On a affiché au foyer de la Comédie un tableau de pieces nouvelles qui sont reçues, au nombre de quarante-huit, dans l’ordre où elles doivent être jouées.
L’Apollon devroit se voir lui-même dans ce tableau, qui rend si bien tous ses traits.
La salle en est magnifique ; tableaux, marbre, bronze doré, tapis les plus riches, & rideaux de velours en crépines & galons d’or, lustres de cristal, girandoles, statues, colonnes, pilastres, plafonds peints à fresque, sur-tout glaces sans nombre artistement placées pour répéter dans toutes les faces les nudités & les graces des danseurs & des spectateurs, le tout accompagné de la musique la plus brillante, une forêt de bougies, & aux environs une infinité de lampions, pots à feu, &c.
Voici donc en raccourci le tableau du vrai galant-homme ; c’est de siffler toutes les vérités chrétiennes, de blasphémer, de dire des infamies au sexe même, de violer toutes les lois de l’amitié, de déchirer ses amis en leur absence et d’en trahir les intérêts.