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36. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE III. Est-il à propos que les jeunes gens aillent à la Comédie ? » pp. 55-83

Porée Jésuite, l'un des plus distingués instituteurs de la jeunesse par ses vertus et par ses talents, a laisse deux oraisons célèbres, l'une contre les romans, l'autre sur le théâtre. […] Ignace, qui veut que tout soit en Latin, on jouait une pièce Française entremêlée de ballets de toute espèce, où les danseurs, les musiciens et les instruments de l'Opéra étalaient tout ce qu'ils avaient de talents, au milieu des Jésuites, spectateurs, présidents, Auteurs, par un assemblage qui n'est assurément pas dans l'institut, tout impie qu'on le dise ? […] Les nièces de la Fondatrice et plusieurs de ses élèves avaient des talents et des grâces ; on les exerça longtemps, on en fut satisfait. […] Les applaudissements que les spectateurs donnent à la beauté et aux talents de ces jeunes personnes, leur inspirent de l'orgueil. […] Les Princes ont tous les talents, et disposent de tous les suffrages.

37. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. […] « comment, disoit un Seigneur Allemand, homme d’un grand sens, à qui on avoit adressé un Auteur, pour le recommander à une Actrice ; les gens de Lettres ne sont-ils pas assez recommandables par leurs talents ?

38. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE LIVRE DE J.J. ROUSSEAU, CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 21-65

« Si les Anglais ont inhumé la célèbre Oldfield à côté de leurs Rois, ce n’était pas son métier, mais son talent qu’ils voulaient honorer. […] « Y a-t-il rien de plus odieux, de plus choquant, de plus lâche, qu’un honnête homme à la Comédie, faisant le rôle d’un scélérat, et déployant tout son talent pour faire valoir de criminelles maximes, dont lui-même est pénétré d’horreur ? […] Quel était le talent de la célèbre Oldfield, si ce n’était celui de son métier ?

39. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

sous un Héros qui remet les beaux Arts Dans un éclat plus grand que du Temps des Césars ; Sous un Roi si puissant, si glorieux, si juste, Dont la superbe Cour ternit celle d’Auguste ; Sous un Roi qui sans cesse occupe mes cent Voix, Et qui n’a point d’égaux, quoi qu’il soit tant de Rois ; Est-il quelque Talent qui doive être inutile ? […] On a vu par mes soins en Vers doux et pompeux Ce que Rome et la Grèce ont eu de plus fameux : Et j’ai même emprunté chez un Peuple Barbare Un des beaux Ornements dont la Scène se pare : Mais quoique Bajazet justifie un tel choix Ce sont des libertés qu’on ne prend qu’une fois ; Et de quelques Talents dont le Ciel m’ait pourvue J’ignore en quel endroit je dois fixer ma Vue.

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