« Si lumen quod in te est, tenebrae sunt, ipsae tenebrae quantae erunt ?
C’est par l’artifice du démon que des choses saintes sont devenues criminelles : « Diabolo artifice ex sanctis in illicita mutata sunt. » La raison et la pudeur le défendraient, si l’Ecriture ne le défendait pas. […] Il faut les abolir, dit-il, ce sont de très grandes amorces du vice, les plus propres à corrompre les cœurs ; non seulement ils sont inutiles pour conduire à la vie bienheureuse, mais ils y nuisent extrêmement : « Tollenda spectacula quoniam maxima sunt instrumenta vitiorum, ad corrumpendos animos potissime valent. » Il parle d’abord des cruautés des Gladiateurs, qu’il condamne avec raison, comme le comble de l’inhumanité, qui se fait un jeu barbare de l’effusion du sang humain. […] Il montre que la justesse, la précision, la clarté, sont les plus belles qualités d’un ouvrage ; en quoi surtout excelle l’Ecriture sainte qui dit les plus belles vérités dans un mot ; au lieu que la tragédie par une gravité empesée, la comédie par les molles caresses, « gravite tragica, blanditiis et lenociniis comicis », sont absolument éloignées de cette perfection divine : « Quid sunt, si ad hanc perspicuitatem, virtutem, brevitatemque conferas ? […] vous n’avez pas même cette mauvaise excuse au théâtre ; quand vous n’y êtes pas, vous y voudriez être : « Etiam cum non spectant, innoxii non sunt. » Voici la description qu’il en fait. […] Cette engeance s’émancipe si fort, qu’il a fallu les chasser : « Cum omnia levitas occupaverit exterminati sunt. » Est-il rien de plus dangereux que l’oisiveté ?
« Si lumen quod in te est, tenebrae sunt, ipsae tenebrae quantae erunt ?
Ut habeantur, eligenda sunt. […] Nonne id omnino sunt in eorum manibus Comœdiæ & Tragœdiæ, quod in perita sagittarii manu arcus & sagittæ ? […] Tantò igitur sunt nocentiores ab actione sua, quantò sunt in agendo solertiores. […] Sunt alii (neque illi numero infrequentes) sunt, qui alias in scena quærant illecebras, alios ludos, alia oblectamenta. […] Qui sibi hoc juris vindicant in iis quæ pertinent ad Poëticam, vel Histrioniam, cujus sunt sæpe rudes, cur non utuntur jure suo in iis quæ spectant ad morum disciplinam, cujus debent esse, & vulgò sunt multò magis intelligentes ?