La peine de l’infamie se fait sentir partout, et les Comédiens, en qui la loi en imprime la tache, la trouvent sur tous leurs pas. […] Nous n’entrons pas ici dans le détail des désordres du luxe, ni dans celui des lois somptuaires faites en divers temps sur les habits et les parures, dont on trouve un recueil dans la police de Lamarre (T. […] Qu’on parcoure toutes les lois qui établissent l’infamie, on n’y trouvera jamais l’esclavage. […] Pour peu qu’on soit initié dans l’histoire du théâtre, on y trouve sans interruption cette succession héréditaire de libertinage et de mépris universel. […] Je ne l’ai trouvée, ni dans aucun recueil d’édits et déclarations, ni dans aucun Historien du Cardinal de Richelieu ou de Louis XIII.
Nous les écouterons très-volontiers, & nous croirons gagner beaucoup, si avec le plaisir, nous trouvons encore en elle cette utilité qu’ils prétendent. […] C’est à la marge de son Exemplaire que j’ai trouvé ces endroits traduits par lui. […] Nous trouvons un plaisir dans l’émotion que nous cause ce spectacle ; & c’est dans cette disposition du cœur humain (comme je l’ai dit plus haut) que le plaisir de la Tragédie prend sa source. […] Cette seconde maniere est très-mauvaise, suivant Aristote, parce que l’atrocité du crime s’y trouve, & le Tragique ne s’y trouve point ; cela n’est point pathétique. […] On ne trouve dans le fragment d’Aristote qu’un seul mot qu’on puisse rapporter à cette Morale, & ce mot est inintelligible.
L’Abbé d’Aubignac les définit : des propositions générales, qui ne tiennent à l’action théatrale que par application & par conséquence ; où l’on ne trouve que des discours qui sont seulement propres pour instruire le spectateur aux régles de la vie civile, & non pas pour expliquer quelques intrigues du théatre. […] Il prétend qu’on n’y doit pas moins instruire que toucher & comme ce premier devoir est plus facile à remplir que l’autre, parce qu’il n’y a rien qui coute moins à trouver qu’un lieu commun, & que l’homme est naturellement porté à donner des avis, on les séme avec profusion.
Ils savaient que, quand on veut plaire, on le veut à quelque prix que ce soit, et que de toutes les pièces de théâtre qui sont toujours ou graves et passionnées, ou plaisantes et bouffonnes, on n’en trouverait pas une seule qui fût digne d’un chrétien ; on a cru qu’il valait mieux détruire la comédie que de penser à la réduire, contre sa nature, aux règles sévères de la vertu. César ne trouvait pas que Térence fût assez plaisant.