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101. (1640) L'année chrétienne « De la nature, nécessité, et utilité des ébats, jeux, et semblables divertissements. » pp. 852-877

Jésus-Christ même, si sérieux en toutes choses, se recréait avec les petits enfants, disant ; « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les empêchez pas de s’approcher de moi, il les caressait, et leur mettait ses sacrées mains sur la tête : » 44 parfois voyant ses disciples lassés des travaux de la prédication, il les menait en quelque lieu champêtre, et là les faisait reposer quelque temps ; et comme il est fort probable, leur commandait de débander un peu leur esprit par quelque honnête récréation : ce que je collige de ces paroles de l'Evangile de Saint Marc ; « Les Apôtres s’assemblèrent à l’entour de Jésus, et lui racontèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné ; lors Jésus leur dit, venez, retirons-nous à l’écart en un lieu désert, et là reposez-vous un peu de temps. […] Le premier, Que vous n’alliez jamais en ces récréations, sans avoir élevé votre cœur à Dieu, et sans renouveler votre intention, qui ne doit être autre, que de lui plaire, et de lui obéir en cette action, aussi bien qu’aux autres ; puisque, comme j'ai dit en l’article précédent, il a été si bon, que de vous obliger à prendre quelque divertissement et récréation ; comme il a été si bon que d’ordonner en la loi de Moïse quelque repos, et rafraîchissement pour les bêtes, ayant commandé, « qu’on baille du repos au bœuf, et à l’âne, un jour la semaine » :54 allez-y aussi pour obéir à ceux qui ont pouvoir de vous commander, et pour conserver la charité, laquelle est entretenue en ces conversations, ou récréations ; offrez à Dieu cette action à votre ordinaire, vous mettant en sa sainte présence, demandant sa bénédiction, et l’unissant avec la semblable que Jésus-Christ faisait étant avec ses Apôtes. […] qui est là présent, et sans renouveler votre intention, lui offrant cette action unie à la semblable que les Saints ont fait çà bas en terre, et par laquelle ils ont mérité le Paradis ; et unie à celle, non pas que nous lisions que Jésus-Christ ait fait, mais qu’il pouvait faire, et qu’il eût fait, si la gloire de son Père, et le salut des âmes l’eût requis : outre cela, dis-je, (qui doit être ordinaire à toutes vos actions,) pour ne faire rien qu’en homme, et en homme Chrétien ; et pour n’avoir jamais une action vide et oisive : Il faut que vous vous gardiez de cinq défauts qui peuvent arriver au jeu, ou pour mieux dire que vous ayez grand égard à cinq choses qu’on doit considérer au jeu. […] Le Carême, destiné pour la pénitence de tous les péchés de la vie, auquel l’Eglise, au saint Office Divin, nous dicte tous les jours, « retranchons quelque chose du boire, et du manger, du dormir, du parler, du jouer, soyons plus exacts à prendre garde à nous » ;93 mais surtout gardez ceci en la semaine Sainte : j’en ai vu jouer le Vendredi Saint, avec horreur de mon cœur, et je crois que Jésus crucifié l’avait aussi.

102. (1825) Des comédiens et du clergé « Sommaire des matières » pp. -

Le tableau historique de plusieurs saints honorés par l’Eglise catholique, apostolique et romaine, qui ont été comédiens de profession, et qui ont souffert le martyre pour la foi de Jésus-Christ ; Le récit de plusieurs processions, messes, et autres cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui ont été et sont encore, par leur scandale et leurs obscénités, infiniment plus nuisibles à la religion que l’exercice de la profession de comédien ; L’exposé de divers conciles constitutifs de la discipline ecclésiastique qui imposent aux évêques et aux prêtres, dans leur vie privée, des devoirs qui ne sont plus pratiqués de nos jours et qu’il est utile de rappeler à leur mémoire ; attendu que puisqu’ils se montrent rigides observateurs des canons des conciles, à l’égard des fidèles, ils doivent eux-mêmes donner l’exemple de leur soumission aux lois qui leur sont propres, et sans l’exécution desquelles la religion perdrait son lustre et l’utilité de son institution ; L’oubli qui a eu lieu, de la part des évêques et des prêtres, de ces lois canoniques sur la discipline qu’ils doivent pratiquer, a excité l’ambition du clergé, au point de vouloir s’emparer du gouvernement de l’Etat, et lui a fait commettre des crimes qui ont ensanglanté le trône de nos rois, et bouleversé le royaume.

103. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  dénombrement du clergé de france avant et depuis la révolution.  » pp. 346-350

Ces ecclésiastiques sont bien nés sujets du roi, et soumis comme les autres à la loi commune, mais il ne faut pas oublier qu’ils tiennent aussi à un autre chef suprême, au souverain pontife, qui, par la nature de sa dignité, l’éclat de ses fonctions de vicaire de Jésus-Christ sur la terre, prétend à une supériorité directe sur les rois.

104. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

Car quoique David ne parle que des assemblées que tinrent les Juifs contre Jésus-Christ, peut-on douter qu'il ne condamne toutes celles des impies ? […] Est-ce à vous, Disciples de Jésus-Christ, a goûter la volupté sur la terre ? […] vous avez celui de Jésus-Christ. […] Quoi tant de Princes que leurs apothéoses montraient dans le ciel, gémissant dans les enfers, un Jupiter lui-même et ses adorateurs, ces Magistrats, ces persécuteurs du nom de Dieu, consumés dans des flammes plus ardentes que celles qu'ils avaient allumées pour les Martyrs ; ces Sages, ces Philosophes qui enseignaient qu'il n'y a point d'âme, ou qu'elle n'est point immortelle, couverts de confusion et livrés aux mêmes feux avec leurs disciples ; les Poètes palpitant d'effroi, non au tribunal de Minos et de Rhadamanthe, mais à celui de Jésus-Christ !

105. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

Mais pour faire voir que ce n’est qu’un prétexte de la part des Magistrats ; combien y a-t-il de Juges et autres Gens du Roi, qui ne les ont jamais voulu souffrir dans leur Ville, et qui n’ont pas pu voir qu’à la sortie de la Messe, des Vêpres, ou du Sermon, on trouvât un Théâtre dressé, comme un Autel pour le Diable, contre Jésus-Christ, pour détruire en une heure de temps tous les bons sentiments que les Prédications avaient fait naître dans les âmes pendant toute une semaine. […] « Vous mourrez comme des hommes », ajoute le Prophète parlant aux Juges, comme s’il disait, vous ne mourrez pas comme Juges, comme Pasteurs et Supérieurs des autres, mais comme hommes qui n’aurez aucune autorité non plus que le dernier des mortels, et qui serez traités avec toute sorte de mépris, de confusion et de peines, parce que la grandeur du châtiment se prendra de la grandeur des grâces que vous aurez reçues : le haut rang que vous tenez dans le monde ne vous exemptera ni de la mort, ni du jugement, ni des tourments qui sont préparés à ceux qui président, et qui ont abusé de leur autorité, comme font les Juges qui préfèrent la satisfaction d’un Tabarin, d’un Jodelet, et d’un faquin, à la gloire de Dieu, à l’honneur de son Eglise, et au salut des âmes qui sont le prix du Sang de Jésus-Christ : Pensez-y, Messieurs, il y va de vôtre éternité.

106. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

Ce que faisaient ces Confrères d’une manière animée, on le fait en Italie, en Espagne, en Flandres, et même en France, dans bien des Eglises, avec des statues qui représentent la naissance, la passion, la mort de Jésus-Christ, l’adoration des Mages. […] Il semble qu’on n’ait voulu faire qu’un évangile contraire, créer une morale opposée à celle de Jésus-Christ. […] Tel ce sacrilège qui dans les expressions de l’amour divin cherchait de quoi faire des déclarations infâmes ; tel ce Peintre scandaleux qui choisit les histoires de Joseph, de Bethsabée, de Suzanne, pour renouveler les horreurs d’Arétin et des Carache ; tel l’impie Hérode, curieux de voir Jésus-Christ, non pour se ranger sous sa loi, mais pour repaître ses yeux de quelque prodige, mais pour s’en jouer et le renvoyer couvert, en dérision, d’une robe blanche : « Sprevit eum cum exercitu tuo. » N’en dis-je pas trop ? […] Qu’un Peintre s’avise de prendre un théâtre pour le fond de son tableau, et qu’il y peigne le sacrifice d’Abraham, la passion de Jésus-Christ, quelle indécence, dira-t-on, quelle folie ! […]  16.), quoique peut-être un peu trop fort, car Racine fut toujours honnête homme : « Racine aime Dieu comme sa maîtresse, il est pour les choses saintes comme pour les profanes, tout lui est égal. » Jésus-Christ allant chez le Prince de la Synagogue pour ressusciter sa fille, y trouva des joueurs de flûte et une troupe de gens qui la pleuraient, selon l’usage du temps, où l’on avait des pleureurs à gages, et un orchestre qui jouait des airs tristes et lugubres, Tibicines, et turbam, tumultuantem Tout ce qui sent la comédie n’est ni dévot ni sage.

107. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIX. Autre principe de Platon sur cette matière. » pp. 69-71

qu’on applaudisse de toute sa force, et qu’on attire l’applaudissement de tout le public à l’ambition, à la gloire, à la vengeance, au point d’honneur que Jésus-Christ a proscrit avec le monde ?

108. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XI. Les pères et mères perdent leurs enfants en les conduisant ou en leur permettant d’aller aux spectacles. » pp. 105-107

et n’est-ce pas sur eux principalement que tombe la malédiction lancée par Jésus-Christ contre ceux qui sont une occasion de chute pour les petits et les faibles ?

109. (1823) Instruction sur les spectacles « Préface. » pp. -

Quand même nous ne parviendrions à arracher qu’une seule âme à un scandale si redoutable, nous aurions la consolation de ne pas avoir inutilement pris en main les foudres dont Jésus-Christ arme ses ministres, et nous nous croirions trop bien récompensés de nos efforts et de nos peines.

110. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIX. Les Spectacles condamnés par les saintes Ecritures. » pp. 164-167

« Quels sentiments aurait eus Jésus-Christ des fidèles qu’il formait, s’il avait jugé nécessaire de leur interdire, par une loi expresse, des plaisirs païens ?

111. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Chapitre » pp. 19-20

C’est que Jésus-Christ a prédit à ses disciples : Le monde se réjouira, dit-il, et vous serez attristés ; attristez-vous donc en la solitude maintenant que les gens du monde se réjouissent, afin qu’à votre tour vous vous réjouissiez quand ils s’attristeront.

112. (1742) VIII. Conférence. De la Comédie, contraire aux promesses du Batême [Conférences théologiques et morales, IV] « X. Conference sur les sacremens. » pp. 223-247

Le démon préside toujours aux spectacles qu’il a inventés pour séduire les hommes & pour détruire leur religion, Aller à la comédie, c’est donc, à proprement parler, abandonner Jesus-Christ, & retourner au démon. […] Jésus Christ a dit : Je suis la vérité : Ego sum veritas ; mais il n’a jamais dit : Je suis la coutume : Ego sum consuetudo. […] Jesus-Christ enfin a envoyé ses Apôtres par toute la terre, pour précher son Evangile : mais il n’y a jamais envoyé de comédiens, pour y débiter des maximes contraires à cet Evangile, comme font tous les gens de théatre. […] C’est entre vos bras & dans vos opprobres, que Jesus-Christ comme un céleste Docteur est venu enseigner l’humilité aux hommes, pour parvenir à de véritables honneurs : c’est par vos douleurs qu’on leur apprend le moyen de mériter de vraies délices & de goûter au Ciel les douceurs d’un éternel repos ; & vous êtes le théatre sur lequel s’est éxécutée cette sanglante, mais heureuse tragédie d’un Homme-Dieu mourant pour le salut du monde.

113. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

On voit communément dans les Pères de l’Eglise, que la parole de Dieu est comparée au corps et au sang de Jésus-Christ, et l’Ecriture sainte à l’Eucharistie. […] Il y faudra quelquefois faire intervenir la Divinité, ou sensiblement, comme Jésus-Christ agissait sur la terre, ou par des voix, des tonnerres, des visions. […] Les Pères et les interprètes donnent plusieurs raisons de la conduite de Jésus-Christ et de S. […] Ne dit-il pas, deux pages après, que « la communion n’est qu’une cérémonie extérieure, et que c’est une enfance de la demander ou de la refuser. » Est-ce là reconnaître la présence de Jésus-Christ dans l’Eucharistie ?

114. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Moliére est un des plus dangereux ennemis que le Siécle ou le monde3 ait suscité à l’Eglise de Jesus-Christ : & il est d’autant plus redoutable qu’il fait encore après sa mort le même ravage dans le cœur de ses Lecteurs, qu’il en avoit fait de son vivant dans celui de ses Spectateurs. […] J’entens ce Monde que Jesus-Christ appelle son Adversaire.

115. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Nous lisons aussi dans un Concile de Carthage, qu’on ne doit point tolérer en aucune manière ces spectacles, ni le jour du Dimanche, ni les autres Fêtes ; parce que comme nous apprenons encore du sixième Concile, les fidèles doivent passer ces jours dans les lieux saints, et ne vaquer qu’à la prière et au chant des Psaumes, des Hymnes et des Cantiques spirituels, afin que leur joie soit toute en Dieu, et en Jésus-Christ, et que n’appliquant leur esprit qu’à la lecture des choses saintes et divines, ils se nourrissent de la parole de Dieu et du fruit des divins mystères. C’est en effet par ce moyen que nous pourrons espérer de ressusciter avec Jésus-Christ pour la gloire éternelle.

116. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Tout semblait leur être permis, et foulant à leurs pieds les divins préceptes de Jésus-Christ et la morale chrétienne et évangélique la plus pure, la mauvaise foi et le parjure ne leur coûtaient rien et ils commettaient, sans honte comme sans remords, de pieuses fraudes de pieuses calomnies, de pieux empoisonnements, de pieux assassinats, non seulement juridiques mais même de guet-apens et le tout pour la gloire de Dieu, pour l’intérêt de la religion, et en général pour le plus grand bien de la fin spirituelle. […] Ils seraient pour la religion de Jésus-Christ les apôtres les plus solides et les plus dignes d’admiration !

117. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

[NDE] Le Christ souffrant ou la Passion du Christ, drame attribué à l’époque à saint Grégoire de Nazianze.

118. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Qui doutera que Jésus-Christ même n’ait condamné la Comédie et les Spectacles ? […] Et ne sont-ce pas là par conséquent les endroits où les Chrétiens doivent éviter de se rencontrer, pour n’être point confondus avec ce monde, à qui Jésus-Christ a dit : « Malheur et anathème » ? […] Et en effet, comment démêler les Chrétiens d’avec les mondains dans des assemblées de divertissements, où il ne peut rester aucuns traits de la Croix de Jésus-Christ, qui est le Signe des Chrétiens ? […] Comment accordera-t-il, par exemple, avec les plaisirs de la Comédie, ce que saint Paul ordonne aux Chrétiens, de faire toutes leurs actions au Nom de Jésus-Christ, et de prier sans cesse ? […] Vous avez le Sang de Jésus-Christ.

119. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE V. De la Parure. » pp. 107-137

Est-ce là l’image de Jesus-Christ que nous devons imiter, l’image de Jesus-Christ que nous devons exprimer, le temple du Saint-Esprit que nous devons orner, la bonne odeur de Jesus-Christ que nous devons répandre ? […] Imitez la modestie de Jesus-Christ, elle ravissoit tous les cœurs, elle peignoit sa divinité. […] Paul nous exhorte à toutes les vertus par la modestie de Jesus-Christ : Per modestiam Christi.

120. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

L’Excommunication, selon l’éthimologie, est une exclusion ou privation de la Communion que les fidéles ont entr’eux dans le Corps de Jesus-Christ. […] C’est un glaive entre les mains de l’Epouse de Jesus-Christ, qu’elle employe à regret : cependant il est des circonstances où l’on ne peut s’en dispenser, l’Excommunication étant, selon le Concile de Trente, 1 le nerf de la discipline ecclésiastique, & le moyen salutaire de contenir les peuples dans le devoir & dans la soumission. […] Prélat, de représenter devant le peuple la vénérable Passion de Jesus-Christ, les glorieux combats des Martyrs, les actions édifiantes des saints Personnages ; mais la malice des hommes ayant infecté ces Exercices, de maniere qu’ils sont devenus un sujet de risée & de mépris pour les uns, une pierre de scandale pour les autres ; c’est pourquoi nous avons statué que désormais aucuns des Mystéres de la religion, ni rien de tout ce qui concerne la gloire des Saints, ne soient représentés, soit que le Spectacle se produise en un Temple ou dans une maison profane : on se contentera de narrer les pieux événemens, & de porter les fidéles à imiter, à vénérer, à invoquer ceux dont ils apprendront les vertus & les miracles.

121. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Comme c'est la religion de Jésus-Christ qui la guide, elle suit des règles infaillibles, et pourvu qu'elle les applique avec justesse et avec fidélité, elle ne se trompe point dans ses jugements. […] Voilà la Religion Chrétienne, voilà quelle doit être l'application de ceux qui la professent, voilà la doctrine de l'Apôtre saint Paul, ou plutôt celle du Saint-Esprit: et comme les exemples ont un grand pouvoir sur les hommes, dans le même temps que la Comédie nous propose ses héros livrés à leurs passions, la Religion nous propose Jésus-Christ souffrant, pour nous délivrer de nos passions. Ceux qui courent après les premiers, regardent Jésus-Christ crucifié comme une folie, et comme une occasion de scandale ; mais ceux qu'il appelle à la participation de sa gloire par le renoncement à leurs désirs et à leur cupidité, le regardent comme la force et la sagesse de Dieu.

122. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 125 Jésus-Christ a dit : Mon royaume n’est pas de ce monde. […] Page 214 Jésus-Christ a dit : Mon royaume n’est pas de ce monde. […] Page 221 Mariage mystique entre une dévote et Jésus-Christ.

123. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

La première comédie fut jouée environ quarante ans après la mort de Sophocle et d’Euripide, trois cent soixante-six ans avant Jésus-Christ. […] On rapporte communément l’établissement des spectacles de Paris à l’année 1398 ; que des bourgeois de cette ville se réunirent pour donner des représentations de la passion de Jésus-Christ, et pour vivre aux dépens de leurs spectateurs.

124. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIV. La comédie considérée dans ses Spectateurs. » pp. 30-33

Les membres de Jesus-Christ mourront de faim ; des hommes réprouvés par son épouse vivront dans les délices, & on se croira innocent !

125. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XI. Si on a raison d’alléguer les lois en faveur de la comédie. » pp. 46-48

p  : pendant que les lois du siècle qui ne peuvent pas déraciner tous les maux permettaient l’usure et le divorce, ces grands hommes disaient hautement que si le monde permettait ces crimes, ils n’en étaient pas moins réprouvés par la loi de l’Evangile : que l’usure qu’on appelait légitime, parce qu’elle était autorisée par les lois romaines, ne l’était pas selon celles de Jésus-Christ, et que les lois de la cité sainte et celles du monde étaient différentes.

126. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XXII. Le repentir de quelques auteurs dramatiques d’avoir travaillé pour les théâtres doit nous engager à éviter ces divertissements. » pp. 183-186

Il traduisit en vers l’Imitation de Jésus-Christ ; mais cette bonne œuvre ne le délivra point des reproches continuels qu’il se faisait d’avoir travaillé pour le théâtre.

