Il en a laissé beaucoup sur lesquels les anglois ne s’accordent pas, & qu’il a désespéré de faire entendre ; il n’a pas osé leur donner un sens arbitraire : il abandonne à la sagesse du lecteur la découverte des merveilles qu’il y voudra supposer. […] Si c’est-là une bonne école, une pieuse éducation, si ce sont-là des leçons de sagesse, de modestie, d’économie, d’amour de la retraite & du travail, ce n’est pas dans l’Evangile qu’on les trouve. Si c’est ainsi que se forment les bonnes meres de familles, ce n’est pas du moins la femme-forte, dont parle le Livre de la Sagesse, comment se forment donc les coquettes, les femmes galantes & les êtres frivoles, livrés au jeu, à la dissipation, au luxe, au plaisir, qui ne vivent que pour séduire les hommes ? […] Le libertinage de ses mœurs & le dérangement de sa fortune l’y firent chercher du pain & des actrices ; la raison dans la maturité de l’âge, & un commencement d’aisance, le tirerent de cet abyme, & mirent ses talens en œuvres ; il eut la sagesse de s’en détacher tout-à-fait, & de se rendre utile au public.
Ne croyez-vous pas entendre les insensés dont parle le livre de la Sagesse ? […] « Le dangereux poison que le théâtre inspire, Les principes impurs qu'on ose y débiter, Les lascives chansons qui raillant la sagesse, Au tendre et fol amour instruisent la jeunesse », Dit l'Abbé de Villiers (L. […] Grégoire de Nazianze, son ami : il y dit que la gravité de ses mœurs et la sagesse de ses discours en firent exempter ce grand homme. […] La morale lubrique qu'on y débite à tout propos, dévoile les idées, les sentiments, l'occupation d'un cœur pétri de corruption que la scène fait naître et entretient, au préjudice de tous les devoirs, l'imprudence et le crime des parents qui le souffrent, et se repentiront, mais trop tard, d'avoir ainsi éteint dans leurs enfants la vertu, la sagesse, la soumission.
mais, répondrai-je, les cloîtres, lieux consacrés à la piété & à la sagesse, renferment des abominables. […] Si chez les Romains le Théâtre eut été une école de sagesse comme il l’est de nos jours, ou comme dans son institution, nous serions comme dans la Grèce, les premiers de l’Etat. […] L’Evêque de Liège va aux Spectacles, les protège, & n’irait pas ainsi que son Collège, si la Comédie n’était de nos jours une école de Vertu & de sagesse. […] Rougirais-tu de cet aveu sincère, puisque c’est à ta sagesse profonde que je dois tout le brillant de leur éclat ? […] Heureuse si elle eut toujours préféré la médiocrité au faste, & la sagesse au titre frivole de Maîtresse de Roi.
Après que notre Dieu eut bâti cet auguste Temple de sa divinité, réglé par les lois de sa sagesse, et orné d’Anges la région qui surpasse le Ciel, assisté les Globes Ethériens d’éternelles intelligences, rempli les plus basses et moindres parties de ce monde inférieur de toutes espèces d’animaux, il désira d’y loger une créature capable par raison d’admirer l’ouvrage et la grandeur de 1’ouvrier : il créa l’homme, et ne lui donnant comme aux autres aucune propriété particulière, le mit au milieu du monde, sans lui assigner retraite, et lui donna la puissance d’être tout ce qu’il voudrait : il n’est ni céleste, ni terrien, ni mortel, ni immortel, mais arbitre de lui-même, il se peut rendre comme les pierres, les métaux, les brutes, ou les Anges ; et enfin compagnon et fils de Dieu, s’il se retire au centre de son unité, il tient en lui le germe de toutes sortes de vies, celles qu’il voudra cultiver croîtront, et il en aura les fruits. […] La prudence guide vos discours, et la sagesse qui reluit en vos actions, a satisfait nos désirs, et surmonté les espérances que la gloire du passé nous faisait attendre à l’avenir, de cette rare Isabelle, honneur de son sexe, regret des siècles passés, gloire du présent, envie des futurs, ornement de la terre, Merveille du ciel, miracle de nature, Temple sacré : qui ouvrant ses lèvres de roses nous fait voir les images de l’âme, la douce prison des nôtres, les liens de nos esprits, où elle inspire les passions qu’elle désire : Mais quels sont ses désirs ?