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51. (1695) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras contre la Comédie [4 décembre 1695] « Mandement  » pp. 34-37

Et à l’égard des Comédiens et Comédiennes, Nous défendons très expressément à nos Pasteurs et à nos Confesseurs de les recevoir aux Sacrements si ce n’est qu’ils aient fait Pénitence de leur péché, donné des preuves d’amendement, renoncé à leur Etat, et réparé par une satisfaction publique, telle que nous jugerons à propos de leur ordonner, le scandale public qu’ils ont donné.

52. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VIII. Du Clergé comédien. » pp. 176-212

C. en a donné l’exemple ; il n’a pas craint de donner le pretendu scandale, ou plutôt il a prévenu le scandale véritable en démasquant les Prêtres de son temps, les Scribes & les Pharisiens, & nous disant sans menagement : faites ce qu’ils vous disent, mais ne faites pas ce qu’ils sont. […] Les autres qui n’ont pas donné dans des excès si éclatans, sont pourtant bien éloignés de leur état par leur amour du théatre, aucun d’eux n’y a réussi, ils sont aussi mauvais Poëtes que mauvais Ecclésiastiques ; il est vrai que la plupart n’ont pas reçu les ordres sacrés, c’est un sacrilege & un scandale de moins. […] L’entre-deux a été livré au théatre, & a des mœurs analogues qui n’excuse pas devant Dieu & qui ne sauve pas de scandale devant les hommes. […] Les deux Chevaliers après avoir quitté l’épée pour la soutane, ont travaillé pour le théatre, & fait des farces après la piece, dont le ridicule & le scandale postérieur à leur Ordination, ne doit retomber ni sur l’Eglise, ni sur l’Evêque, qui les initia dans les Ordres sacrés, qui, sans doute, n’auroit pas ordonné des Comédiens.

53. (1670) Du delay, ou refus de l’absolution [Les Instructions du Rituel du diocèse d’Alet] « Du delay, ou refus de l’absolution. » pp. 128-148

Si vostre œil droit vous est un sujet de scandale & de chute, arrachez le, & jettez le loin de vous ; car il vaut bien mieux pour vous qu’une partie de vostre corps perisse, que non pas que tout vostre corps soit jetté dans l’enfer. […] Le Confesseur leur pourroit dire : Ou l’on croit qu’il y a déja du mal, ou l’on ne le croit pas : si on le croid, il y a moins de scandale à vous en separer promptement, & si on ne le croid pas vous ne devez pas craindre que cette separation vous fasse aucun tort : mais quand elle pourroit faire soupçonner quelque mal, il faut preferer vostre salut à la crainte de ce soupçon. […] Or quand le Confesseur voit son penitent dans cette derniere sorte d’ignorance, s’il juge qu’il y ait danger de luy découvrir la verité à raison des grands inconveniens qu’il y auroit à apprehender, il n’y est point obligé, & il peut laisser son penitent dans la bonne foy où il le trouve ; ce qui s’entend néanmoins en sorte que le public n’y soit pas interessé, & qu’il n’y ait point de scandale : car autrement il faudroit l’en avertir, par exemple si l’invalidité d’un mariage qui seroit inconnuë aux personnes mariées, estoit connuë de plusieurs autres personnes qui auroient raison d’en estre scandalisées : mais si la cause de cette invalidité estoit cachée, on pourroit ne la leur pas découvrir, s’il y avoit de grands inconveniens à craindre de cette separation ; puisque demeurant dans la bonne foy, ils ne commettent point de mal de vivre ensemble, comme S.

54. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Le Docteur Espagnol peint & déplore ces scandales & leurs ravages avec les couleurs & les larmes de tous les SS. […] Mais après tout, si le désordre & le scandale étoient aussi énormes, que le Docteur Espagnol le prétend, comment les tolère-t-on ?

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