose de grand et d'élevé selon les hommes, ou du moins quelque chose de vif et d'animé; ce qui ne se rencontre point dans la gravité et dans la sagesse chrétiennes.

542. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Ajoutez, qu’il est juste que les Enfans ; qui ne portent rien encore du fardeau imposé à tous les Citoyens, contribuent, comme à Sparte, au délassement des hommes, qui les nourrissent, les protégent & les instruisent. […] Quant à la manière de leur former un Actricisme parfait, celle que je vais proposer ne sera pas goûtée des Acteurs des grands Théâtres : mais ici ce ne sont pas nos Comédiens qu’il faut consulter : ils sont faits comme tous les autres hommes ; un Etablissement nouveau, du même genre que le leur les révolte, excite leur jalousie, & leur fait desirer de l’anéantir : l’utilité publique est un motif faible pour quiconque fait corps à part.

543. (1607) Recit touchant la comédie pp. 2-8

Céans y avait un homme qui fut blessé, et une femme tuée. […] [NDE] « Drôle » signifie à l’époque «  un homme qui fait le beau » ainsi que « du Danois trole, un démon » (voir Ménage, art. « drôle », 1694).

544. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Les autres au contraire qui s’écartent de la voie des Anciens, et qui commencent à salir la Scène par une licence inconnue à leurs prédécesseurs, rougiront de dégénérer de ces grands Hommes ; et se corrigeront peut-être dans la crainte qu’on ne leur fasse bientôt les mêmes reproches que M. […] Tun-Belly, P. que j’ai traduits ; l’Homme sans façon : le Chevalier Ventre-de-Tonne, etc.

545. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE III. De la comédie et des comédiens chez les païens et chez les chrétiens. » pp. 101-112

Ils plaçaient enfin sur leurs théâtres trois sortes de personnages, savoir, des hommes, des dieux, et des êtres fantastiques ou allégoriques. […] C., le Saint-Esprit, la Sainte-Vierge, les saints, les démons, et des hommes chargés quelquefois des rôles les plus profanes.

546. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Il est cependant vrai qu’il se trouve aussi des Juges qui ont la fureur de juger : tant il est constant que la malice des hommes peut se faire une passion des choses même les plus sérieuses, et en apparence les moins satisfaisantes. […] Je demande donc qu’on retranche, ou du moins qu’on corrige ces endroits, et pour lors cette Pièce serait très bonne pour le nouveau Théâtre : elle corrige un défaut commun à presque tous les hommes qui prennent aisément l’alarme sur de fausses apparences, et se livrent souvent à des résolutions imprudentes et dangereuses.

547. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XIV.  » p. 469

Il faut quelque chose de grand et d'élevé selon les hommes, et au moins quelque chose de vif et d'animé, ce qui ne se rencontre point dans la gravité et la sagesse chrétiennea.

548. (2019) Haine du théâtre: Bibliographie France (traités, pamphlets, documents, etc.)

.) : « Epistre au Lecteur », (f. 5-7), in Tragique comédie française de l’homme justifié par Foi, s. l., s. n., 1554, in-8º, 47 ff. […] Chaudon, L’Homme du monde éclairé, 1774 • Chaudon, Louis Mayeul (1737-1817 ; OSB) : L’Homme du monde éclairé. […] Cyprian, l’un contre les jeux et joueurs de cartes et de dez, l’autre par lequel il monstre que l’homme chrestien ne doit voir ni assister à aucuns jeux de battelage ni aux spectacles publics, le tout mis en français par L.  […] -1705) : Entretiens sur ce qui forme l’honneste homme et le vray sçavant, Paris, Edme Couterot, 1690, (6 ff.) 273 p. (1 f.). […] Version très augmentée de : IV livres des spectres ou apparitions et visions d’esprits, anges et demons se monstrans sensiblement aux hommes.

549. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXVIII.  » p. 489

 » Cet autel est le cœur de l'homme, et chaque chrétien est le Prêtre qui doit avoir soin de nourrir sur l'autel de son cœur le feu de la charité, en y mettant tous les jours du bois c'est-à-dire, en l'entretenant par la méditation des choses de Dieu et par les exercices de piété.

550. (1675) Traité de la comédie « XXVIII.  » pp. 321-322

 » Cet autel est le cœur de l'homme: et chaque Chrétien est le Prêtre qui doit avoir soin de nourrir sur l'autel de son cœur le feu de la charité, en y mettant tous les jours du bois, c'est-à-dire, en l'entretenant par la méditation des choses de Dieu, et par les exercices de piété.

551. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « A Monsieur le Comte de P***. » pp. -

Vous sçavez, Monsieur, que chaque homme a ses idées particulières, pour lesquelles on ne doit point lui faire son procès, quand elles ne troublent en rien la Société.

552. (1675) Traité de la comédie « XXXI.  » pp. 325-326

Or ne serait-ce pas se moquer de Dieu et des hommes, que de dire que l'on va à la Comédie pour l'amour de Jésus-Christ ?

553. (1772) Spectacles [article du Dictionnaire des sciences ecclésiastiques] « Spectacles. » pp. 150-153

On prend le cothurne, on se pare avec des habits magnifiques, pour retracer dans l’esprit des hommes la mémoire des crimes passés. […] Il semble qu’on craint que les hommes venant à oublier ces forfaits ne fussent plus tentés de les commettre. […] Voilà, me dis-je à moi-même, des hommes qui se damnent de propos délibéré pour me divertir.

554. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IX. Des entreprises de la puissance spirituelle ecclésiastique, contre la puissance temporelle séculière. » pp. 149-173

Quel est l’homme de bonne foi, qui oserait reconnaître dans cette atroce religion jésuitique, la vraie et sublime religion chrétienne, qui ne veut se propager, que par la douceur et la persuasion, et qui est fondée sur la charité et sur l’humilité évangéliques ? […] On doit toujours se souvenir qu’on a vu des Papes ambitieux et audacieux, employer les armes de la religion, si imposantes sur l’esprit des hommes, pour renverser des trônes, pour anéantir des gouvernements, pour enlever la vie à des souverains, et répandre par le fer et la flamme la discorde, la désolation et la destruction au sein des nations. […] Il ne cesse d’annoncer aux ignorants, et de faire accroire aux imbéciles que les prêtres, étant les ministres de la Divinité, sont au-dessus des autres hommes, que tous les princes temporels doivent s’humilier devant la puissance spirituelle et temporelle du pape, et qu’ils s’exposent aux plus grands malheurs en lui désobéissant, parce que le sacerdoce, disent-ils, a reçu de Dieu le pouvoir de déposer les rois sur terre, et de mettre sur les trônes de véritables chrétiens.

555. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  TABLE DES CHAPITRES. » pp. 3-4

La Tragédie dont la fin est d’exciter deux Passions qui peuvent rendre les Hommes meilleurs, ne devient dangereuse que par la faute des Poëtes, & la nature des Représentations.

556. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [F] »

l’Actrice vit un homme, qui les yeux en larmes, se penchait vers elle, & lui criait d’une voix étouffée ; C’est Phèdre, c’est Phèdre.

557. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Avis au lecteur. » pp. -

Mais quand un homme d'étude a joint la Science du beau Monde aux veilles du Cabinet, on ne doit point s'étonner qu'il mêle quand il lui plaît les Grâces aux Muses, et qu'il imprime partout le caractère des diverses choses dont il a rempli son esprit.

558. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XVIII. Sentiment d’Aristote.  » pp. 66-68

La jeunesse et même l’enfance durent longtemps parmi les hommes : ou plutôt on ne s’en défait jamais entièrement : quel fruit après tout, peut-on se promettre de la pitié ou de la crainte qu’on inspire pour les malheurs des héros ; si ce n’est de rendre à la fin le cœur humain plus sensible aux objets de ces passions ?

559. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — I.  » pp. 455-456

C'est un métier qui a pour but le divertissement des autres ; où des hommes et des femmes paraissent sur un Théâtre pour y représenter des passions de haine, de colère, d'ambition, de vengeance, et principalement d'amour.

560. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — V.  » p. 459

Ne doit-on pas dire d'eux, en les comparant avec les personnes spirituelles de l'Église, ce que Job dit de l'homme en le comparant avec les Anges ; « Ecce qui serviunt ei non sunt stabiles, et in angelis suis reperit pravitatem, quanto magis hi qui habitant domos luteas consumentur velut a tinea ?

561. (1675) Traité de la comédie « II.  » pp. 275-276

C'est un métier qui a pour but le divertissement des autres ; où des hommes et des femmes représentent des passions de haine, de colère, d'ambition, de vengeance, et principalement d'amour.

562. (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20

On ne dira pas cette fois que c’est un Homme peu instruit, un Dévot imbécille, un Poëte mécontent du Public, un Vieillard sans ame & sans prétentions, qui renonce au Théâtre. […] Tout à-coup la Religion, toujours reconnue & respectée de cet Homme de Lettres, mais combattue encore dans son ame par la fausse gloire, par l’habitude, par l’autorité des exemples, la Religion acheve de lui dessiller les yeux.

563. (1579) Petit fragment catechistic « Que les jeux des théâtres et les danses sont une suite de la science diabolique, opérante par philaphtie et amour de soi-même contraire à la foi opérante par charité, fondement de la Cité de Dieu. » pp. 20-26

Comme un sage et prudent mari ne peut laisser sa bien-aimée épouse sans plaisir et délectation, ains autant plus veut-il lui en donner que plus il l’aime n’en recevant moins qu’il lui en donne : ainsi notre Dieu (époux de nos âmes) lequel nous assure que son plaisir et délices sont d’être avec les hommes, lequel n’est un Dieu de chagrin ni de tristesse, ains de toute et incompréhensible consolation et joie, nous aimant plus que jamais n’a aimé sa femme, nous veut plus remplir de toute joie et délectation, ayant bien montré combien il aime les âmes ses épouses pour lesquelles souillées de péché, plus laide tache, « a volontairement et par un amour incomparable épandu tout son précieux sang en la croix ignominieuse afin de les nettoyer (qui étaient autrement incurables), saner, et avoir belles et sans aucune maculeb », Ephésiens chap. 5. […] Cyprian… l’un contre les jeux et joueurs de cartes et de dez, l’autre par lequel il monstre que l’homme chrestien ne doit voir ni assister à aucuns jeux de battelage ni aux spectacles publics… le tout mis en français par L.

564. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

« Etes-vous plus sages, que ces Grands Hommes, qui, à la simple vue d’une femme, ont été renversés ? […] » L’Eloquent Flechier, Evêque de Nismes, parlant des spectacles de ce siécle, ne s’exprime pas autrement, que ces grands hommes. […] De gens infames, même selon les loix des hommes ! […] Etes-vous plus sages que ces grands hommes, qui, à la simple vue d’une femme, ont été renversés ? […] Dit Mr. l’Avocat dans son Dictionnaire des grands Hommes.

565. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XV. Devoir des parens & des maîtres. » pp. 34-35

Qu’il est à craindre que de tels hommes ne soient insensibles aux plaies que leur fait le Spectacle, que parce qu’ils sont tout cangrenés ?

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