Le bon sens ne suffit pas, il faut encore avoir égard aux coutumes ; et les coutumes ne sont pas les mêmes partout. […] Si cela ne suffisait pas, on pouvait conserver le Personnage de Ménélas qui est dans Euripide, et le faire entrer dans l’intrigue par quelque passion aussi forte que l’amour ; on pouvait même tirer Oreste du Berceau et le faire paraître sur le Théâtre en âge d’agir et d’aider à l’embellissement de la pièce.
Mais il ne suffit pas de connoître la nature du mal, il faut indiquer le remede, & les moyens les plus sûrs d’en faire l’application.
Pour être au fait de la contrariété des opinions sur ce point, il suffit de remonter à la fameuse lettre du père Caffaro, théatin.
Il faut pourtant qu’il ait l’humeur jalouse ; il accorde le même privilege au mari, lorsque la femme a un commerce suspect avec des hommes, si elle leur écrit des billets doux ; car quoiqu’on ne puisse pas la prouver d’adultere, ces indices, ces présomptions suffisent pour dissoudre le mariage .