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191. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II.  » pp. 36-74

Paul né frapperoit point des oreilles dramatiques ; mais au moins ne peut-on se dissimuler que les nouvelles Gorgones ne soient tous les jours souillées dans nos Eglises par les regardt & les discours, les désirs & la licence de nos nouveaux Neptunes ; que leur fard, leurs nudités, leurs parures ne les attrouppent au tour d’elles, & que leur vanité, leur libertinage ne donne volontairement ce scandale sacrilége. […] La vanité énivre, la paresse engourdit, la colere transporte, la crapule rend bête, l’avarice rend insensible, dur, &c. la chicane est une Gorgone qui ruine, accable, pétrifie les plaideurs.

192. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

La vanité est si flattée d’un éloge quelconque, que tout excès est bien reçu. […] Le Cardinal de Richelieu eut les siens ; aussi petit dans sa poësie & dans sa vanité, que grand dans la politique, il lui fit une pension.

193. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Saint Jean Chrysostome, parce qu’elles sont des obstacles à la conversion des ames & à leur salut ; saint Augustina, parce que c’est un crime énorme que de donner son bien aux Comédiens qui sont des gens infames, que plus un homme est vertueux & plus il doit s’éloigner du theâtre ; & que l’on n’eût jamais approuvé les Comédies & les crimes qu’elles representent sur le theâtre, si les mœurs des hommes qui estoient soüillez des mesmes vices ne l’eussent soufferte ; saint Isidore de Damiéteb, parce que les Comédies d’elles-mêmes & de leur nature, ne peuvent estre que pernicieuses & nuisibles ; saint Bernardc, parce qu’elles ne sont que vanité ; enfin Jean de Salisberi Evêque de Chartresd, parce qu’elles sont propres à entretenir les vices, & sur tout l’oisiveté, qui est l’ennemie de l’ame & qui la dépoüille de toutes ses inclinations vertueuses, & qu’en y assistant on participe aux crimes des Comédiens, à qui l’Eglise a interdit la sacrée Communion. […] Et c’est ce qui l’obligea de publier un traité exprés qu’il composa lui-même Contre les danses & les Comedies, dans lequel il fait voir le danger, la vanité & l’illusion de ces divertissemens.

194. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

N’est-ce pas plutôt un Théatre où la vanité & la galanterie étalent le luxe des modes profanes, & déploient les ressorts de la coquetterie mondaine ? […] Il n’y a que les juges orgueilleux qui ont la vanité de se repaître d’un vain spectacle d’une foule de cliens. […] Celle qui possede un organe flatteur, en tire bientôt vanité. […] Leurs folies & leurs maux sont encore aggravés & multipliés par le luxe, la vanité, la passion du plaisir. […] Madame la Duchesse de Liancourt, dont nous avons eu occasion de parler dans notre seconde Lettre sur les Spectacles, page 230, donnoit cet avis à Madame la Princesse de Marcillac, sa petite-fille : « Ne faites point apprendre à vos filles ce qui ne peut servir qu’à la vanité.

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