/ 396
93. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE II. Histoire de la Poësie Dramatique chez les Grecs. » pp. 17-48

Quand les gens du Vaisseau eurent répondu qu’ils savoient des Vers d’Euripide, on leur permit d’aborder, & ils furent reçus avec distinction. […] Sophocle qui parvint tranquillement à une grande vieillesse, n’eut de chagrin à essuyer que de la part de ses enfans, qui voulurent le faire interdire, sous prétexte qu’il étoit en démence : il répondit à cette accusation en lisant aux Juges son Oedipe Colonne. […] Dans le traité de Plutarque sur la Musique, on trouve le fragment d’une Comédie, où la Musique toute déchirée de coups, répondant à celui qui lui demande quels ont été ses bourreaux, en nomme plusieurs. […] N’es-tu pas, lui répondit froidement Agesilas, Callipidas le farceur ?

94. (1758) Réponse pour M. le Chevalier de ***, à la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles [Essais sur divers sujets par M. de C***] « Réponse pour M. le Chevalier de***, A la lettre de M. des P. de B. sur les spectacles. » pp. 128-142

Je fais plus : je vous avoue même que plusieurs des pièces de ce grand Comique ne répondent point à la pureté du théâtre ; d’autres auteurs l’ont profané à son exemple. […] L’immodestie des femmes est, sans doute, une des plus grandes objections que vous puissiez me faire ; je peux vous répondre, à la vérité, que vous êtes tous les jours exposé au même danger.

95. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

… Mon âge, me répondez vous, mon rang, ma dignité m’obligent d’avoir une retenué, & une gravité qui me met à couvert de ces defauts ; oüi, mais le cœur est-il immobile, & insensible, & l’esprit est-il dans sa situation ordinaire ? […] … La danse, dit Petrarque, est une action indigne d’un honnête homme, & de laquelle on ne peut remporter que de la honte, c’est en effet un spectacle aussi honteux qu’inutile ; c’est une assemblée d’intemperance ; ces branlements des mains, & des pieds, cette évagation, & cette impudence des yeux ; tous ces gestes aussi indecens que risibles, montrent qu’il y a quelque chose dans l’interieur, qui répond au dereglement exterieur.

96. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

Il peut se renouveler chaque jour, et chaque jour ainsi offrir a la multitude un motif d’accusations haineuses contre les ministres du culte ; il perpétue d’opiniâtres préventions qu’il faudrait s’attacher à détruire, et place l’autorité dans une situation difficile, car enfin, que répondra le magistrat au pasteur qui lui dit en substance : Un comédien est excommunié ; or, ma conscience me défend d’admettre aux prières publiques de l’église le corps d’un excommunié. […] Mais on sera détrompé en lisant cet ouvrage ; il est plein de recherches curieuses ; il atteste une instruction solide, et je ne sais trop ce que l’on peut répondre aux faits que l’auteur a réunis pour appuyer son système dans la question.

/ 396