Toutes les actions d’un Chrétien doivent être de nature à pouvoir être rapportées à Dieu et faites pour sa gloire. […] Ce qui doit résulter de là, c’est qu’ils sont au moins suspects ; et, puisque ceux qui soutiennent que l’innocence y est blessée, sont du reste les plus réglés dans leur conduite, les plus attachés à leurs devoirs, les plus versés dans la science des voies de Dieu, n’est-il pas plus sûr et plus sage que je m’en rapporte à eux, et que je ne risque pas si légèrement mon Salut ? […] Ce n’est pas qu’il n’y ait des délassements et des plaisirs qu’on peut appeler indifférents : mais les plaisirs les plus indifférents que la Religion permet, et que la faiblesse de la nature rend même nécessaires, appartiennent en un sens à Jésus-Christ, par la facilité qui doit nous en revenir de nous appliquer à des devoirs plus saints et plus sérieux : Tout ce que nous faisons, que nous pleurions, que nous nous réjouissions, doit être d’une telle nature, que nous puissions du moins le rapporter à Jésus-Christ, et le faire pour sa gloire » « Or, sur ce principe, le plus incontestable, le plus universellement reçu, de la Morale chrétienne, vous n’avez qu’à décider. Pouvez-vous rapporter à la gloire de Jésus-Christ les plaisirs des Théâtres ? […] Qu’il aille plutôt à la Comédie : au retour, je m’en rapporte à lui. » La Mothe, dans le temps où il travaillait encore pour le Théâtre, fait cet aveu public, dans son discours sur la Tragédie.
On peut s’en rapporter à un homme si habile en l’art de faire rire. […] Il n’y a que le titre de nouveau, la chose est très-ancienne : le nouveau Richelet qui rapporte ce mot, lui donne beaucoup d’étendue, parce qu’il y fait revenir toutes les manieres de se moquer des gens, ce ne sont que les branches du même arbre, le théatre en est une forêt ; c’est le regne du Persifflage, l’étendue de son empire est sans bornes, tout est persiffleur sur la scéne, & la scéne rend persiffleur tout ce qui la fréquente. […] Je dis plus, qu’on s’en rapporte au théatre même, qui prétend ne faire que jouer, representer ce qui se passe dans la société, & l’on aura du sexe français des idées plus justes, qu’avantageuses : le mariage, dit-on, est le terme de tous les désirs. […] Le Journaliste a une crainte singulière, il apprehende qu’on ne lui reproche de n’avoir pas rapporté les endroits les plus voluptueux ; ce n’est pas sans doute de la part des gens de bien qu’il le redoute, il devroit bien plus craindre les reproches qu’ils lui auroient fait s’il les avoit rapportés ; il en mérite pour en avoir rapporté le titre, & avoir montré de l’estime pour une production licencieuse.
Il est vrai qu’il est rapporté dans les Mémoires de M. […] Nous en avons rapporté un exemple ci-dessus, page 166. […] Ramire, que nous avons rapporté page 213 de ce vol. […] Au retour, je m’en rapporte à lui ». […] Sa Lettre ne sera pas ici une Piece disparate ; on va donc la rapporter.
Cela ne suppose-t-il pas au moins que les Chrétiens ne doivent entreprendre aucune action qui ne puisse être rapportée à Jésus-Christ, et par où son Nom ne puisse être glorifié, et qu’ils ne doivent jamais se mettre en aucun état où la prière leur devienne impossible ? […] « Vous voyez bien, Monsieur, dit-il à son Ami, que tous ces passages des Pères, et mille autres que je ne vous rapporte pas, à force de trop prouver contre la Comédie, ne prouvent rien contre la Comédie d’aujourd’hui. […] Notre Docteur qui ne s’assujettit à aucun ordre, retourne à l’Ecriture sainte expliquée par Albert le Grand, dont il rapporte les paroles, et par où il prétend justifier la Comédie dans les sens de l’Ecriture même. […] Que notre Docteur s’en rapporte plutôt au sentiment d’un Homme, qui n’est ni scrupuleux ni libertin, et qui fait métier de dire des vérités d’une manière assez sèche et sans beaucoup flatter les gens. […] Il confirme la même chose par les Lois des Empereurs, qui défendent absolument les Spectacles aux jours de Fêtes, et il en marque deux qui sont trop belles et trop précises pour ne pas les rapporter ici.