« Il viendra un temps où les hommes ne pourront plus souffrir la saine doctrine. » rend="i">II Ep. de S. […] Quand ils traiteraient les passions de la manière la plus honnête, cette apparence d’honnêteté et le retranchement des choses immodestes rendraient leurs pièces beaucoup plus dangereuses, parce que en attaquant la pudeur d’une manière moins directe, les personnes vertueuses en ont moins d’horreur, et pensent moins à se défendre du poison qu’elles contiennent. […] Tout ce qui pouvait avilir l’âme en était banni ; on n’y employait l’amour que pour exciter la terreur et la pitié, on n’exposait sur le théâtre les malheurs et les crimes de l’humanité que pour rendre les hommes plus sages et plus vertueux. […] Il y a toujours de la conformité entre l’humeur d’un peuple et le genre de ses spectacles ; où les deux sexes sont frivoles, voluptueux, il faut que le théâtre enseigne et respire le plaisir, qu’il nourrisse les passions et qu’il les rende intéressantes jusque dans leurs égarements, et qu’il fasse de l’amour la faiblesse des grands cœurs.
Ceux qui savent combien Tertullien est obscur, me pardonneront la liberté que j’ai prise de paraphraser un peu cet endroit, pour le rendre plus clair. […] L’expression latine m’a paru trop forte pour la rendre mot à mot en français : elle aurait certainement choqué les oreilles chastes. […] Il ne faut pas s’imaginer que Tertullien condamne ici les devoirs qu’on rend aux défunts suivant la sainte, et constante pratique de l’Eglise ; puisqu’il veut qu’on fasse des prières et des oblations pour eux, ainsi qu’il le déclare ailleurs : de coronat. milit. c. […] Comme ce terme est fort connu, et qu’il exprime bien la chose dont parle l’auteur, j’ai cru qu’il me serait permis de rendre ainsi la phrase latine ; « inter effœminationis modos ».
Ce Prophete n’a pas dessein de rendre les Magistrats méprisables, ny de les exposer à la derision & à la mocquerie du peuple. Nous leur devons une partie du respect que nous rendons à celuy qui les éleve à la participation de son autorité, & qui les honore mesme de son nom, comme les Cesars donnoient leur nom à ceux qu’ils associoient, & quelquefois à ceux qu’ils destinoient à l’empire. […] Nous ne sçavions-pas que les vertus estoient si considerées de Dieu ; nous ne sçavions pas que l’innocence estoit la production du sang & du cœur d’un Dieu incarné, & qu’elle deust regner avec luy dans le Ciel, aprés luy avoir rendu des services si agreables sur la terre. […] Rendez à la reputation de l’Estat, à la vostre, à la prosperité, au salut des peuples, à vostre prosperité, à vostre salut, à la satisfaction, à la gloire de Dieu, ce que plusieurs Payens n’ont pû refuser à la seule honesteré publique. […] Nous pouvons ajoûter que les Puissances ne peuvent les souffrir sans desobeïr à Dieu, sans éloigner ses graces, sans manquer à l’Estat, sans se rendre responsables à Dieu de ses propres outrages, du deshonneur & de la corruption de l’Estat, & des malheurs qu’on a sujet d’en craindre.
Henri se rend ridicule dans cette commission : il fait acheter des grains pour en fournir aux Parisiens pendant le siége qu’il va former. […] Les peintres & les poëtes ne doivent rendre que la belle nature, & ne montrer les héros qu’en grand. […] Pourquoi le faire résister à la vision de Saint Louis, qui lui dit la même chose, & rend par conséquent la précédente fort inutile ? […] Le Parlement se rendit au Palais, & fut réintégré ; toute la ville fut illuminée, toute la nuit se passa en danses & en festins. […] Et qui même des auditeurs auroit pu le retenir & le rendre mot à mot.