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96. (1758) Sermon sur les divertissements du monde « SERMON. POUR. LE TROISIEME DIMANCHE. APRÈS PAQUES. Sur les Divertissements du monde. » pp. 52-97

Je dis plus : n’est-il pas vrai que par l’usage et l’habitude que vous vous êtes fait de ces lectures, l’esprit du monde s’est peu-à-peu emparé de vous, que vous avez senti celui du christianisme diminuer à proportion et s’affoiblir, que les heureux principes de votre premiere éducation se sont altérés, que vous n’avez plus eu dans la tête que de folles imaginations, que la galanterie, que la vanité ; et que tout le reste, beaucoup plus solide et plus sérieux, vous est devenu insipide, ensuite fatiguant, enfin odieux et insupportable ? […] Que j’en prenne à témoin un joueur de profession, et que devant Dieu je le prie de me répondre si son jeu ne va pas trop loin, je dis trop loin selon la raison, le Christianisme et la conscience ; il en conviendra : en effet dans la plupart des jeux, sur-tout des jeux que l’usage du monde autorise le plus, il y a trois sortes d’excès opposés à la raison et à la religion. […] par tout ce qui n’a point de rapport au jeu, ou plutôt, fût-ce le nécessaire même, par tout ce qui peut servir au jeu, en le dérobant aux usages les plus essentiels. […] C’étoit, répond Saint Chrysostome, pour nous faire entendre que les choses même les plus nécessaires, celles qui nous touchent de plus près, et dont il semble que nous puissions moins nous passer dans l’usage de la vie, nous doivent être interdites, dès-là qu’elles nous font tomber en quelque sorte que ce puisse être, et qu’elles nous conduisent au péché. […] Il y en a qui dans leur substance n’ont rien de criminel, et dont l’usage, si vous le voulez, ne va point à des excès remarquables ; mais Dieu néanmoins prétend avoir droit de vous les défendre, et en effet il vous les défend ; pourquoi ?

97. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « introduction » pp. 175-177

Elle a deux objets, les satisfactions permises dont elle règle l’usage, les réduisant à une juste modération, et les illicites qu’elle retranche absolument.

98. (1824) Du danger des spectacles « INTRODUCTION. » pp. 1-3

De même qu’il est beau quelquefois d’attaquer avec une vertueuse liberté, des opinions et des préjugés qui ont pour eux l’autorité des temps et un vieux respect, fils de l’habitude ; de même que le résultat de ces attaques, inscrites dans les bornes de la modération et de la charité chrétienne, a souvent été la destruction de l’erreur et le triomphe de la vérité ; c’est ainsi qu’il est d’une importance égale, sinon plus grande encore, d’examiner avec les yeux de l’impartialité plusieurs des usages et des plaisirs de la société, que l’empire d’une longue indulgence semble avoir consacrés.

99. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

Souvent le Prédicateur m’a fait pitié ; & s’il était d’usage, nous les verrions plus sifflés qu’applaudis. […] Combien de Femmes perdraient, privées de l’usage ; mais combien en est-il qui ne pourraient suffire à l’avidité d’un tas de libertins ? […] Je vois cet usage assez généralement suivi ; ô temps ! […] Le bon homme ne se rappelle pas que lui-même a mis tout en usage pour prouver que les Arts nous avaient corrompus. […] Garde-toi donc de me taxer de négligence, mais j’imagine un moyen qu’il te faut mettre en usage.

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