Si on y supportait des fadaises, des petits raffinements de vanité, quelques manières ou des phrases de mauvais goût, l’homme pervers y était en horreur ; on y frappait d’anathème les cœurs corrompus. […] On voit que ces assemblées postérieures se sont fait remarquer par la morale la plus relâchée, par le mépris de tous les principes qui font les bases des bonnes mœurs : on voit qu’elles ont fini par tirer vanité de leurs excès ; elles avaient pour centre et pour point de ralliement, dit un historien éloquent, un certain nombre de maisons opulentes, rendez-vous habituels de ce que la société avait de plus brillant dans les deux sexes ; elles étaient autant d’écoles de bon ton, de politesse et d’urbanité ; mais on y établissait de fausses bienséances sur les ruines des véritables devoirs.
Nourri d’adulation, pétri de vanité, peut-il ne pas recevoir les louanges avec yvresse, ne pas sentir vivement la censure, & être plein d’indignation contre tout ce qui ne l’admire pas ? […] Ô vanité des grandeurs humaines !
la passion, la vanité, la frivolité en ont formé les liens.
Une vanité paresseuse est intéressée de le faire valoir : elle n’en a point d’autre, ni ne veut en acquérir. […] Dans la religion, c’est la folie des esprits forts ; dans les sciences, la vanité des demi-savants ; dans la société, la hauteur et l’indépendance.