/ 396
279. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

La description voluptueuse des graces & de la parure des Rosieres, les sentimens amoureux qu’elles excitent & qu’elles éprouvent, le langage galant qu’on leur tient, leur facilité à l’écouter & à y répondre, les rivalités qui forment l’intrigue, jusqu’à la maniere ingénieuse si opposée au caractere des paysans : défaut qu’on reproche avec raison aux églogues de Fontenelle. […] Il est ridicule de faire chanter des paysans en duo, en trio, en quatuor, comme les plus habiles musiciens, de contrastes leur clrant & leurs paroles, comme à l’Opera, & par des vers artistement opposés, qui se répondent l’un à l’autre, leur faire dire harmonieusement des choses différentes.

280. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Suite d’Anecdotes Ecclésiastiques. » pp. 106-132

L’entreprise de la salle ayant été faite pour quatre millions, M. le Contrôleur-général, étonné de cette énorme profusion, représenta à l’entrepreneur que d’autres le seroient à moins, il répondit : Le marché est fait, & je l’ai acheté pour un pot-de-vin de six cens mille livres. […] Nonnus fort étonné craignit quelque piége, & répondit qu’elle pouvoit venir ; mais qu’il ne lui parleroit qu’en présence de tous les évêques.

281. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Maurice de Saxe. » pp. 118-145

On s’est égayé à leurs dépens, & on a composé des lettres pour eux, pour répondre à une paternité fort précoce, qui n’attend pas la puberté. […] La dame de Guebriant étoit sa dame d’honneur, chargée de veiller sur sa conduite, & d’en répondre à son mari ; elle eut besoin de la garantie d’une dame de ce mérite.

282. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE I. Faut-il permettre aux femmes d’aller à la Comédie ? » pp. 4-29

La voilà cette mâle & fiere Actrice, qui s’avance avec fermeté, qui déclame avec force, qui soutient sans sourciller, les plus longues, les plus vives scènes, quelquefois les plus galantes, & répond avec la plus galante légèreté en femme instruite & expérimentée, aux yeux d’une foule de spectateurs ; elle chante les airs les plus difficiles, elle exécute les plus hautes danses, seule & en compagnie ; qui voltige, qui cabriole, qui fait des entrechats comme la Camargo ? […] Mais plus glorieuse qu’intéressée, cette Héroïne a répondu fierement qu’ayant été appelée par un grand Roi, l’invitation d’un Directeur étoit trop peu pour elle, qu’elle n’iroit en Allemagne que sous les auspices de l’Impératrice-Reine, & qu’à moins d’un ordre de Sa Majesté Impériale, elle n’avoit point de voyage à faire.

/ 396