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15. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PREFACE CONTENANT L’HISTOIRE DU DIX-SEPTIEME SIECLE, SUR LA COMÉDIE. » pp. -

Ces deux Ouvrages d’Hédelin ne furent pas sans Réponse ; car on donna en 1659. un Traité contre la Comédie, qui se trouve dans le troisième Volume des Essais de Morale, et on peut regarder ce Traité comme une Réponse ; car quoique l’Auteur n’y nomme ni Hédelin ni ses Ouvrages, il se plaint pourtant de la corruption de son siècle, en ce qu’on y avait voulu justifier la Comédie. […] Il parut en 1672. une autre pièce contre la Comédie, qui se trouve dans l’Education Chrétienne des Enfants, selon les maximes de l’Ecriture et les Instructions des saints Pères de l’Eglise, avec un petit traité contre les Chansons.

16. (1668) Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs bien loin de les réformer. La représentation qu’on fait des Comédies et des Tragédies sur les Théâtres publics en augmente le danger. On ne peut assister au spectacle sans péril « Chapitre X. Les Comédies et les Tragédies corrompent les mœurs, bien loin de les réformer. » pp. 185-190

Il est vrai que les Poètes ne louent pas ces vices, mais en louant les personnes en qui ils se trouvent, et les couvrant de tant d’excellentes qualités, ils font que non seulement on n’a pas de honte de leur ressembler, mais qu’on fait gloire d’avoir leurs defauts, C’est ainsi que faisaient les disciples de Platon, qui contrefaisaient ses hautes épaules ; et ceux d’Aristote, qui affectaient de bégayer comme lui. […] Le mal a plus de force que le bien sur l’esprit de l’homme, et s’il se trouve une personne qui imite quelqu’une des vertus des Héros des Poètes, il y en a mille qui sont les imitateurs de leurs vices.

17. (1705) Traité de la police « Chapitre III. Du Théâtre Français, son origine, et qu’il n’a été occupé pendant plus d’un siècle, qu’à la représentation de pièces spirituelles, sous le titre de Moralités. » pp. 437-438

Comme ces Lettres ne se trouvent imprimées en aucun lieu, et que c’est une pièce unique qui sert à éclaircir ce point d’histoire et de littérature ; nous les rapporterons ici dans leur entier ; voici ce qu’elles contiennent. […] Les Confrères de la Passion, qui avaient déja fondé dans cette Eglise le service de leur Confrérie, louèrent cette grande salle qui se trouvait vacante, y firent construire un théâtre, et y représentèrent leurs jeux ou spectacles ; ils ne les nommèrent encore ni Tragédie, ni Comédie, mais simplement Moralités. […] Ils y avaient fait des gains considérables, et ils se trouvèrent alors assez riches, pour acheter l’ancien Hôtel des Ducs de Bourgogne, qui n’était plus qu’une masure.

18. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVII. On y risque tout par une seule assistance. » pp. 40-44

Ils se trouvent dans celles qui sont les plus propres à leur porter les coups les plus mortels ; à rouvrir des plaies qui avoient été longtems à se fermer, & on demande froidement s’ils sont coupables ! […] Ce fut par-là que son cœur, où il y avoit bien plus de présomption que de force, & qui étoit d’autant plus foible, qu’il avoit compté sur lui-même, au lieu de ne rien attendre que de vous, ô mon Dieu, se trouva blessé tout d’un coup.

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