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125. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre I. De la Pudeur. » pp. 4-35

Il est vrai que la pudeur est un fard innocent, qui donne un nouvel éclat & de nouvelles graces aux personnes les plus aimables ; il est vrai que c’est un puissant secours que Dieu a préparé aux femmes, pour soutenir leur foiblesse, communément plus grande que celle des hommes. […] Il est vrai qu’il n’est pas infaillible, & il est certain qu’il est encore moins incorruptible. […] Le parterre est un vrai despote. […] Cette aisance, ou plutôt cette impudence est le fin de l’art, & le vrai mérite d’un Comédien. […] On donne, il est vrai, des leçons assez semblables à ceux qui doivent paroître en public.

126. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 104 Des clercs de la Basoche, constitués en vrais comédiens, sans être excommuniés. […] Page 104 Les troubadours, pour la plupart gentilshommes, étaient aussi de vrais comédiens. […] Page 150 Efforts des jésuites pour dénaturer et anéantir la vraie religion chrétienne. […] Page 200 Toute la dialectique de cet auteur Pygmée se renferme dans un cercle vicieux, en soutenant que telle vérité n’est vraie que parce qu’elle est vraie. […] Page 219 M. de Sénancourt n’a point saisi le vrai but de l’ouvrage intitulé des Comédiens et du Clergé.

127. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

Le vrai Tragique règne, lorsqu’un homme vertueux, ou du moins plus vertueux que vicieux, est victime de son devoir, comme le sont les Curiaces ; ou de sa propre faiblesse, comme Ariadne & Phèdre ; ou de la faiblesse d’un autre homme, comme Philoctète ; ou de la prévention d’un Père, comme Hippolyte ; ou de l’emportement passager d’un frère, comme Camille ; qu’il soit précipité par un malheur qu’il n’a pu éviter, comme Andromaque ; ou par une sorte de fatalité à laquelle tous les hommes sont sujets, comme Œdipe ; voilà le vrai Tragique ; voilà ce qui nous trouble jusqu’au fond de l’âme & qui nous fait pleurer. […] Eschyle, leur premier Tragique, donna à la Tragédie un air gigantesque, des traits durs, une démarche fougueuse, c’était la Tragédie naissante, bien conformée dans toutes ses parties, mais encore destituée de cette politesse que l’art & le temps ajoutent aux inventions nouvelles : il falait la ramener à un certain vrai que les Poètes sont obligés de suivre jusque dans leurs fictions. […] Sophocle, heureusement né pour ce genre de Poésie, avec un grand fond de génie, un goût délicat, une facilité merveilleuse pour l’expression, réduisit la Muse Tragique aux règles de la décence & du vrai ; elle apprit à se contenter d’une démarche noble & assurée, sans orgueil, sans faste, sans cette fierté gigantesque qui est au-dela de ce qu’on appelle héroïque ; il fut intéresser le cœur dans toute l’action, travailla les vers avec soin ; en un mot, il s’éleva par son génie & par son travail, au point que ses Ouvrages sont devenus l’exemple du beau & le modèle des règles.

128. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

« On a écrit que ces flétrissures étaient moins imposées à de vrais comédiens, qu’à des histrions et farceurs qui souillaient leurs jeux d’obscénités et d’indécences : mais cette distinction est insoutenable ; car les mots de comédien et d’histrion étaient parfaitement synonymes, et n’avaient d’autre différence, sinon que l’un était grec et l’autre étrusque. […] S’il est vrai qu’il y en a qui prétendent s’en faire un amusement pour l’utilité publique : j’admire leurs talents et leur beau génie ; mais je remercie Dieu de ne me les avoir pas donnés. […] Elle quitte, en atteignant la coulisse, la morale du théâtre, aussi bien que la dignité ; et, s’il était vrai qu’on prît quelquefois des leçons de vertu sur la scène, on va bien vite les oublier dans les foyers. […] Madame Henriette de France, fille de Louis XV, disait à une personne qu’elle honorait de sa confiance, qu’elle ne concevait pas comment on pouvait goûter quelque plaisir aux représentations du théâtre, et que c’était pour elle un vrai supplice.

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