Les apologistes du spectacle, qui ont voulu mettre quelques différences entre l’ancienne & la nouvelle comédie, à raison de l’ancienne grossiéreté du langage, n’en ont jamais mis, ni pu mettre sur la peinture, qui fut toujours semblable, puisqu’on n’y a jamais représenté que les mêmes choses. […] C’est l’anonce du spectacle.
Il en est de cette société muette avec des images, comme de la société, avec les brillants, les gens frivoles du monde, qui ne connoissent que les modes, les jeux, les spectacles, les Breloques ?
Mais le danger de nos Spectacles est le moindre des reproches qu’ils méritent : on n’y voit que scandales affreux : on y dégrade absolument la nature de l’homme : on y substitue la convoitise à la raison : on y franchit toutes les barrières qui nous séparent des bêtes. […] Serait-on sage de nous donner le spectacle d’un pestiféré, et de le promener autour de nous ; tandis qu’il souffle partout la contagion ?
Les papiers publics ont annoncé que le Marquis Algarotti avoit traduit & fait jouer à Veronne le Comte de Comminges, que les habits étoient exactement ceux de la Trape, & qu’il n’avoit rien épargné pour rendre le spectacle terrible & frappant.