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46. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [N] » pp. 431-435

Les Comédiens se croiront toujours en droit de circonscrire le Néomime dans les bornes les plus étroites : Mais le Gouvernement donc la sagesse est toujours au-dessus des petites vues des particuliers, verra sans doute que le Théâtre-Ephébique, loin de nuire aux autres Spectacles, peut leur devenir utile : il verra que pour opérér cette utilité, il est nécessaire que le Néomime puisse faire jouer les Pièces Tragiques, Comiques, & des Opéras, mais toujours par des Enfans ; qu’il serait à propos que le premier Acte de l’Ambigu fût, par exemple, un rapproché, intelligemment fait d’une Pièce du Théâtre Français, où, en conservant les plus beaux vers, les situations les plus intéressantes, on réduise la Pièce à la longueur d’un seul Acte ; que le second fût une Pièce en un Acte (ou si elle était en plusieurs, réduite comme la première) du Théâtre des Ariettes ; que le troisième fût un Opéra, une Pastorale en un Acte comme le Devin-de-Village, on réduit, si c’était Roland, Armide, &c. enfin que la Pantomime simple & dansante précédât & suivît ces trois Pièces. […] Le Jeu des Enfans plaira sans doute : mais il n’est pas assez parfait, le Théâtre ne sera pas assez également bien composé pour attacher l’homme-de-goût, sérieux ou léger, que les grands Théâtres ont coutume d’attirer : il ira quelquefois chez le Néomime, mais il suivra journellement les Théâtres ordinaires. 2. […] Je concluerai donc en disant, que loin d’interdire au Néomime les Pièces suivies & intriguées, & de le laisser sous la tyrannie des Comédiens des grands Théâtres, il faudrait l’y soustraire, & le rendre utile, en dépit d’eux-mêmes, à ces Comédiens, qui trop souvent tourmentent le Public par des Débutans que Melpomène & Thalie ne peuvent avouer.

47. (1646) Science du chrétien « Des comédies. » pp. 638-643

Oui mais, dira un petit garçon comme moi, ou une fille de maison, Mon père le veut, ma mère le commande, tous deux m’y mènent, il faut bien que je les suive. […] Si je n’obéis, je serai mal traité, si je ne veux suivre ma mère, dira la fille, je serai châtiée, elle ne me caressera plus.

48. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Il s’en suit delà qu’il est plus difficile d’y éxceller que dans les autres genres de Poèsies naïves : aussi avons-nous beaucoup d’Ydiles & d’Eglogues éxcellentes, & à peine deux Pastorales passables. […] Vadé, qui en fut l’inventeur, le perfectionna tout d’un coup ; il mourut à la fleur de son âge en 1757, & son génie la peut-être suivi dans le tombeau. […] Je conseille aussi de voir une petite Pièce intitulée, l’Amour matois, ou l’Espiéglerie amoureuse ; celui qui la composée pourrait suivre de près les traces de l’illustre Vadé ; mais possède des talens encore plus estimables(13). […] Enfin, l’innocence & le repos les suivent toujours, & embellissent leurs demeures rustiques, dont jamais n’approchèrent le luxe & les noirs soucis.

49. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « IV. » pp. 17-22

C’est dans le mois de Mai de cette année 1686. qu’il dit ce qui suit p. 592. […] Il nous assure que les Jésuites n’ont pas seulement songé à répondre ; il devait suivre leur exemple et craindre le bon mot d’un Sicilien,3 " Quæso, inquit Prætor, Adversario meo da istum patronum, deinde mihi neminem.

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