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3. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80

Ceux qui entrent dans le détail mettent très peu de différence entre la vanité du Cirque, les fureurs de l'Amphithéâtre, et les désordres du Théâtre, et ceux qui attaquent le Théâtre en particulier sont en si grand nombre, si exprès et si étendus, qu'ils ne laissent rien à dire ou à penser sur ce sujet, parce qu'ils épuisent la matière. […] que quand même on assisterait à la Comédie sans affection et sans plaisir, on ne laisserait pas d'être coupable du péché de vanité : que la vanité et l'occupation à des choses inutiles est un péché : que le monde est l'ouvrage de Dieu; mais que les œuvres du monde sont l'ouvrage du Diable, et que la Comédie doit être mise au nombre des œuvres du monde ; que la Comédie, en elle-mêmeChap. 25. […] Et par l'inutilité et la vanité de ce divertissement. […] en elle-même, elle ne serait toujours qu'un dérèglement de vanité, qui ne convient pas à ceux qui font profession du Christianisme. […] condamne la Comédie en plusieurs endroits par sa seule vanité.

4. (1638) L’Image du Vray Chrestien. Chapitre IV « Chapitre 4. » pp. 106-108

LE titre contient tout ce qui est du Chapitre lequel défend : d’assister aux banquets, festins, jeux, danses, et bals, ou spectacles déshonnêtes ; Et que ni par ceux de leur famille soit permis de donner ou contribuer quelque chose pour tels vanités. […] IL faut ici remarquer qu’en la Règle n’est défendu au Tertiaires d’assister à toutes sortes de Spectacles ou Comédies, comme aussi à toutes sortes de Banquets : Mais seulement à ceux qui sont ordinairement accompagné de quelque déshonnêteté,c insolence, vanité ou désordre : d’ou vient que quand quelque Comédie se représente par les Etudiants aux Ecoles bien morigenéesd sur quelque Histoire ou vie de quelque Saint, il est bien permis aux Tertiaires d’y assister, comme aussi aux Banquets honorables, et au noces de leurs plus proches parents, et ce avec toute modestie et honnêteté, fuyant ce qui pourrait ressentir quelque vanité indécente.

5. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Troisieme suite du Fard. » pp. 171-194

Style de vanité, ruse d’amour propre, pour le faire valoir par toute sorte d’endroits. […] Malheur à vous, dit le Prophête, qui traînez l’iniquité comme dans un chariot, par les liens de la vanité. […] Une Reine pleine de vanité porte des habits tout massifs d’or, & en changera quatre fois par jour. […] Le blanc & le rouge ne sont que sur la peau, la vanité & la molesse sont dans le cœur, il en est composé, il en est paitri ; 2°. d’incontinence. […] Personne ne peut disconvenir que les parures artisées des femmes, ne soient des vanités dangéreuses, qu’il ne faut donc pas régarder.

6. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

Entretien quatrieme Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. LEs Motifs, qui portent les Personnes du Monde a aller au Bal, a la Comedie, & a se trouver a des semblables divertissemens sont ordinairement mauvais ; c’est pour satisfaire leur curiosité, leur vanité ; c’est pour y voir, & pour être vû, & nul bon Motif ne peut justifier la coûtume, que l’on prend d’y assister. […] La vanité dans le desir de se montrer, de paroître, & de se faire remarquer par son addresse, par sa bonne mine, ou par quelque autre qualité. 2.  […] Nôtre conscience est donc nôtre juge en cette matiere, & nous ne pouvons recuser ce juge incorruptible, & ce fidele témoin, lorsqu’il y va de nôtre salut : … ceux qui aiment le jeux, le bal, la comedie, les spectacles, & qui suivent le luxe, & la vanité du siecle, ne veulent point eutendre chrétiennement ces matieres, afin de pecher plus librement, & sans inquietude. […] Ils voyent un spectacle, qui flate les sens, qui remplit leur esprit de vanité, qui amollit leur cœur par le son des instrumens.

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