127. (1646) Science du chrétien « Des comédies. » pp. 638-643

Etre mal traité pour ce sujet, c’est souffrir un bien glorieux martyre pour l’amour de Jésus.

128. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XV. Les spectacles éteignent le goût de la piété. » pp. 133-137

Quand on connaît les obligations et l’essence du christianisme, on sent que des représentations si obscènes ne peuvent s’accorder avec sa pureté ; qu’on ne peut participer à la table des démons et à celle du Seigneur, et que Bélial ne peut être adoré sur le même autel avec Jésus-Christ. » « Je ne connais pas, dit un auteur, d’esprit plus opposé à l’esprit du christianisme que l’esprit du théâtre ; j’en ai peut-être été aussi entêté qu’un autre, mais j’avoue, à ma confusion, que je n’ai jamais été moins chrétien que pendant cet entêtement.

129. (1707) Réflexions chrétiennes « Réfléxions chrétiennes, sur divers sujets. Où il est Traité. I. De la Sécurité. II. Du bien et du mal qu’il y a dans l’empressement avec lequel on recherche les Consolations. III. De l’usage que nous devons faire de notre temps. IV. Du bon et mauvais usage des Conversations. Par JEAN LA PLACETTE, Pasteur de l’Eglise de Copenhague. A AMSTERDAM, Chez PIERRE BRUNEL, Marchand. Libraire sur le Dam, à la Bible d’Or. M DCCVII — Chapitre XIII. Du temps que l’on perd au bal et à la danse. » pp. 280-284

Enfin, je ne vois pas quel temps il peut rester pour rechercher ces amusemens criminels, à ceux dont l’esprit doit être éternellement occupé de deux objets, qui y ont trés-peu de rapport, je parle de la mort de Jesus-Christ et de nos pechés.

130. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

Christ. l. 2. c. 3. […] Christ. l. 2. c. 3.

131. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

« Le Diable , dit ce grand Prélat, est dans les pompes et dans les spectacles ; et ainsi lorsque après le Baptême nous retournons aux spectacles, nous abandonnons la foi de Jésus-Christ que nous avions embrassée. […] Mais pourquoi nous mettons-nous en peine de savoir quel a été le jugement des personnes éclairées par la grâce, et animées de l’esprit de Jésus-Christ, puisque plusieurs hommes sages selon le monde, ont blâmé la danse par la lumière seule de la prudence civile et de la raison ?

132. (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16

Nos évêques seuls, s’aveuglant sur les vrais intérêts de la religion, leur refusent les prières de l’Église ; au mépris de la charité chrétienne, ils admettent une distinction des personnes que Jésus-Christ a défendue. […] [NDE] Les frères Parfaict, dans leur Histoire Générale du Théâtre françois depuis son origine jusqu’à présent (Paris, 1731-1749, 15 vol.) racontent qu’un curé de Metz, en 1437, joue le Christ dans le Mystère de la Passion et manque de mourir sur la croix (vol. 2, 1736, p. 254), est secouru et remplacé par un autre curé.

133. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

Le nom de Jésus-Christ que nous portons, et qui lui a coûté tant de sang, est-ce un nom si vil et si méprisable qu’il ne puisse être déshonoré par aucune action, quelque folle, quelque indécente qu’elle puisse être ? […] Et Jésus-Christ lui-même est-il mieux traité, si pour condamner ces plaisirs qu’il proscrit si hautement, on s’avise de citer sa parole ?

134. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

.… que si une fois ou plusieurs après la présente séance du Parlement, quelqu’un ou quelques-uns sur le Théâtre à la Comédie, etc. par plaisanterie ou par irréligion, parlent ou se servent du saint Nom de Dieu, ou de Jésus-Christ ou du Saint Esprit, ou de la Trinité, Noms qui ne doivent être prononcés qu’avec respect et avec révérence ; ils payeront pour chaque faute commise en ce point dix livres sterlingz d’amende : la moitié de ladite somme à Sa Majesté Royale, à ses héritiers ou successeurs ; l’autre part pour celui ou ceux qui poursuivront pour le même sujet, à quelque Chambre de Justice que ce soit à Westminster : sur quoi nul prétexte de non comparaître, nul crédit, nul offre de serment pour affirmer le contraire, ne sera reçu. […] D’un autre côté ; Jésus-Christ nous ordonne de pardonner à nos frères jusqu’à septante fois sept fois ; c’est-à-dire, autant de fois que nous en aurons été offensés : il nous avertit de solliciter auprès de son Père le pardon de nos iniquités, et nous assure que nous l’obtiendrons ; pourvu que nous ne refusions pas de pardonner nous-mêmes les injures qu’on nous a faites. […] Dryden à la vérité ne chicane pas sur le précepte, il confesse que c’est être Chrétien que de l’observer ; mais après tout, l’observateur de la loi de Jésus-Christ n’aurait pas aisément son amitié. […] Jésus-Christ nous dit qu’il est la voie, la vérité, la vie ; qu’il est venu pour rendre témoignage à la vérité ; que sa parole est vérité. […]  » Véritablement, un Auteur pour qui le blasphème n’aurait pas un attrait extraordinaire, ou qui ne croirait pas qu’il fût du bel air de blasphémer, n’affecterait point ainsi de faire sortir de l’organe d’un furibond les oracles de Jésus-Christ.

135. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE IV. Détail des péchés qu'on commet en allant aux Spectacles. Réponse à ceux qui demandent s'il y a péché mortel, et si tous ceux qui y vont, sont également coupables. » pp. 76-81

S'ils ne le sont pas tous également, c'est la louange de la grâce de Jésus-Christ.

136. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre II. De deux sortes de Danses, dont il est parlé dans l’Ecriture Sainte. » pp. 6-13

Et par là ceux qui ont été faits enfants de Dieu, et membres de Jésus-Christ par leur Baptême, deviennent honteusement les imitateurs, non seulement des Juifs, mais des Gentils et Idolâtres, comme il est marqué dans la Loi que nous avons citée, et dans un passage de saint Augustin que nous rapporterons plus bas.

137. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

Jesus-Christ, qui veut bien être tenté pour nous apprendre à résister à la tentation, permet que le Démon lui expose ce vain éclat, comme un exemple de ce que le père du mensonge doit faire par la séduction artificieuse du théatre. […] Vous ne pouvez y assister sans violer l’alliance solemnelle contractée avec Dieu & les vœux du baptême, & déshonorer l’auguste qualité des membres de Jesus-Christ.

138. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

Et Dieu sait si on va parlant comme les pèlerins d’Emmaüs de la Passion et de la Résurrection de Jésus-Christ. […] Et pourtant Jésus-Christ reprenait ceux qui lui faisaient reproche qu’il guérissait ès jours du Sabbat.

139. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IV. Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. » pp. 113-119

Ces comédiens du troisième âge furent, dans l’origine, des pèlerins de la Terre-Sainte, qui, à leur retour, chantaient par les rues des cantiques de leur composition, sur la passion de Jésus-Christ, sur les prodiges opérés au saint sépulcre et ailleurs, et en général sur les choses extraordinaires et merveilleuses dont ils prétendaient avoir été témoins pendant le cours de leurs longs voyages, et dont ils offraient la représentation sur des espèces de tableaux.

140. (1691) Nouveaux essais de morale « XIV. » pp. 151-158

Je ne suis point jaloux des applaudissements qu’on donne à ces Messieurs, j’admire leurs grands talents ; mais je les plains de les employer si malheureusement, qu’il faut renoncer à la Religion que nous professons, et à l’Evangile de Jésus-Christ, pour ne pas croire qu’il est fort à craindre que ce qui leur a attiré l’applaudissement des hommes, n’attire sur eux l’indignation de Dieu.

141. (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171

Mais le soldat de Jésus-Christ n’est point abandonné dans les dangers ; il triomphe même dans la mort.

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