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24. (1855) Discours sur le théatre, prononcé dans l’assemblée publique de l’Académie de Pau, où se trouvoient les Députés des Etats du Béarn et les Dames de la ville pp. 1532-1553

N’ai-je pas aussi pour protecteurs les états de la province, qui valent bien pour moi la diète de Ratisbonne. […] Ce choix ne se fait pas ni ne peut se faire, et ne vaut pas la peine qu’on le fasse. […] Une vanité paresseuse est intéressée de le faire valoir : elle n’en a point d’autre, ni ne veut en acquérir. […] La soubrette vaut souvent mieux que le prince. […] Voyez une troupe de faunes et de satyres qui, le masque à la main, passe la vie à danser, rire, chanter, se moquer de tout : voilà le théâtre ; nos acteurs et nos actrices valent bien les satyres de la fable.

25. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [L] » p. 425

Rien ne me satisfait moins que les prétendus Habits de Paysannes qui sont en usage sur nos Théâtres : il vaudrait autant que les Actrices conservassent leurs vêtemens ordinaires ; ils ressembleraient au-moins à ceux d’une condition quelconque : au-lieu que ceux de nos rôles de Villageoises du Théâtre Français ; & ceux de Ninette, Rose, Annette, au Théâtre Italien, ne ressemblent à rien, & nuisent à l’illusion.

26. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXI. Réflexion sur le Cantique des cantiques et sur le chant de l’Eglise. » pp. 76-78

met en doute, s’il faut laisser dans les églises un chant harmonieux, ou s’il vaut mieux s’attacher à la sévère discipline de Saint Athanase et de l’Eglise d’Alexandrie, dont la gravité souffrait à peine dans le chant ou plutôt dans la récitation des psaumes, de faibles inflexions : tant on craignait dans l’Eglise, de laisser affaiblir la vigueur de l’âme par la douceur du chant.

27. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Enfin pour ne rien perdre des divers genres de mérite de la Favard, on lui assure la propriété que personne ne lui conteste, & qui ne vaut pas la peine d’être contestée, de quelque farce où on a mis son nom. […] Ce qu’il a fait de bon est trop borné pour valoir un si beau nom, tout avili qu’il est par la multitude de ceux à qui on le donne. […] Mais le Capitole s’est borné là ; il n’y a eu, comme à Calais, ni boëte d’or, ni statue, ni tableau à la grande salle, & dans la verité le Siege de Calais vaut mieux que les Annales de Toulouse, & le Sieur du Belloi, mieux que le Sieur Durosoi. […] Le présent est mediocre, il est vrai qu’il vaut le titre de Citoyen, & il faut avoir la fatuité d’un Comédien pour croire qu’on fait un grand présent à une ville en lui donnant une comédie. […] L’un ne vaut pas mieux que l’autre pour les mœurs.

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