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117. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  piété et bienfaisance d’un comédien.  » pp. 365-370

Le comédien qui avait l’âme bienfaisante et plus sensible que tous ceux qui se trouvaient alors dans l’église, s’approcha de cette femme, et lui demanda la cause de tant de chagrin et de tant de larmes !

118. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

L’odeur de cette Maxime se sent partout ; en l’Eglise, en la Policeb ; en public, et en particulier : Est trouvée bonne même par quelques-uns de ceux, qui de bouche en approuvent une toute contraire, à savoir : Que la pure parole de Dieu, sans aucune sophistrie, doit être la seule loi, guide, règle, balance, et lumière de notre foi, et de toutes nos actions ; laquelle ils ébrèchent, affaiblissent, et énervent par telles exceptions, modifications et restrictions, que requièrent leurs affaires, en font un nez de cire, une règle de plomb, pour l’accommoder à leurs fantaisies : Et cependant ils se plaindront, aussi bien que nous, de la corruption ; confesseront, qu’elle se glisse partout, comme l’air : Mais chacun exceptera et exemptera de ce blâme, dispensera de ce titre sa corruption particulière, pensera faire œuvre de charité, de persuader à autrui, par quelque apparence de raison, ce qu’il s’est imprimé en son cerveau par une folle opinion ; plus il se trouvera d’absurdité en la chose, de difficulté en la preuve, de danger en la créance ; plus apportera-t-il d’artifice pour la colorer, d’autorité pour l’établir, d’opiniâtreté pour la maintenir. […] Les Evêques néanmoins ne tonnaient moins contre les Chrétiens, qui se trouvaient à telles assemblées, que leurs prédécesseurs avaient fait contre les Païens, et disaient haut et clair ; « Que c’étaient œuvres du Diable, que lorsque nous allons à ces jeux, nous laissons la foi de Jésus-Christ, souillant et rompant les Sacrements et le Symbole de notre confession, etc. […] De tels excès à la véritéPlin. li. 33.ca. 3 dg , nous pourrait garantir la pauvreté ; mais toujours ferions-nous, ce que la vanité nous conseillerait, et ce que la bourse nous permettrait : Car chacun sait, que les Ballets, qui ne se font que pour une après-souperdh, ne sont estimés, que selon le prix qu’ils ont coûté : Ainsi quand tout sera bien considéré, on se trouvera plus empêchédi à cette réformation, qu’à celle des Danses, la conformité des Danses, et des farces étant si grande ; qu’en latin on exprime par un même mot, l’un et l’autredj : On accordait au commencement, qu’il fallait retrancher des Danses, les chansons folles, et sales ; après on trouva qu’il en fallait ôter les occasions, et amorces de toute sale cupidité, et que les femmes ne fussent pas mêlée avec les hommes : On jugea aussi, que si on permettait la danse à une assemblée d’hommes d’un côté, et des femmes de l’autre, que cela ne serait exempt d’inconvénients : que resta-t-il donc ? […] dk , que nul ne danse, s’il n’est ivre ; tellement qu’enfin, il ne se trouva autre réformation propre pour la danse, qu’une entière abolition : Tout de même, se trouverait-il fort peu de Comédiens, s’il ne leur restait de leur exercice que ce qui s’en peut permettre selon Dieu, et faudrait à la fin quitter tout ; ne plus ne moins, que celui qui aurait entrepris de nettoyer une masse d’ordure, il y trouverait toujours de l’ordure, et n’y aurait autre invention que de jeter le tout. […] dw  ; « que son précepteur ne lui avait permis de se trouver aux Théâtres, qu’il n’eût plus de poils au mention, que de cheveux en la tête.

119. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIII. » pp. 62-65

Si cela n’était vrai, il aurait fallu que l’Enfant prodigue eût été rejeté par son Père, parce que l’état misérable, où il se trouvait, ne venait que de son dérèglement.

120. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXIII. Première et seconde réflexion sur la doctrine de Saint Thomas. » pp. 82-84

y Il n’y a donc rien dans ce passage qui favorise les comédiens : au contraire, on peut remarquer que Dieu voulant faire voir à un grand saint que dans les occupations les plus vulgaires il s’élevait des âmes cachées, d’un rare mérite, il ne choisit pas des comédiens dont le nombre était alors si grand dans l’empire, mais un homme qui gagnait sa vie à jouer d’un instrument innocent : qui encore se trouva si humble qu’il se croyait le dernier de tous les pécheurs, à cause, dit-il, que de la vie des voleurs il avait passé « à cet état honteux : fœdum artificium » : comme il l’appelait : non qu’il y eût rien de vicieux, mais parce que la flûte était parmi les anciens, un des instruments les plus méprisés ; à quoi il faut ajouter, qu’il quitta ce vil exercice aussitôt qu’il eut reçu les instructions de Saint Paphnuce ; et c’est à quoi se réduit cette preuve si décisive, qu’on prétend tirer de Saint Thomas à l’avantage de la comédie.

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