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350. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Ce Prince a pourtant peu gagné dans l’empire de la philosophie à ses courtisans près qui l’élevent au troisieme ciel ; son crédit est médiocre parmi les sages ses confreres ; la médiocrité de ses talens littéraires & de ses vertus morales feroient peu d’honneur au parti. […] C’est à ces vertus héroïques que fait allusion le Monarque Prussien, dans les vers injurieux qu’il composa contre les Princes Allemands, du nombre desquels il n’excepta pas l’Electeur d’Hanovre. […] Cette morale, cette discipline militaire que suivent dans le monde tous les philosophes célibataires, véritablement Sans-souci, pour la religion & pour les mœurs, ce seroit la matiere d’une vraie farce de la foire, où le soldat & le Monarque figureroient admirablement, si la religion & la vertu permettoient de rire de ces honteux excès. […] Toutes les vertus ne sont qu’apparentes, & n’ont que l’intérêt pour principe. […] Vous ne savez pas que ce philosophe est écouté à Paris comme un oracle, qui ne parle que de mes talens & de mes vertus, & soutient que je suis un héros.

351. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre X. Des entrées faites aux Rois & aux Reines. » pp. 205-208

S’ il est quelque chose parmi nous qui puisse estre comparée aux triomphes Romains, & remplir en quelque façon les idées qui nous en restent, ce sont sans doute les Entrées que les bonnes Villes font à leurs Souuerains ; la depense, la magnificence, & la foule du peuple & des aclamations r’appellent dans le souvenir, & representent assez fortement ces anciennes & fastueuses Pompes dont on recompensoit les Vertus & les Succez des grands Hommes.

352. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [I] » p. 418

Il s’agit maintenant, sur notre Théâtre Français particulièrement, d’exciter à la vertu, d’inspirer l’horreur du vice, & d’exposer les ridicules : ceux qui l’occupent, sont les organes des premiers génies, & des hommes les plus célèbres de la Nation ; Corneille, Racine, Molière, Renard, monsieur de Voltaire, &c. leur fonction exige pour y exceller, de la figure, de la dignité, de la voix, de la mémoire, du geste, de la sensibilité, de l’intelligence, de la connaissance des mœurs & des caractères, en un mot, un grand nombre de qualités, que la nature réunit si rarement, dans une même personne, qu’on compte plus de grands Auteurs que de grands Comédiens.

353. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XIX. Autre principe de Platon sur cette matière. » pp. 69-71

 ; parce qu’ils vont le recueillant indifféremment des sources bonnes et mauvaises, aux dépens de tout et même de la vertu, si le plaisir le demande.

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