Cette Cité céleste est incomparablement plus illustre, où la vérité est toujours victorieuse, où la dignité, est inséparable de la sainteté, où il y a une paix, et une félicité perpétuelle, où la vie est éternelle. […] Bien que cette vérité ne manque point de preuves, je dirai néanmoins une chose qui la rendra visible à tout le monde.
.), qui à la vérité défend aux Ecclésiastiques et aux Religieux de représenter publiquement la comédie, mais qui leur permet d’y assister, pourvu qu’il n’y ait point danger de péché pour eux, ni scandale pour le public : Ce qui doit être, ajoute-t-il, puisqu’on y en voit beaucoup en Italie. […] 38.), défend la comédie aux Ecclésiastiques par diverses raisons prises de l’Ecriture et de leur état, et assure que les mêmes vérités regardent les laïques : « Cum ab omnibus Christianis, juxta Apostoli documentum, scurrilitas et statiloquium sint cavendæ, multo magis Sacerdotibus, qui aliis exemplum et condimentum salutis esse debent.
Cette pensée est ancienne & commune, Martial en a fait quelque épigramme ; elle est très-vraie, & bien des gens en font sentir la vérité. […] Ce style est suranné, ces expressions passent aujourd’hui pour basses, mais il a de l’éloquence, de la force, de la vérité, le livre d’où ce trait est pris a joui de la plus grande réputation, couru de la Cour & de la ville, imprimé plusieurs fois, traduit en toutes les langues vivantes ; on ne le lit plus aujourd’hui. […] Aujourd’hui cet ouvrage est inconnu, on a fait tant de progrés dans les sciences, que ce qui étoit alors un problème, est devenu une vérité ou une erreur connue de tout le monde ; il semble qu’il a voulu amuser le public & faire montre de son esprit par des paradoxes où il traite le pour & le contre.
Telle fut la politique de Catherine de Médicis, tour à tour huguenote & catholique, liée au Prince de Condé & aux Guises, favorisant l’erreur & la vérité. […] Il y a des formalités à observer, des empêchemens à lever, qu’il leve à la vérité quand on veut pour de l’argent ; avant d’allumer les flambeaux de l’hymenée, les fiançailles même qui n’en sont que le prélude, ont quelques embarras. […] Voltaire a commencé par ses livres, son histoire, ses anecdotes ; il a rit agréablement, & se fait lire & goûter par sa gayeté & son coloris, avec une liberté qui a l’air de la bonne foi & de la vérité.