Il est vrai que la pudeur est un fard innocent, qui donne un nouvel éclat & de nouvelles graces aux personnes les plus aimables ; il est vrai que c’est un puissant secours que Dieu a préparé aux femmes, pour soutenir leur foiblesse, communément plus grande que celle des hommes. […] Il est vrai qu’il n’est pas infaillible, & il est certain qu’il est encore moins incorruptible. […] Le parterre est un vrai despote. […] Cette aisance, ou plutôt cette impudence est le fin de l’art, & le vrai mérite d’un Comédien. […] On donne, il est vrai, des leçons assez semblables à ceux qui doivent paroître en public.
Page 104 Des clercs de la Basoche, constitués en vrais comédiens, sans être excommuniés. […] Page 104 Les troubadours, pour la plupart gentilshommes, étaient aussi de vrais comédiens. […] Page 150 Efforts des jésuites pour dénaturer et anéantir la vraie religion chrétienne. […] Page 200 Toute la dialectique de cet auteur Pygmée se renferme dans un cercle vicieux, en soutenant que telle vérité n’est vraie que parce qu’elle est vraie. […] Page 219 M. de Sénancourt n’a point saisi le vrai but de l’ouvrage intitulé des Comédiens et du Clergé.
Le vrai Tragique règne, lorsqu’un homme vertueux, ou du moins plus vertueux que vicieux, est victime de son devoir, comme le sont les Curiaces ; ou de sa propre faiblesse, comme Ariadne & Phèdre ; ou de la faiblesse d’un autre homme, comme Philoctète ; ou de la prévention d’un Père, comme Hippolyte ; ou de l’emportement passager d’un frère, comme Camille ; qu’il soit précipité par un malheur qu’il n’a pu éviter, comme Andromaque ; ou par une sorte de fatalité à laquelle tous les hommes sont sujets, comme Œdipe ; voilà le vrai Tragique ; voilà ce qui nous trouble jusqu’au fond de l’âme & qui nous fait pleurer. […] Eschyle, leur premier Tragique, donna à la Tragédie un air gigantesque, des traits durs, une démarche fougueuse, c’était la Tragédie naissante, bien conformée dans toutes ses parties, mais encore destituée de cette politesse que l’art & le temps ajoutent aux inventions nouvelles : il falait la ramener à un certain vrai que les Poètes sont obligés de suivre jusque dans leurs fictions. […] Sophocle, heureusement né pour ce genre de Poésie, avec un grand fond de génie, un goût délicat, une facilité merveilleuse pour l’expression, réduisit la Muse Tragique aux règles de la décence & du vrai ; elle apprit à se contenter d’une démarche noble & assurée, sans orgueil, sans faste, sans cette fierté gigantesque qui est au-dela de ce qu’on appelle héroïque ; il fut intéresser le cœur dans toute l’action, travailla les vers avec soin ; en un mot, il s’éleva par son génie & par son travail, au point que ses Ouvrages sont devenus l’exemple du beau & le modèle des règles.
« On a écrit que ces flétrissures étaient moins imposées à de vrais comédiens, qu’à des histrions et farceurs qui souillaient leurs jeux d’obscénités et d’indécences : mais cette distinction est insoutenable ; car les mots de comédien et d’histrion étaient parfaitement synonymes, et n’avaient d’autre différence, sinon que l’un était grec et l’autre étrusque. […] S’il est vrai qu’il y en a qui prétendent s’en faire un amusement pour l’utilité publique : j’admire leurs talents et leur beau génie ; mais je remercie Dieu de ne me les avoir pas donnés. […] Elle quitte, en atteignant la coulisse, la morale du théâtre, aussi bien que la dignité ; et, s’il était vrai qu’on prît quelquefois des leçons de vertu sur la scène, on va bien vite les oublier dans les foyers. […] Madame Henriette de France, fille de Louis XV, disait à une personne qu’elle honorait de sa confiance, qu’elle ne concevait pas comment on pouvait goûter quelque plaisir aux représentations du théâtre, et que c’était pour elle un vrai supplice.