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45. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Au lieu de considérer les frivoles merveilles des hommes, arrêtez-vous à celles de Dieu, contemplez-les, ce sont des miracles d’une sagesse toute divine dont la vue devrait causer un plaisir toujours nouveau, les livres sacrés vous en fournissant encore de beaucoup plus admirables. […] Substituons donc ces objets sacrés aux profanes, ces chastes délices aux impures, rappelons dans notre mémoire les jugements que Dieu a exercéd dans tous les siècles, soit en punissant les prévaricateurs de ses ordres, soit en récompensant ses fidèles serviteurs, et nous goûterons une consolation merveilleuse, parce que si la Cité de Babylone, mère des fornications de la terre semble prévaloir quelquefois contre Jérusalem la Cité sainte, ce n’est que pour augmenter l’éclat de leur couronne, et se voir condamnée elle-même à des supplices plus horribles avec tous ceux qui ont eu part à sa corruption.

46. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

» Donc un chrétien viole les vœux de son baptême, lorsqu’il fréquente les spectacles ; de quelque innocence dont il puisse se flatter, en reportant dans ces lieux son cœur exempt d’impression, il en sort souillé, puisque, par sa présence, il a participé aux œuvres de Satan auxquelles il avait renoncé dans son baptême, et violé les promesses les plus sacrées, qu’il avait faites à Jésus-Christ et à son Eglise. […] Trahisons, fourberies, violences, cruautés, tout est employé : comme le meurtrier de Naboth, il ose tout tenter, sans respecter ni le sacré ni le profane.

47. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

C’est ce qui fait espérer que Molière recevra ces Observations, d’autant plus volontiers, que la passion et l’intérêt n’y ont point de part : ce n’est pas un dessein formé de lui nuire, mais un désir de le servir : on n’en veut pas à sa personne, mais à son Athée : l’on ne porte point envie à son gain ni à sa réputation : ce n’est pas un sentiment particulier, c’est celui de tous les gens de bien, et il ne doit pas trouver mauvais que l’on défende publiquement les intérêts de Dieu, qu’il attaque ouvertement, et qu’un Chrétien témoigne de la douleur en voyant le Théâtre révolté contre l’Autel, la Farce aux prises avec l’Évangile, un Comédien qui se joue des Mystères, et qui fait raillerie de ce qu’il y a de plus saint et de plus sacré dans la Religion. […] Ou Louis XIV, le plus glorieux de tous les Roys au monde (s.l., 1664), qui qualifie Molière ainsi : « Un homme, ou plutôt un Démon vêtu de chair et habillé en homme et le plus signalé impie et libertin qui fut jamais dans les siècles passés, avait eu assez d’impiété et d’abomination pour faire sortir de son esprit diabolique une pièce toute prête d’être rendue publique, en la faisant monter sur le Théâtre, à la dérision de toute l’Église, et au mépris du caractère le plus sacré et de la fonction la plus divine, et au mépris de ce qu’il y a de plus saint dans l’Église, etc. » Le pamphlet a été pilonné, apparemment sur ordre de Louis XIV. […] Ou Louis XIV, le plus glorieux de tous les Roys au monde (s.l., 1664), qui qualifie Molière ainsi : « Un homme, ou plutôt un Démon vêtu de chair et habillé en homme et le plus signalé impie et libertin qui fut jamais dans les siècles passés, avait eu assez d’impiété et d’abomination pour faire sortir de son esprit diabolique une pièce toute prête d’être rendue publique, en la faisant monter sur le Théâtre, à la dérision de toute l’Église, et au mépris du caractère le plus sacré et de la fonction la plus divine, et au mépris de ce qu’il y a de plus saint dans l’Église, etc. » Le pamphlet a été pilonné, apparemment sur ordre de Louis XIV.

48. (1768) Instructions sur les principales vérités de la religion « CHAPITRE LII. De la Comédie et des Spectacles ? » pp. 142-146

D’autres fois des aventures tragiques, des trahisons, des fourberies, des combats, des vengeances méditées, des projets ambitieux, exécutés avec succès, une conspiration, des cruautés exécutées avec fureur, quelquefois même la Religion, les Personnes sacrées et les Puissances tournées en ridicule, etc.

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