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63. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre premier. De la Musique. » pp. 125-183

Ecoutons ce singulier raisonnement du divin Platon, il prouve que je n’ai point tort de prétendre qu’ils la regardaient comme l’unique source de la sagesse & du maintien du bon ordre : « Toute nouveauté introduite dans le chant, est suivie d’un changement dans l’Etat, & l’on ne saurait toucher aux loix de la musique sans toucher aux loix du Gouvernement » : ceci est-il formel ? […] Lycurgue, ce fameux Législateur, croyait que la musique inspirait la valeur & la sagesse ; il me semble pourtant qu’elle n’était point trop florissante à Lacédémone. […] Tandis que la Grèce l’adorait comme la source du bonheur & de la sagesse, les Egyptiens ne la souffraient que parce qu’on la regardait comme une preuve de la grandeur & des richesses d’un état. […] La musique n’est pas tout-à-fait incompatible avec la sagesse ; mais les dangers auxquels elle èxpose une jolie femme, doivent la lui faire craindre. […] Il arrive souvent que la mourante sagesse d’une belle, jette le dernier soupir, qu’elle ne croit encore que frédonner une chanson.

64. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — CHAPITRE IV.  » pp. 109-114

O n dirait que les hommes font tous leurs éfforts afin d’imiter la sagesse du Créateur.

65. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VII. Sentimens des Prédicateurs. » pp. 168-180

Les uns, éclairés de la véritable sagesse, qui est celle de l’Evangile, les réprouvent ; les autres, trompés par les fausses lumieres d’une sagesse charnelle, s’efforcent de les justifier.

66. (1758) Lettre à M. Rousseau pp. 1-42

Il faut que plus de sagesse emporte plus de sévérité ; sans compter que l’indépendance, compagne inquiète et despotique de la philosophie, exige encore plus de perfection dans l’objet d’un attachement, que la raison la plus austère n’en peut exiger. […] Il faut, malheureusement pour nous, que cette bizarrerie ait gagné l’homme le plus digne, par sa sagesse, de nous instruire ; et par son éloquence, de nous persuader. […] je connais bien la sagesse des maîtres que j’ai écoutés ; je connais bien aussi le danger des conseils que vous voudriez que j’écoutasse : mais les dieux vous ont armée en vain de tant de charmes.

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