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443. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250

Il propose comme une grande difficulté dans l'instruction qu'il nous donne touchant la modestie, « Que les Histrions semblent pécher contre cette vertu par l'excès du divertissement, en ce qu'ils n'ont point d'autre pensée en toute leur vie que de jouer.

444. (1705) Traité de la police « Chapitre II. De l’origine des Histrions, des Troubadours, des Jongleurs, et des autres petits spectacles qui ont précédé en France l’établissement des grandes pièces de Théâtre, et des Règlements qui les ont disciplinés. » p. 436

Les Trouvères ou Trouveours, composaient en vers des sujets tirés de l’histoire des Grands Hommes, qu’ils nommaient leurs Gestes, du Latin, Gesta ; ils y mêlaient quelquefois la Satyre contre les vices, ou les éloges de la vertu.

445. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

on est instruit qu’une femme de ce caractere s’embarrasse peu du bien public & de la vertu de son Fils, pourvu que ce Fils la laisse gouverner. […] On remarque dès le commencement quelque chose de dur, dans ce caractere que Mathan appelle de Joad l’inflexible rudesse, & Abner dira lui-même à ce Grand-Prêtre, votre austere vertu. Cette austérité de vertu ne se fait connoître que quand il s’agit de la cause de Dieu. […] Ceux-ci au milieu des périls ont cette tranquillité que donne la vertu ; les autres dans la Grandeur & sur le Trône, ont l’ame toujours troublée & inquiete.

446. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Il y en a d’autres qui n’ont pour but que de fournir à l’homme tout ce qui est necessaire pour l’esprit, soit pour l’eleuer aux belles connoissances, soit pour le former à la vertu, & luy donner de l’horreur du vice. […] Les autres suiuent la plus agreable & la plus aisée, ils font profession d’enseigner en joüant la belle science, qui est aujourd’huy celle du Monde, & de porter doucement les hommes à haïr le vice, & à cherir la vertu. […] Toute la morale roule sur la sagesse & la folie du monde ; & cette folie est inseparablement attachée au vice, comme la sagesse l’est à la vertu. […] Soit dans nos Comedies, soit dans nos Romans, leurs Autheurs se proposent le méme but, ils étoufent la vengeance dans l’ame de leurs Heros, ils donnent des bornes à leur ambition & à leur colere, ils ne leur soufrent point d’extrauagance dans leur amour, & ne nous offrent pas seulement en eux des exemples d’vne vertu ordinaire, mais d’vne vertu acheuée, & au plus haut degré où elle sçauroit monter. […] Le Theâtre a porté bien des gens à l’étude de la vertu.

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