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352. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

c’est un acte de générosité : ne doit-on rien à ceux qui s’immolent au préjugé, pour nous faire passer des momens délicieux, & tempérer, par d’utiles plaisirs, l’amertume de la vie ?  […] Monsieur de F*** demeurait dans un château à deux lieues de la Ville ; le mari y venait tous les jours ; mais comme il ne possédait sa femme que le tiers de sa vie, il n’avait pas le temps de se rassasier d’une vue si chère.

353. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

. — Ce n’est pas que vous demeuriez toujours dans les bornes de votre partage, il prend quelquefois envie au plaisant de se fâcher, et au mélancolique de s’égayer, car sans compter la manière ingénieuse dont il nous peint ces Romains qu’on voyait « à la tête d’une armée et à la queue d’une charrue », il me dit assez galamment, « que si je veux me servir de l’autorité de Saint Grégoire en faveur de la Tragédie, il faut me résoudre à être toute ma vie le Poète de la passion ». […] Cela ne doit point empêcher vos amis d’achever sa Vie, qu’ils ont commencée, ils pourront même se servir de cette Histoire, et ils en feront un chapitre particulier, qu’ils intituleront De l’Esprit de discernement que Dieu avait donné à la Sainte Mère.

354. (1726) Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat « Projet pour rendre les spectacles plus utiles à l’Etat » pp. 176-194

Voilà les deux points qu’il faut unir dans la comédie ; c’est-à-dire, dans l’imitation des actions, des sentiments, des discours, et dans la peinture des événements, ou agréables, ou fâcheux de la vie humaine ; c’est au ministère à unir toujours ces deux points, de manière que le spectacle, non seulement ne soit jamais nuisible aux bonnes mœurs, mais au contraire qu’il soit propre à inspirer aux spectateurs des sentiments vertueux, ou du moins opposés au vice. […] Les parodies de nos Opéra, lorsqu’elles sont bien faites, sont très propres à tourner en ridicule les maximes lubriques, dont Despréaux fait mention ; Don Quichotte en parodiant finement nos romans a fait cesser en Espagne et même en France, la folie de ce que l’on nommait autrefois Chevalerie qui faisait mépriser les devoirs ordinaires de la vie pour courir après une réputation chimérique et mal entendue.

355. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XIV. La comédie considérée dans ses Spectateurs. » pp. 30-33

Il cherchoit, continue-t-il, quelque piége où il prît, & où il fût pris : & il trouvoit ennuyeuse & insuportable une vie où il n’y eût point de ces lacets ; VIAM SINE MUSCIPULA.

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