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296. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

Il semble qu'on s'attache par préférence à ce qu'il y a pour eux de plus déshonorant, et pour nous de plus scandaleux : « Lasciviæ ingenia voluptatibus vestris per Deorum dedecus operantur, Histrionum litteræ fœditatem eorum designant. […] Peut-il se flatter de plaire à Dieu, ce cocher du cirque qui cause tant de troubles, excite tant de fureurs, qui couronné comme un Prêtre d'idoles, bigarré comme un Marchand d'esclaves, semble emporté dans son char par le démon ?

297. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Il semble donc que Corneille, en parlant ainsi, ait voulu faire la critique du goût de son siècle ; et qu’il s’excuse auprès de ses Lecteurs de ce que le dessein de sa Pièce ne lui a pas permis d’y placer la tendresse et les emportements si fort à la mode sur la Scène, c’est-à-dire de flatter la corruption générale ; puisqu’il est certain que, du temps de Corneille, aussi bien que de nos jours, on voulait dans la passion d’amour cette lâche faiblesse qui déshonnore notre Théâtre, en lui faisant perdre cette grandeur et cette austère majesté, dont les Anciens se servaient si avantageusement pour corriger le vice, et que les premiers de nos Modernes ont eu si grand soin d’imiter. […] Il semble d’abord que cette Pièce ne nous présente pas une passion d’amour, telle que nous la demandons pour le Théâtre de la réforme ; c’est-à-dire, une passion qui porte à de si grands excès qu’elle inspire l’horreur, et devienne par là propre à corriger et à instruire : cependant, si on y fait attention, on trouvera que cette première impression n’est pas conforme à la vérité.

298. (1647) Traité des théâtres pp. -

Il est vrai qu’en un autre ouvrage, il semble relâcher de cette sévérité, et concéder quelque chose, au grand désir qu’on avait pour ces passe-temps, Mais il y appose deux conditions, qui montrent combien il les condamnaitPlaton De Legibus lib. 7. […] Les Lois donc réduisant là ceux qui montaient sur les Théâtres, et les flétrissant ainsi, semblaient avoir voulu pourvoir à ce qu’aucun ne suivît une profession, qui les rendait infâmes et déshonorés. […] « Il ne peut y avoir de pestecr en la République qui soit plus pernicieuse, ne qui semble avoir plus de force pour corrompre les mœurs des Citoyens : non seulement elle gâte les esprits des enfants qui sont encore mols et tendres, mais aussi elle sollicite la pudicité des femmes mêmes les plus chastes. […] Cette raison donc tirée de la Médecine, et du secours que les Théâtres peuvent prêter à ceux que la Mélancolie travaille, ne semble pas être de mise, néanmoins nous nous en remettons aux entendus en cette science. […] Le texte ne semble pas avoir varié dans les éditions ultérieures.

299. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre II. Utilité des Spectacles. » pp. 8-21

Il me semble que le mot Opéra est assez usité parmi nous, pour mériter d’avoir un pluriel.

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