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218. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

Continuez donc, belle, docte et divine Muse, à imiter les mouches d’Hymette, qui des fleurs dont nous ne tirons que la senteur et la couleur font le miel doucereux : Jugez qu’il n’y a rien qui puisse contenter ceux à qui la vertu et la félicité ne peut suffire : car l’une comprend tout ce qui est à faire ; et l’autre, ce qui se peut souhaiter ; mais nos souhaits ne doivent-ils pas être accomplis au transport de l’aise que nous sentons quand nous voyons cet Oracle du monde, dont le nom est porté par toute la terre : qui avec un port de Vestale, et les façons de Mars, fait voir Mercure sur ses lèvres, Minerve en sa poitrine, Apollon en l’esprit, qui comme un autre Soleil, attire par ses rayons notre vue et nos louanges, et nous fait avouer que la matière surmonte l’œuvre, et qu’elle est digne des honneurs qui élevèrent Hercule dans les cieux : Elle en sait imiter les astres, qui font un chemin tout contraire à celui du monde, et vont encore mieux que lui.

219. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 2. SIECLE. » pp. 81-106

Quelque bon et modéré que soit l'usage que les hommes peuvent faire des Spectacles, selon leur dignité, selon leur âge, ou même selon la condition de leur nature, néanmoins leur esprit n'est point si insensible qu'il ne soit agité de quelque passion secrète: nul ne reçoit de plaisir sans affection; et il n'y a point d'affection qui ne soit accompagnée de ces circonstances, qui l'excitent: Que si quelqu'un assiste à la Comédie sans affection et sans plaisir, il ne laisse pas d'être coupable du péché de vanité, allant en un lieu où il ne profite de rien; Or j'estime que la vanité ou l'occupation en des choses inutiles est un péché dont nous devons nous éloigner: Mais d'ailleurs celui qui assiste à la Comédie, ne se condamne-t-il pas lui-même, puis qu'en ce qu'il ne voudrait pas être semblable à ces Acteurs, il confesse qu'il les déteste: Quant à nous, il ne nous suffit pas de ne commettre rien de semblable; mais nous sommes encore obligés de ne point favoriser de notre consentement, et de notre approbation ceux qui commettent ces crimes: si vous voyez un larron, dit le Roi Prophète, Ps. 49. v. 18.

220. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 4. SIÈCLE. » pp. 120-146

Si vous comparez ces deux états, selon leurs divers temps, l'un avec l'autre, vous n'aurez pas besoin de mes avertissements: Cette comparaison suffira pour vous faire connaître combien l'un vous est utile et avantageux, et combien l'autre vous est dommageable.

221. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VII. De la frivolité et de la familiarité. » pp. 150-162

Les romans et les comédies, tout frivole qu'en est le genre, ne suffisent pas ; il faut y choisir tout ce qu'il y a de plus frivole.

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