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97. (1777) Des divertissements du Carnaval « Des divertissements du Carnaval. » pp. 92-109

Si parmi les calomnies que les Païens faisaient aux Chrétiens, on s’était avisé de leur reprocher que tandis que notre Religion condamne le Paganisme dans tous ses chefs, elle en suit la licence en plusieurs points ; qu’avec une morale austère qui donne des bornes si étroites aux plus honnêtes divertissements, elle permet les joies et les fêtes des Païens ; que ses lois toutes pures, toutes saintes qu’elles sont, ne laissent pas d’autoriser en certains temps le libertinage : et que sévère ou indulgente, selon les diverses occurrences, elle permet en certains jours de l’année la dissolution et les débauches, qu’elle défend en d’autres temps : si l’on eût osé faire cet injurieux reproche aux Chrétiens, avec quelle hardiesse, avec quelle indignation eût-on d’abord crié, et avec raison, au mensonge, à la calomnie ? […] Quel homme de bon sens oserait les autoriser, ces joies licencieuses, par la proximité des jours de pénitence qui les suivent. […] C’est cependant la maxime qu’on suit aujourd’hui dans le monde ?

98. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Mais c’est ici l’ouvrage d’un Académicien, d’un historiographe, qui nous montre de quelle maniere il écrira l’histoire, & quelles loix d’équité & de décence il y suivra par celles qu’il suit dans l’esquisse de son ouvrage, qu’il donne sous le voile transparent du nom & de l’annonce d’un Libraire avide. […] Il faut de l’attention, il faut de l’esprit & des connoissances pour suivre le plan, le fil, le style, les beautés d’une piece qu’on voit jouer ; il ne faut que des yeux & un cœur gâté pour avoir, pour goûter le crime buriné, & pour être atteint de son poison. […] La belle Provençale le suivit, se fit aussi pantomime, & s’étala aux deux Foires. […] Ils furent suivis de tous les Mandarins. […] L’Opéra fut suivi d’un grand bal en domino dans cette salle imense, éclairée de 3000 bougies dans 500 lustres.

99. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « [EN-TETE] »

L’auteur répond ici à Racine en reprenant une bonne partie de ses arguments, sans toutefois suivre tout à fait leur ordre.Deux éditions ont été utilisées pour l’établissement de ce texte : l’édition originale (Réponse à la lettre adressée à l’auteur de Hérésies imaginaires, s.n.s.l.

100. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre V. De la Parodie. » pp. 78-89

On rencontre, il est vrai, dans ce Poème, des endroits trivials & dégoûtans ; mais qu’ils sont bien éffacés par les morceaux sublimes, & par les critiques agréables qui les précèdent ou les suivent ! […] Quelle gloire acquérerait le Peintre qui ne ferait que suivre l’èxquisse qu’on lui fournirait, ou qui ne serait capable que d’ajouter de nouvelles couleurs à un tableau ?

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